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Phantasy Star Online 2 et Alien Front Online

La première version de Phantasy Star Online, parue au tout début de 2001, a probablement donné ses lettres de noblesse au jeu en ligne sur console. Graphiques sublimes, environnement coopératif, ambiances enveloppantes, bref, tout pour avoir du succès. Et ce fut le cas. Yuji Naka et l’équipe de Sonic Team pouvaient se vanter d’avoir réalisé ce qui paraissait, à la base, irréalisable. Des milliers de joueurs se sont branchés et ont formé des équipes, combattant ensemble les redoutables créatures de Ragol. C’est pourquoi l’équipe de développeurs revient maintenant à la charge avec Phantasy Star Online version 2, ce qui sera probablement, avec Tennis 2K2, Bomberman Online et NBA 2K2, un des derniers « majors » à paraître pour la Dreamcast, Shenmue 2 ayant été transféré sur Xbox. PSO v2 n’est pas, à proprement parler, une suite, ou même un « expansion pack ». En fait, prenez l’original, ajoutez-y quelques modes de jeu en ligne, effectuez quelques changements, et voilà pour l’expérience de jeu. Et c’est toujours la même histoire qui tourne en arrière plan. Le projet Pionner a été mis sur pied afin de trouver une planète de remplacement à votre monde d’origine, qui se meurt. Entre en scène Ragol, un lieu qui semble tout à fait approprié à l’établissement d’une nouvelle colonie, alors qu’un vaisseau rempli de colons s’y pose, dans l’espoir de préparer le terrain pour l’accueil définitif de ses nouveaux habitants. Malheureusement, lorsque vient le temps d’entrer en communication avec les gens établis sur Ragol, une explosion se fait entendre, et tout moyen de communication est éradiqué. Vous devez donc, seul ou avec l’aide de vos amis, tenter de comprendre, en vous rendant sur les lieux, ce qui s’est vraiment passé. Vous aurez à explorer différents endroits et, surtout, à faire face à la faune autochtone, devenue hostile.

Le principe même du jeu demeure donc identique à son prédécesseur. L’interface reste la même, tout comme les types de personnages. Par contre, il est malheureux de constater que les contrôles sont demeurés aussi difficiles à manipuler et il arrive encore trop souvent d’avoir à se battre autant avec le contrôleur analogue que les ennemis. Quoi de neuf alors ? Premièrement, le système de récompense a été raffiné et il arrive beaucoup plus fréquemment de trouver des objets qui sont vraiment utiles à notre personnage, ce qui accélère notre progression. De plus, en mode solo, les Mesetas se font beaucoup moins rares, ce qui nous permet d’avoir accès à de la protection et des armes adéquates beaucoup rapidement. Autre grosse nouveauté, il faut maintenant payer pour jouer en ligne : 15 $ américains pour un abonnement de trois mois. Et c’est le seul forfait disponible. Là où ça se gâte, c’est lors de l’achat de votre licence : si vous ne possédez pas de clavier, prenez plutôt l’adresse en note et faites votre inscription à l’aide votre ordinateur. Le processus est long et fastidieux, en plus d’être extrêmement frustrant. Car, voyez-vous, il y a un bogue dans l’exécution du scripte, alors que celui-ci nous informe que nous avons omis de remplir un champ, et nous renvoie au tout début du procédé. Considérant que, à l’aide du contrôleur, cela nous prend environ 15 minutes à remplir le formulaire, il est très fâcheux d’avoir à recommencer plusieurs fois la même opération. Dans mon cas, cela m’a pris plus de 60 minutes. Ce bogue est connu des gens de Seganet et, à ce qu’on m’a dit, il va falloir vivre avec...

Évidemment, c’est en ligne que l’expérience Phantasy Star Online prend tout son sens, et c’est à cet endroit que se retrouvent les plus importants changements. Il est à noter qu’il est possible de jouer à la fois avec des joueurs de la première et de la deuxième version. Ou de limiter son groupe aux uniques joueurs utilisant la seconde version, tout dépendant. L’ajout le plus important est probablement le mode Ultima, qui permet de revisiter le jeu dans son entièreté, une fois le niveau 80 atteint. En fait, il s’agît d’un « remix » des niveaux normaux, mais en plus difficiles, auxquels on a rajouté quelques nouveautés graphiques. De plus, Sonic Team a élaboré un système de matchs, permettant aux joueurs de combattre les uns contre les autres, un mode Challenge, où l’on doit réussir un tableau à l’intérieur du temps prescrit ainsi qu’un jeu de Go Go Ball, petit et amusant jeu de Soccer. Malheureusement, j’aimerais beaucoup vous parler des nouveaux avantages de jouer en ligne, mais cela m’est impossible pour la raison suivante : les serveurs ne suivent pas. Je n’ai pas été capable de m’y brancher assez longtemps pour expérimenter à fond les diverses options. Encore une fois, les gens de chez Seganet, à qui j’ai parlé, ne semblent pas intéressés à améliorer les serveurs, à court terme. Et à voir tout le respect que Sega accorde à ses admirateurs nord-américains, (au revoir Shenmue 2 !), il n’est pas surprenant de constater que Sega a tout simplement décidé de, pour parler en bon français, tirer la plogue ! La question est donc la suivante : faut-il, oui ou non, acheter PSO v 2? Pour les vrais amateurs, la réponse est toute-faite, et ils vont se la procurer quand même. Pour les autres, et bien cela dépend... Si vous possédez déjà la version 1, la deuxième ne vous apportera pas assez de nouveautés et, pour les autres qui veulent faire l’expérience de PSO, pourquoi alors s’en priver?

