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Throne of Darkness et Pool of Radiance 2

Bien que plusieurs disent que ce titre est une copie de Diablo, sachez que ce titre lui ressemble certes, mais bon nombre de différences font en sorte que Throne of Darkness est plus qu'un clone de Diablo. Peu de temps avant que Diablo II sorte sur le marché (à la fin de juin 2000), 3 employés de Blizzard claquent la porte. Pourquoi ? Car ils ne sont pas d'accord avec ce que Blizzard fait avec Diablo II. Ces 3 personnes ont des idées divergentes avec la compagnie. Ils décident donc de partir et de fonder leur propre compagnie, Click Entertainment. Dès lors, ils partent le projet de Throne of Darkness, un diablo-like, mais avec leurs idées.

Throne of Darkness est un jeu de style "action-rpg" tout comme Diablo. Certains éléments ressemblent fortement aux jeux de rôles (la progression des personnages, la non-linéarité de l'histoire, etc) et la vitesse effrenée du rythme de jeu lui permet d'avoir le titre "action". Cependant, les gens chez Click ont décidé de mettre l'emphase sur le combat d'équipe, plutôt qu'un seul personnage. En effet, dans Throne of Darkness, vous posséderez 7 personnages en tout temps (pas au début, mais vous les trouverez rapidement). Vous avez le Leader (beaucoup de charisme, pratique pour les échanges monétaires), l'archer, le ninja, le bricks (la grosse brute avec de la force), le swordman, le sorcier et finalement, mon préféré, le beserker (le personnage le plus puissant à mon avis). En tout temps dans le jeu, l'ordinateur contrôllera 3 de vos 4 personnages à l'écran. Ainsi, vous pouvez vous concentrer sur un seul personnage, bien que vous pouvez changer de personnage en tout temps. Qu'advient-il des autres personnages ? Votre daimyo (votre seigneur) vous permettra de téléporter les personnages immédiatement, sur le jeu, dès que vous en aurez besoin. De plus, votre daimyo vous permettra de resusciter vos personnages décédés dans l'action (et cela arrive assez souvent). Les personnages non-utilisés se rechargent également de points de vie et de Ki (points de magie). En tout temps, vous ne pourrez qu'utiliser 1 à 4 personnages pour faire votre quête.

Click a également pensé à un système de stratégie, vous permettant de dire à chaque personnage ce qu'il fait. Par exemple, vous pouvez dire à votre archer de tirer des flèches, à votre sorcier de tirer des sorts et à votre ninja de tirer des shirukens. De plus, vous pouvez leur dire où se placer lors de déplacement. Quoique 16 stratégies sont offertes et que le tout est "customisable", on oublie rapidement cette fonctionnalité. Dans un autre ordre d'idées, vous pouvez accéder à votre blacksmith et à votre prêtre en tout temps via votre inventaire. Ainsi, vous pouvez réparer vos armes et identifier vos objets immédiatement, sans avoir à retourner à votre point de départ, une fonctionnalité que j'ai particulièrement apprécié. Votre blacksmith vous permettra également de construire des nouvelles armes avec vos armes désuettes. C'est une fonctionnalité intéressante, quoique cela prend de l'argent et il vous est impossible de vendre vos vieux équipements... Le blacksmith vous permettra également de joindre des items magiques à vos armes; ainsi, avec une armure avec 12 joints, vous pouvez mettre des items magiques (perles, gems et plein d'objets étéroclytes) pour augmenter la puissance de celle-ci. À mon avis, le nombre quasi infini de possibilités avec notre équipement nous fait gruger du temps énormément. Vous passerez probablement plus de temps à équiper vos personnages qu'à jouer; déplacer telle armure pour tel personnage qui a tant de dextérité et passer la sienne à un autre personnage, mettre à jour cette armure avec des items magiques mais avec le leader car il vous permet de sauver 10 pièces d'or, etc. Graphiquement, le jeu est bien, mais sans plus. Les environnements sont légérement répétitifs. Cependant, le jeu se déroulant dans le moyen-âge japonais, nous avons droit à toute sorte d'armes spéciales et à des ennemis tirés de manga bon marché. Je dirais que cette nouvelle avenue est pas mal intéressante, d'autant plus que cela nous permet de nous habituer avec un langage tout à fait différent d'une épée à deux mains. On s'y habitue rapidement. Les effets des magies est très bien réalisées et les cinématiques de style cartoon sont bien également.

