Leonard Boyardsky, Arcanum

Le monde d'Arcanum vous ouvre ses portes. Magie et révolution industrielle. Créé par Troika Games, un jeune studio fondé par des membres de l'équipe à l'origine de Fallout, Arcanum vous invite à choisir votre destinée en construisant un personnage unique à la mesure de votre imaginaire. Dans le cadre du Electronic Entertainment Expo, qui s'est déroulé à Los Angeles du 17 au 19 mai 2001, nous avons rencontré Leonard Boyardsky, le directeur artistique du jeu.

MI: Présentez-nous tout d'abord le scénario du jeu Arcanum.

LB: Nous avons créé un monde inspiré de l'univers de Tolkien, où la Révolution Industrielle s'est déroulée il y a 75 ans. Nous avons donc combiné un univers médiéval-fantastique, où l'on retrouve donjons et châteaux, à un monde déjà industrialisé, où l'on retrouve machines à vapeur et dirigeables. Nous avons cherché à équilibrer la magie avec la technologie dans le même monde.

MI: Dans Arcanum, est-ce que les joueurs incarneront un ou plusieurs personnages?

LB: Vous incarnez un seul personnage, d'autres peuvent se joindre à vous. Toutefois, vous demeurerez le héros de l'aventure. Nous ne voulions pas que l'évolution du groupe entre en conflit avec l'identité du personnage central. En effet, quand on joue avec un groupe de personnages, on a plutôt tendance à s'identifier à un seul: celui qui reste debout après les combats. Nous voulions que le joueur soit au centre de l'action. Les personnages secondaires qui vous suivront pourront accepter ou ignorer vos commandes. Ils sont donc libres. En résumé, nous voulions créer un monde aussi vivant que possible.

MI: Étant donné que Arcanum est un jeu de rôles, parlez-nous du système de points d'expériences, ainsi que des habiletés qu'il est possible d'acquérir.

LB: La principale différence entre Arcanum et bien des jeux de rôles, est que vous pouvez développer des technologies. Il est possible de créer des fusils, des munitions, des bombes, etc. À propos du système de magie, ce dernier est plutôt classique. Chaque fois que vous votre niveau d'expérience croît, vous obtenez des points à dépenser. Vous pouvez les répartir comme bon vous semble, ou automatiser le processus de redistribution des points. De cette manière, ceux qui ne veulent pas avoir à gérer tout cela, pourront quand même tirer profit de la riche expérience de jeu et apprécier le monde qu'ils auront à explorer. Cette fonction peut être activée ou désactivée au besoin. Nous voulions rendre le jeu accessible, sans trop en sacrifier la profondeur.

MI: Quel type de quêtes devront accomplir les joueurs dans le jeu Arcanum?

LB: Évidemment, je ne vous dévoilerai pas les grandes lignes de la quête principale. Étant donné que nous avons tenté de reproduire un monde bien vivant, tout peu arriver. Par exemple, une banque pourrait être dévalisée, un peu comme c'était le cas dans le Far West. Des relations diplomatiques pourraient se nouer et se défaire, etc. Nous pouvions intégrer n'importe quel type de quêtes, alors nous avons surtout réfléchit à la manière de les suggérer aux joueurs. Ces dernières reflètent bien ce qui aurait pu se passer dans une société de la fin du XVIIIe siècle. En résumé, à peu près tout peut vous arriver.

MI: En terminant, que pouvez-vous nous dire à propos du système de combat?

LB: Les combats peuvent se dérouler en temps réel ou à tour de rôle. En temps réel, vous pouvez soit cliquer chaque fois que vous souhaitez porter un coup, soit automatiser les combats afin que vous n'ayez qu'à cliquer une seule fois pour fixer votre cible. À tour de rôle, la vitesse de vos armes est prise en compte.

Avec Arcanum, Troika Games semble avoir atteint un niveau de réalisme et d'originalité encore inégalé grâce à leur imaginaire débordant. Tout indique que les amateurs de jeux de rôle seront ravis de découvrir un monde sans âge où la mécanique en est encore à ses débuts, où des Humains, des Elfes, des Nains, des Orcs et de bien d'autres races ont appris à survivre dans les nouvelles cités industrielles tentaculaires…

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