Il y a de ces jeux que l’on attend plus. Présenté pour une première fois au E3, Alien Front Online était, en quelque sorte, tombé dans l’oubli. C’est donc avec surprise que nous voyons, finalement, la parution de ce jeu, alors que la Dreamcast tombe lentement, mais sûrement, dans l’oubli... Ceux qui ont possédé une Atari se rappelleront, avec nostalgie, BattleZone et Combat. AFO en est l’héritier illégitime. Les extra-terrestres tentent d’envahir la terre (surprise!), et vous êtes catapultés en plein combat. Vous devez donc choisir votre camp : la bonne vieille armée américaine ou les envahisseurs. Vous êtes donc du bon ou du mauvais côté, tout dépendant de votre allégeance. C’est aussi simple que ça. Et, un peu à la manière d’un Quake motorisé, vous aurez à vous frotter à vos ennemis, dans le cadre de divers modes de jeu. Comme son nom l’indique, c’est en ligne que le jeu prend tout son sens. Autrement, l’expérience est plus ou moins intéressante. Dans ce cas, vous pourrez choisir entre le mode Campagne et Arcade. En mode Campagne, vous aurez à accomplir un certain nombre de missions, dans un certain ordre, afin de progresser dans l’histoire, alors que, si vous choisissez la partie Arcade, vous aurez, dans le cadre de différents environnements, à abattre le plus grand nombre d’ennemis possible, tout en respectant le temps alloué.

Si vous vous branchez, c’est là que le fun commence! Vous devez choisir votre camp, ainsi que le type de partie auquel vous désirez participer : Death Match, où l’équipe qui abat le plus grand nombre d’ennemis gagne, Flag, où l’équipe qui détient le drapeau le plus longtemps remporte la victoire et Fortress, où vous devez, en alternance, défendre votre repère. Vous pouvez jouer jusqu’à huit en même temps, c’est à dire deux équipes de quatre joueurs. Vous êtes aussi équipés d’un micro, qui est fourni avec le jeu et que vous branchez dans un des deux ports de votre contrôleur, qui vous sert autant à élaborer une stratégie avec vos coéquipiers, qu’à invectiver vos adversaires! Par contre, afin de ne pas trop bouffer de bande passante, on parle quand même d’une connexion à l’aide d’un bon vieux modem 56k, nous sommes limités à 5 secondes par message. Vous enregistrez votre texte, et celui-ci est ensuite transmis aux autres joueurs. Cinq secondes, c’est juste assez pour lâcher un bon vieux juron lorsque l’on se fait coincer par derrière par trois ennemis, alors que nous sommes en possession du drapeau! Le tout se déroule quand même très bien, et sur plusieurs heures à jouer en ligne, j’ai été déconnecté un gros maximum de trois fois, ce qui est quand même très bien. Et, l’accès au serveur étant gratuit, on serait fou de s’en passer! Pour vous brancher, vous n’avez qu’à choisir l’option Online au démarrage, et, le temps que le modem compose et que la connexion soit établie, vous êtes amenés directement au serveur de jeu, où vous pouvez soit vous joindre à une partie en cours, ou, si l’espace le permet, créer vous-même votre partie. De plus, il est à noter qu’il m’est rarement arrivé d’expérimenter de la latence...

Côté graphique, la présentation laisse un peu à désirer : les couleurs sont franchement douteuses; mais là où sa compte, c’est-à-dire à l’intérieur du jeu, le travail est bien fignolé. Le jeu roule à une cadence respectable de 60 fps, et presque tous les éléments du décor sont passibles de destruction. Les contrôles sont simples et intuitifs, ce qui nous permet de nous concentrer sur ce qui compte vraiment : envoyer une belle ogive nucléaire sur le salaud qui nous a habilement fait exploser par derrière! Le tout en l’envoyant gentiment se faire voir! Alien Front Online, développé par Wow Entertainment, la même boîte qui nous a commit World Series Baseball 2K1, sans révolutionner le genre tient très bien la route ! Même si l’aspect solo du jeu est un peu ennuyante, la partie en ligne rachète habilement le tout. Et, avec le degré de frustration que j’éprouve concernant le retrait de Shenmue 2, ça fait grandement du bien de se défouler un peu! Bien pensé et bien fignolé, le jeu ne souffre que d’un problème : celui d’avoir été développé pour une console déjà morte, privant bon nombre de joueurs d’une agréable surprise !




Liens

Phantasy Star Online Ver. 2
Alien Front Online