4 jeux pour le Game Boy Color

Au milieu des années 90 paraissait Cannon Fodder sur les plateformes PC, Amiga et 3DO. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la version Game Boy Color est l'une des plus abouties. Il est clair que les développeurs ont tenté par tous les moyens de repousser les limites de la console portable de Nintendo. Au total, c'est 72 missions qui vous sont confiées, dans de vastes environnements à explorer et dans lesquels vous devrez vous battre pour assurer la survie de vos hommes. L'ambiance du jeu est particulièrement réussie. A peine déposé avec votre équipe de choc derrière les lignes ennemies, l'hélicoptère s'éloigne et l'enfer éclate autour de vous. Les balles sifflent de partout et vos hommes tombent comme des mouches - et ce n'est que le début de la mission! L'attirail militaire mis à votre disposition comprend des grenades et des bazookas de même que des jeeps et des tanks. Pour accomplir vos objectifs, un zeste de stratégie sera nécessaire puisque l'intelligence artificielle des ennemis et de leurs chefs est plutôt poussée. Votre principal défi sera de maintenir vos hommes en vie puisque ces derniers proviennent d'une garnison limitée. Si vous êtes négligent, vous pourriez vous retrouver à court d'hommes rapidement. Il est fort probable que vous décidiez de reprendre une mission au complet afin de la terminer avec le moins de pertes que possible. Cannon Fodder est un must pour ceux qui ont un Game Boy Color et qui recherchent un jeu relevé et divertissant…il est cependant difficile à trouver en magasin.

L’étonnant concepteur de jeux qu'est Rare nous propose Mickey's Speedway USA, une adaptation du jeu du même nom pour le Nintendo 64. Le pauvre Pluto a été kidnappé par les fouines et toute la clique décide de prendre des voitures de course pour rattraper les malfaiteurs, talonnés de près par l'imposant Pat Hibulaire. Aidés dans leur périple par le professeur Donald Dingue, nos amis vont devoir sillonner les quatre coins des États-Unis avant de pouvoir enfin sauver leur ami. Une vingtaine de pistes sont proposées. Vous devez finir au moins en troisième position pour passer à l’épreuve suivante d’un circuit. Afin de maîtriser les contrôle de jeu, une visite à l'école de conduite sera nécessaire. Vous serez alors mieux équipé pour affronter vos adversaires. Au fil de départ, vous devez choisir un pilote parmi Mickey, Donald, Minnie, Daisy, Goofy et Pat. Les véhicules que conduisent Mickey et Donald sont les mieux équilibrés. Ceux que conduisent Minnie et Daisy sont plus légers et changent de direction plus rapidement. Enfin, ceux que conduisent Goofy et Pat sont plus rapides mais accélèrent plus lentement. Comme dans Mickey’s Racing Adventure, l’action se déroule en plan trois-quarts. La réalisation du jeu est nettement en haut de la moyenne, c'est sans aucun doute l'un des meilleurs jeux de kart offert sur le Game Boy Color. Fait intéressant, deux détenteurs de Mickey’s Speedway USA peuvent se livrer une féroce compétition grâce au câble de raccord Game Link.

Indiana Jones and the Infernal Machine, paru sur PC puis sur Nintendo 64, fait une apparition remarquée sur le Game Boy Color et plaira sans aucun doute aux amateurs de jeux d'aventure et d'action. Cette aventure se déroulera en 1947, durant la Guerre Froide. Indy doit contrer les plans des soviétiques, qui cherchent à retrouver un artefact dissimulé dans les ruines de la Tour de Babel. Très tôt dans le jeu, Sophia Hapgood, une agent de la CIA, découvre la preuve qu'un physicien soviétique, tente d'assembler une étrange machine qui permettrait d'ouvrir un portail vers l'Aetherium, une dimension parallèle, où résiderait possiblement le dieu Babylonien Marduk. La quête d'Indy l'amènera à explorer une quinzaine de niveaux, des ruines anciennes de Babylone, aux montagnes Tian Shan du Kazakstan, en passant les pyramides aztèques de Teotihuacan, etc. Indy devra bien entendu résoudre des énigmes, éviter des pièges et combattre différents ennemis, parfois en utilisant son fidèle fouet, parfois en ayant recours à un revolver. La version Game Boy Color du jeu est plutôt réussie, l'effet tridimensionnel des niveaux et curieusement rendu, mais fonctionne à merveille. L'exploration des niveaux représente un bon défi en soi, en partie parce qu'il faut souvent découvrir le bon chemin à emprunter afin d'éviter des chutes mortelles. Indiana Jones and the Infernal Machine conviendra donc à ceux qui sont prêts à se creuser les méninges pour progresser dans le jeu.

Les Simpsons ont fait leur preuves à la télévision en devenant la série animée la populaire et en battant le record de longévité détenus par les Pierrafeux. Sur les consoles de jeux vidéo, les Simpsons n'ont impressionné personne. Au contraire, ils en ont déçu beaucoup. The Simpsons: Night of the Living Treehouse of Horror n'est malheureusement pas le premier jeu à faire un mauvais usage de cette licence. C'est la soirée de l'Halloween et les Simpsons se racontent encore une fois des histoires d'horreur dans le camp juché au sommet d'un arbre de leur cour. Après s'être tous endormis, les esprits de chacun des membres de la famille Simpsons sont retenus prisonniers dans une dimension parallèle par une présence maléfique. Ils devront vaincre leurs peurs en traversant sept niveaux afin de recouvrir leurs esprits. Bien que les prémisses du jeu soient intéressantes, c'est la jouabilité qui laisse franchement à désirer. Les possibilité d'action de chacun des personnages sont trop limités, la construction des niveaux est parfois incompréhensible et le niveau de difficulté est beaucoup trop élevé. C'est d'autant plus dommage que la réalisation technique était de bonne qualité. Décidément, c'est à se demander s'il un développeur réussira un jour à exploiter cette licence sans sombrer dans la médiocrité.

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