Musicalement, le jeu est bien, une petite musique orientale nous suit pas à pas dans le jeu. La trame sonore n'est pas d'une grande quantité, mais la qualité y est là et jamais je n'ai décidé de la fermer. Quoique répétitif, on s'y habitue et on l'aime bien. Les effets sonores sont standards et les voix sont bien audibles. Le jeu propose une longue campagne d'une vingtaine d'heures. De plus, il vous sera possible d'accomplir la campagne avec 4 daimyo différents. Cependant, je n'ai pas vu de différences étonnantes avec chaque campagne... Un système multijoueurs y est présent, développé par Sierra. Il vous sera donc possible de jouer avec des amis sur Internet pour développer votre personnage à votre goût et d'y passer de longues heures tout comme à Diablo.

Bref, Throne of Darkness apporte des idées originales malgré son passé plutôt connu. L'idée de faire une quête multi-personnages est intéressante, de pouvoir les changer immédiatement également. Le fait de pouvoir appeler son blacksmith ou son prêtre sur le champ est également apprécié. Cependant, certaines nouvelles possibilités nous font gruger un temps fou, comme celle de mettre à jour nos armes. C'est un bon jeu et je le recommande à ceux qui en ont assez de Diablo II. C'est une expérience nouvelle avec quelques idées ingénieuses. Pour ceux qui n'ont pas jouer à Diablo... eh bien, vous seriez mieux avec Diablo, ne serait-ce que pour la qualité du jeu. Finalement, pour ceux qui sont encore confus après ma critique, je vous suggère le démo en lien ci-bas.


Il y a maintenant plus d'une décennie, SSI nous offrait le premier jeu de rôles complet avec les rêgles de Dungeons & Dragons, Pool Of Radiance. Il n'a pas fallu long pour que ce jeu se hisse au titre de classique. SSI, Stormfront Studios et Ubi Soft nous arrivent cette année avec la suite de Pool Of Radiance, intitulé Ruins of Myth Dranor. Vous verrez dans ces prochaines lignes que ce n'est pas parce que notre prédécesseur est un classique que la suite ne peut pas être un navet. Pool Of Radiance : Ruins of Myth Dranor se déroule dans le monde de Dungeons & Dragons, plus particulièrement dans le monde Forgotten Realms. L'essentiel du jeu se déroule à Myth Dranor, une des plus grosses villes de Forgotten Realms. Cette cité, plus souterraine que toutes les autres, est l'hôte d'un nouveau Pool Of Radiance, un puits de lumière si je peux le traduire ainsi. Dès lors, les monstres commencent à envahir ces ruines mythiques.

Les développeurs du jeu ont misé sur les nouvelles rêgles de D&D, à savoir la 3ième édition. Quoique cette avenue soit louable, on se rend vite compte du mauvais résultat. L'add-on de Baldur's Gate II, Throne of Baal, avait à peine gratter la surface de ses nouvelles rêgles, mais Pool Of Radiance : Ruins of Myth Dranor y entre à pleine tête. Mais encore; le jeu nous propose beaucoup d'éléments de la troisième édition mais certains éléments intéressants de la troisième édition (et il y en a peu à mon avis) ont tout simplement été balayés de la main par les développeurs. Par exemple, l'expérience dans la troisième édition permet aux nouveaux joueurs de gagner rapidement de l'expérience. Pourtant, dans Pool Of Radiance, se rendre au troisième niveau est une tâche ardue où beaucoup de sauvegardes seront effectuées. Un autre exemple, il est possible dans la troisième édition de développer des "skills" (habiletés) pour nos joueurs. Ainsi, un sorcier peut apprendre à se servir d'une épée. Dans Pool Of Radiance, tout ça est balayé du revers de la main; les skills sont attribués automatiquement et nous n'avons aucun pouvoir pour les changer à notre goût. Malgré tout, le système de multi-classes est bien réalisé et à chaque niveau, on vous demandera à quel classe vous désirez monter d'un niveau. Cela met un peu de baume sur cette adaptation... Le jeu propose un combat par tour, il va de soi compte tenu de ses souches D&Diennes. Eh bien, j'espère que vous aimez les combats, car cela constitue aisément 90% du jeu. Cependant, les combats ne sont pas très amusants, malheureusement. Un sytème complexe de menus avec le bouton de droite vous permettra de faire des attaques sur vos adversaires. Mais ce système est en fait des petites listes déroulants multiples, si petites que si vous manquez votre sélection, vous devrez tout refaire à nouveau. Évidemment, il y a les touches de raccourcis, mais même avec ça, c'est très long. Et comme je le disais, des combats, "il y en a des tonnes de copies". Bien que Pool Of Radiance : Ruins of Myth Dranor devrait, en théorie, être un jeu de rôles, vous trouverez probablement comme moi que c'est un jeu très linéaire, où l'interaction avec les différents personnages non joueurs (PNJ) est réduite à un minimum incroyable.

