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Anachronox

Amateurs de RPG, un nouveau titre vient de faire son entrée et celui-ci risque d’en intéresser plusieurs. Il s’agit d’Anachronox, le tout nouveau jeu d’Eidos, développé par Ion Storm. Qui dit Ion Storm, dit le très mauvais Daikatana, mais aussi le très bon Deus Ex. Est-ce qu’Anachronox sera à la hauteur ? Anachronox est un jeu de rôles se déroulant dans un avenir plus ou moins lointain. Vous incarnez Sylvester "Sly" Boots, un détective sans emploi sans grand avenir. Vous commencez la partie dans un quartier mal famé appelé Bricks sur Anachronox, une immense planète où la population croît sans cesse. En vous cherchant du boulot, vous serez engagé comme mercenaire pour le compte d’un vieil illuminé qui vous amènera à faire le tour de la galaxie et plus loin encore. Au fil de votre aventure, vous rencontrerez plusieurs personnes qui se joindront à l’équipe. L’univers semble se retourner sur lui-même, détruisant par le fait même toute la vie y habitant. Vous devrez trouver la raison et régler ce gênant problème. Voilà pour l’histoire, je ne vous en dis pas davantage car c’est tout l’intérêt du jeu de voir sa progression.

Aux premiers abords, le jeu ressemble beaucoup à Final Fantasy. Il s’agit bel et bien d’un jeu de rôles, mais les événements sont plutôt linéaires et vous savez toujours ce que vous devez faire pour avancer dans le jeu. Votre secrétaire personnelle, personnifiée par le curseur de votre souris, Fatima, un hologramme féminin, vous aidera toujours pour avancer dans le jeu et vous donnera toujours les informations nécessaires à faire avancer l’histoire. Ce n’est pas un mal en soi car le jeu est extrêmement vaste et complexe (au moins 30 heures de jeu). Dans la première section du jeu, vous devrez vous promener dans le quartier Bricks. Si vous avez déjà vu Blade Runner, eh bien, c’est très similaire. Une ville cosmopolite (au sens large, avec différentes races aliennes) où le béton et l’acier règnent en permanence. Si vous trouvez ce genre hostile et sombre, ne vous en faites pas, vous allez visiter bon nombre de planètes dans ce jeu, et elles sont loin d’être toutes semblables. On déplace notre personnage avec des touches de shooters 3D (à savoir WASD) et la souris, ce qui vous permettra rapidement de vous plonger dans l’action. Pour faire interagir les environnements (parler, ouvrir, ramasser), il suffit d’un clic de souris. Un menu accessible par les touches de fonction et Esc vous permettra de charger/ sauvegarder, voir des informations sur les quêtes et votre équipement. Ceci est fort simple et très efficace. Les combats se déroulent à la sauce Final Fantasy, chaque personnage dispose d'actions possibles à chaque tranche de temps X, tout comme attaquer, se déplacer, prendre un item, utiliser une attaque spéciale ou encore des Mystechs (un peu comme de la magie). Le fait de pouvoir se déplacer sur l'arène de jeu peut rendre un combat très tactique, mais cela n'arrivera que quelques fois et, à mon avis, il aurait été intéressant que plus de combats utilisent cette facette nouvelle et originale.

Le jeu est entièrement en 3D. Il se sert du moteur de Quake 2, qui a fait son temps certes, mais Anachronox l'utilise à pleine capacité. Le jeu étant en développement depuis presque 4 ans, il aurait été difficile de se servir d'un moteur plus récent. Le rendu fini est parfait et on voit que l'équipe de développement a travaillé fort pour donner à Anachronox tout le lustre qui lui revient. Les effets de lumières, les caméras et les "cut-scenes" sont géniaux et aident grandement à la qualité graphique du jeu. Le jeu de caméra est très intéressant dans les combats; si vous avez déjà joué à Final Fantasy, eh bien, imaginez que le déplacement de la caméra soit multiplié par 4 et vous aurez les effets de caméra dans ce jeu. Ceci rend les combats agréables à regarder, mais peuvent également étourdir à la longue. Il est possible que certaines personnes n'aimeront pas cela. Les attaques spéciales et la magie sont ponctuées d'effets de lumière grandioses, on voit que les développeurs n'y sont pas allé de main morte.

Musicalement, le jeu dispose d'une trame sonore digne d'un RPG. Jamais vous ne serez tenter de fermer la musique dans ce jeu. Au contraire, vous aurez probablement plus l'envie d'augmenter le volume. Les différentes pièces musicales sont dignes d'un CD de musique: juste pour vous dire, j'ai récupéré tous les MP3 installés par le jeu et je m'en suis fait une "playlist" que j'écoute en travaillant, alors c'est peu dire. Les sons sont quant à eux réussis et les voix sont très bien réalisées. On entend toujours très bien ce que les personnages disent et c'est un must car il y a plusieurs interventions des personnages. La version française n'offre que le manuel en français, les textes et les voix demeurent en anglais, soyez-en avertis.

Le jeu dispose d'un sens de l'humour hors du commun. Sur la boîte, dans les "system requierments", c'est écrit que vous devez avoir un bon sens de l'humour. Eh bien, c'est effectivement vrai. À tout bout de champ, je m'esclaffais devant mon écran, tellement que ma copine venait voir pourquoi je riais. Lors de "cut-scenes", les personnages ont chacun leur personnalité très forte et juste de les voir évoluer entre eux nous incitent à ne jamais lâcher le jeu. Il y a aussi des "SenderNets", une espèce de terminal que l'on rencontre souvent qui nous permet d'en savoir davantage sur l'endroit où l'on se trouve. D'ailleurs, dans la station Sender, on apprend que la monnaie en cours est le "Looney", le dollar canadien ;)

Malheureusement, le jeu est bogué; il lui arrive souvent, voire trop souvent de se fermer de lui-même. Il faut quasiment croire que le message "Une erreur critique est survenue..." a été intégrée au jeu tellement on peut la voir souvent. C'est davantage gênant lorsque cela se produit après une séquence de 30 minutes où vous ne pouvez pas sauvegarder. En parlant des sauvegardes, vous avez le choix de les faire à la manière PC (n'importe quand sauf dans les cut-scenes et les combats) ou d'une manière "consoles", avec des save points représentés par des petites bestioles ailées. Un autre problème pour le jeu, la résolution. Vous pouvez être en 640*480 ou en 1280*960, c'est tout. Cela laisse peu de place de manoeuvre. Il est possible d'éditer un fichier de configuration pour changer la résolution, mais je ne vous le recommande pas, car les résolutions non supportées feront en sorte que les écritures ne "fiteront" pas avec l'interface. Dernier problème reconnu, Windows 2000. Le jeu ne supporte pas cet OS. Pourquoi ? Car l'OS n'existait pas lors de la création du jeu et la compagnie ne désirait pas faire attendre les joueurs 1 an de plus pour régler les problèmes de compatibilité. Certaines personnes arrivent tout de même à jouer avec W2K, mais c'est un pensez-y bien. À noter que sur la version française, c'est indiqué que l'on peut jouer sur Windows 2000 (dans les sys reqs), ne vous fiez pas à ça.

Ce jeu a complètement éclipsé les autres jeux auquel je jouais par loisir (dont Counter-Strike). Je suis totalement accroché et je n'arrêterai pas de jouer tant que je ne l'aurai pas fini ou bien que les erreurs critiques finissent par mettre ma patience à bout. C'est un mélange entre Blade Runner et Final Fantasy que je recommande à tout ceux qui aiment les jeux de rôles. C'est drôle, amusant et totalement accrocheur.




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