Warriors of Might and Magic et Green Rogue

Déraciné de sa tranquille existence par des forces mal intentionnées, et forcé à porter un masque douloureux, lui rappelant sans cesse qu'il est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, Aleron, un jeune guerrier de grande renommée doit prouver son innocence, surmonter diverses épreuves, traverser des contrées dangereuses et enfin terrasser son ultime rival pour raconter son épopée. Derrière ses prémisses intéressantes se cache un jeu de piètre qualité malheureusement. La série Might and Magic, qui a acquises ses lettres de noblesses avec des jeux de rôle et des jeux de stratégie, comprend depuis peu des jeux d'action à la troisième personne. Après le très médiocre Crusaders of Might and Magic sur la console PlayStation 1, on a droit à Warriors of Might and Magic sur les consoles PlayStation 1 et 2. La suite n'est guère plus convaincante. Puisqu'il n'est possible d'incarner qu'une seule classe de héros, on doit composer avec le personnage principal qu'on l'aime ou non. Même si Warriors of Might and Magic se présente comme un jeu d'action, il intègre quelques éléments de jeu de rôle. Cet aspect du jeu se retrouve réduit à sa plus simple expression: le héros acquiert de l'expérience au fil des combats ou en accomplissant quelques obscures quêtes. Après avoir atteint un niveau supérieur, il est possible de distribuer un certain nombre de points de compétences dans les quatre caractéristiques principales de votre personnage, à savoir l'endurance, l'intelligence, la vitesse et la magie. Vous devez également gérer l'inventaire de votre héros, qui comprend des potions, des armes, des armures et divers items. Côté interface, le jeu est sans reproche. C'est dans la réalisation que cela se gâte.

Essentiellement constitués de combats au corps à corps, les affrontements vous donneront la possibilité de vous battre avec des armes tranchantes ou contondantes et d'utiliser quelques sorts de magie. Le maniement du personnage implique un système de contrôle plutôt ergonomique qui met à contribution tous les boutons du gamepad Dual Shock 2. Les séquences d'action souffrent cruellement d'un manque d'intensité et se révèlent rapidement ennuyeuses. Même si vous devrez apprendre à exploiter les faiblesses de chaque type de créatures, l'intelligence artificielle de ces dernières laisse franchement à désirer. Elles agissent de manière beaucoup trop prévisible. Ce qui vient compliquer le déroulement des combats, c'est sans aucun doute la piètre qualité de la gestion de la caméra, qui plus souvent qu'autrement vous présente l'action sous une perspective rendant les déplacements plus difficiles. Les niveaux sont tout de même bien conçus, labyrinthiques à souhait et regorgeant de coffres cachés et de trappes secrètes. Malheureusement, après quelques heures de jeu on a s'ennuie ferme. Côté technique, Warriors of Might and Magic n'impressionne pas du tout. Même s'il fait usage à profusion d'effets visuels intéressants, les décors s'égarent dans des tons verdâtres assez insipides, qui n'ont d'égal que la médiocrité de la bande son, rythmée par le gémissement peu crédible des goules. Warriors of Might and Magic est donc un jeu à éviter absolument…si vous êtes en mal de jeux de rôle sur la console PlayStation 2, vous devrez encore patienter quelques mois avant de mettre la main sur un jeu plus intéressant.

Il a été créé par les laboratoire secrets de l'armée verte à partir de l'ADN des plus puissants et des plus habiles soldats. Il est un surhomme programmé pour n'accomplir qu'une seule mission: détruire les facilités ennemies, coûte que coûte. Il est le soldat Oméga. Le convoi qui le transportait ayant été détruit par l'armée beige au cours d'un guet-apens, il se retrouve égaré dans la jungle, en plein territoire ennemi. Army Men: Green Rogue combine des éléments de jeux d'action à la troisième personne à des éléments de jeux de tir et se déroule dans des environnements qui défilent à l'écran de manière précalculée. En tout vous devez traverser seize niveaux, tous très longs, afin de compléter votre mission. Étant donné que la caméra avance continuellement en suivant un itinéraire prédéfini qu'il vous sera impossible de modifier, vous ne serez pas totalement maître de vos déplacements. Cela rend la progression très frustrante. On a souvent envie d'aller plus vite ou au contraire de s'arrêter et de revenir un peu en arrière pour récupérer des objets qu'on aurait manqué. Si par malheur vous éradiquez un soldat ennemi se situant à la limite de la zone de combat et que ce dernier laisse à ses pieds une trousse de soin dont vous auriez grandement besoin, il est possible que vous ne puissiez la récupérer à temps.

Tout au long des parcours, vous aurez à éviter les nombreux tirs ennemis. Pour faire face à l'adversité, le soldat Oméga peut faire usage de quatre armes différentes, à savoir d'une mitraillette, d'un lance-roquettes, d'un bazooka et d'un lance-flammes. Chacune de ces armes peut-être améliorée de diverses manières, en récupérant des items ici et là. Malheureusement, il n'est pas possible de changer d'armes comme bon vous semble. Vous serez obligé de garder l'arme que vous avez jusqu'à ce que vous en trouviez une autre ou que vous l'amélioriez. Si vous ramassez une arme qui ne convient pas à la situation donnée, par exemple un lance-flammes quand le combat à distance est de mise, vous en subirez les conséquences. Dans les cas graves, vous pourrez éradiquer tous les ennemis à proximité en utilisant les pouvoirs bio-chimiques du soldat Oméga, qui demeurent tout de même limités. En plus de reposer sur une jouabilité lassante, Army Men: Green Rogue souffre d'une réalisation qui ne fait pas honneur à la console PlayStation 2. Les graphiques sont fades, les animations peu convaincantes et l'ambiance sonore est souvent inégale. Army Men: Green Rogue est donc aussi un jeu à éviter…c'est donc finalement une bonne nouvelle que 3DO ne porte pas sur toutes les autres consoles ses jeux s'ils demeurent aussi médiocres. En effet, Trip Hawkins, le président de 3DO a récemment annoncé son intention de ne supporter que la console PlayStation 2 pour "survivre".

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