Graphiquement, le jeu aurait pu donner de bons résultats. Certes, les personnages et les monstres, ainsi que certains éléments de décor sont en 3 dimensions, rendant le mouvement des personnages plus fluides. De plus, chaque changement à votre inventaire sera immédiatement perceptible sur votre personnage. Les effets de lumière avec les sorts sont particulièrement réussis. Néanmoins, les fonds de tableau sont extrêmement répétitifs, ceux de Baldur's Gate étant énormément mieux conçus, plus détaillés et très différents les uns des autres. Au niveau musical, ce n'est guère mieux. On nous offre des pièces musicales plutôt répétitives, tellement qu'après une à deux heures, vous fermerez la musique. De plus, on se demande si les développeurs se sont limités à ce qu'une carte Ad Lib faisait, car on dirait quasiment que c'est du mauvais midi. En contre partie, les voix sont biens et les mots de pouvoir que vous apprendrez sont très impressionnants. Il manque par contre le cliquetis des armes et un peu plus de voix de vos personnages principaux.

Le jeu dispose d'une bonne durée de vie, compte tenu que le scénario est plutôt long, et surtout, plutôt lent. Si vous avez la patience, un minimum de 30 heures vous sera nécessaire pour passer au travers de ce jeu. De plus, un mode multijoueurs est disponible, vous offrant des donjons aléatoirement construits. Cette fonctionnalité est intéressante et vous permettra de vous "monter" un personnage plus aisément qu'avec la campagne solo. Cependant, si vous n'êtes pas le leader dans votre partie, vous serez tenu de suivre constamment cette personne et vous ne pourrez jamais partir à l'aventure de votre côté... Mais ce n'est pas tout ! Pour clouer le cercueil bien comme il faut sur ce jeu, il faut également mentionner que les jeux souffre de bogues plutôt importants. Lorsque vous installez le jeu, vous ne pouvez pas choisir la destination du jeu, vous obligeant à prendre le lecteur C. Avis aux gens qui ont des disques durs partitionnés comme moi. De plus, il est possible que le jeu plante durant l'installation, ce qui n'est pas très dérangeant, jusqu'à temps que vous vous rendez compte que votre ordinateur est gelé. Un petit reboot vous permettra de vous rendre compte que votre système d'exploitation est inutilisable (Windows 95-98-ME) et que vous devrez remonter votre machine. Ubi Soft a évidemment rappliqué rapidement avec un patch pour l'installation, mais ce dit patch demande une dizaine d'étapes pour installer le jeu convenablement. Et bonjour les personnes qui n'ont pas Internet. On se demande fortement qu'est-ce que le contrôle de la qualité a fait lors du beta de ce jeu. Des bogues, des glitches dans le jeu, ça va, mais des problèmes aussi dangereux à l'installation, ça ne va tout simplement pas.

Si vous êtes du genre à lire seulement les conclusions dans les critiques, eh bien sachez ceci : Pool Of Radiance : Ruins of Myth Dranor est un jeu qui ne répond pas aux attentes. Bien que le jeu a été le premier dans les ventes il y a deux semaines, il est fort à parier qu'il n'y restera pas longtemps. Un jeu de rôles très linéaire, une adaptation boîteuse des rêgles de la troisième édition de Dungeons & Dragons, des combats lents à n'en pu finir et la cerise sur le gâteau, des bogues qui peuvent vous coûter votre système d'exploitation. Bref, ce jeu m'a énormément déçu car je suis un amateur de jeux de rôles et j'avais bien hâte de voir ce que Pool Of Radiance : Ruins of Myth Dranor avait à offrir. Vous aurez été avertis. Je vous suggère fortement de télécharger le démo avant de vous procurer ce jeu. Pour ceux qui ont déjà fait le tour de tout ce qui s'appelle Baldur's Gate, eh bien, ce peut être un achat intéressant, mais vous risquez de vous ennuyer rapidement de Baldur's Gate...




Liens

Throne of Darkness (Site Officiel)
Pour lire la critique complète sur HardGamers...

Pool of Radiance 2: Ruins of Myth Drannor (Site Officiel)
Pour lire la critique complète sur HardGamers...