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Alone in the Dark: A New Nightmare

C’est donc près de dix années après le tout premier Alone In The Dark, qui avait alors révolutionné le genre des jeux « survival-horror », que l’équipe de Darkworks nous ont préparé un quatrième opus à la série. Maintenant que la puissance des machines n'est plus un frein à l'imagination des créateurs, toute la frayeur peu prendre place sur notre PC et nous faire pénétrer à l'intérieur d'un monde macabre et horrifiant.

L’histoire de Alone In The Dark – The New Nightmare débute lorsque l’enquêteur Charles Fiske est retrouvé mort sur Shadows Island alors qu’il enquêtait pour le compte du Bureau 713, une agence gouvernementale dont les buts ne sont pas tellement clairs. C’est sur cette île que la famille Morton a entreprise depuis le début du siècle une foule d’expériences sur d’anciennes tablettes sur lesquelles est gravé un langage indien depuis longtemps oublié. Le meilleur ami du défunt, et aussi enquêteur, Edward Carnby est alors envoyé sur l’île pour résoudre le mystère du meurtre de son collègue. On envoie aussi Aline Cedrac, un brillant professeur spécialisé dans le déchiffrage des langages indiens, qui aura pour mission de trouver et de traduire ces mystérieuses tablettes. Malheureusement, lorsque ceux-ci arrivèrent près de Shadows Islands, l’avion dans laquelle ils prenaient place fut attaquée par une étrange créature. Cela les força à sauter en parachute d’urgence sur l’île. Donc dès le départ, les deux héros se retrouvent séparés et seuls dans un des plus terrifiants endroits où ils risquent leurs vies. Ici commencera donc cette terrifiante quête qui aura pour but de nous plonger dans les entrailles d’un monde de terreur inouïe.

Ainsi, nous pouvons choisir le personnage avec lequel nous évoluerons, soit Edward Carnby ou Aline Cedrac. Bien sûr, chacun d’eux nous fera découvrir des endroits, armes et faits différents. Nous avons donc droit à deux histoires quelques peu différentes et qui évoluent en parallèle. Au fil de notre aventure, nous découvrirons ce qui se passe réellement au cœur de l’île, mais aussi plusieurs choses à propos de nos héros qui nous font rapidement comprendre que les motifs officiels pour lequel ils ont accepté de venir sur l’île ne sont pas les seuls qui les animent.

Le plus gros défi pour Darkworks était de plonger le joueur dans un univers des plus sombres et qu’ils se sentent comme s’il y était, qu’il ressente la peur au point ou le moindre bruit le fasse sursauter. Sur ce point, ils ont réussi. En effet, l’ambiance et tellement étouffante qu’il arrive à plusieurs reprises de se sentir soi-même en danger et de pratiquement en trembler. Les graphismes et l’environnement sonore y sont pour beaucoup. En effet, bien que la trame sonore laisse un peu à désirer, particulièrement à cause de la répétition et du manque d’originalité, les effets sonores sont quant à eux bien calculés et insérés dans le jeu en temps opportun. Ce qui procure au joueur un certain niveau de frayeur nécessaire à tout bon « survival-horror ».

Tout le jeu se passe donc à la troisième personne et propulse le joueur dans un environnement des plus glauques. Bien que les personnages et les monstres soient en 3D, les décors, quant à eux, sont tous en images de synthèses et confèrent au jeu un environnement d’une beauté et d’une cohérence fantastique. Néanmoins, on regrettera que la résolution soit bloquée à 640 x 480, ce qui donne des images légèrement pixelisées. De plus, même si la plupart des environnements sont parfaitement recréés, on peu souvent constater que le ciel et les surfaces plus claires souffrent d’un dégradé trop évident causé par des images en 16 bits. Hormis ces quelques défauts, les créateurs du jeu ont mis le paquet pour que les images statiques ne gâchent pas une ambiance qui se doit d’être dynamique et interactif. De ce fait, la portion la plus impressionnante et sans contredit les effets lumineux sur les décors. Chaque personnage possède bien évidemment sa lampe de poche et le déplacement du faisceau lumineux sur les décors est simplement époustouflant. Le faisceau se comporte comme si le décor était réel. Ainsi, lorsque nous projetons celui-ci sur les marches d’un escalier, dans les branches d’un arbre ou encore dans un miroir, il réagit comme sur un environnement en trois dimensions. Cependant, on semble avoir oublié quelque peu la qualité des graphismes. Des images en 32 bits et en une résolution d’au moins 1024 x 768 n’aurait pas été trop demandé.

Au niveau de la manipulation des personnages, dans l’ensemble c’est bien réussi. Les personnages répondent bien aux commandes et la simplicité rend la prise en main presque instantanée. Cependant, on aurait aimé que certaines fonctions soient intégrées aux touches. Par exemple, pour recharger notre arme nous devons passer par l’inventaire, ce qui rend la procédure bien plus fastidieuse qu’elle ne devrait l’être. Ou encore, il est impossible de se déplacer en visant et tirant. C’est sans compter qu’on ne peut se servir de la souris dans le menu et l’inventaire. On peut donc constater, que les contrôles sentent la console à plein nez. En effet, le jeu est disponible sur pas moins de cinq plates-formes de jeux (PC, PlayStation 1 et 2, GameBoy Color et Dreamcast) et les contrôles s’en ressentent. Mais quand même, le menu d’inventaire reste facile d’accès et les documents et notes sont facilement lisibles.

L’intrigue quant à elle, sans être la plus originale qui soit, rend bien l’univers dans lequel on veut nous immerger. Lors de notre quête, plusieurs énigmes se présenteront à nous. Malheureusement, mis à part certaines plutôt corsées, la majorité se limiteront à la bonne combinaison d’objets ou de clés. Cependant, la rareté des munitions et la résistance de certaines créatures rehausseront le défi. Par contre, cela devient rapidement ennuyant lorsque l'on se retrouve à court de munitions face à une horde de zombis affamés (n’ayant pas d’arme qui ne consomme aucune munition nous nous retrouvons dans l’obligation de fuir). Point intéressant, il nous est possible de communiquer avec le second personnage via « Walkie-Talkie » pour connaître de nouveaux indices ou encore pour en apprendre plus sur l’évolution de l’histoire. Donc, le jeu offre une durée de vie moyenne, considérant que nous avons deux parties de l’histoire mis à notre disposition. Une fois terminé le jeu ne présente plus vraiment d’intérêt.

En résumé, le nouvel opus de la série Alone In The Dark sur PC souffre quelque peu de son adaptation sur plusieurs consoles. On aurait apprécié d’avantage une meilleure exploitation des possibilités qu’offre le PC, donc des résolutions accrues ainsi que des effets 3D plus poussés en passant par des contrôles plus adaptés. Hormis ces quelques défauts, le New Nightmare réussit quand même à donner de bonnes sensations fortes aux amateurs du genre, sans doute les plus intenses qu’y soient présentement sur PC. Un bon jeu à savourer les lumières faibles et le volume élevé.




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Alone In The Dark - The New Nightmare
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