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F1 Racing Championship

La saison de F1 est déjà bien amorcée. Il n'est donc pas surprenant de voir un éditeur comme UbiSoft nous proposer un nouveau jeu de course de formule 1, en l'occurence F1 Racing Championship. Il y a quatre ans, UbiSoft nous surprenait avec F1 Racing Simulation. Deux années plus tard, UbiSoft continuait de nous étonner avec Monaco Grand Prix 2. Aujourd'hui Ubisoft espère nous jeter à terre avec F1 Racing Championship. Ce jeu de course fait bon usage de la licence officielle de la FIA puisqu'il offre les 11 voitures, les 22 pilotes et les 16 circuits du championnat du monde de F1 de 1999. La présentation du jeu est impeccable. La navigation dans les menus s'effectue agréablement. Plusieurs modes de jeu très classiques sont bien sûr offerts. Il est possible de reproduire les huit mois de la saison de Formule 1 dans le mode championnat, de rivaliser contre quelques adversaires dans le mode course simple, de tenter de battre le chrono dans le mode course contre la montre, etc. On regrette toutefois la disparition du sympathique mode rétro qui avait fait l'originalité de son prédécesseur. Côté multijoueur, F1 Racing Championship permet à 2 joueurs de rivaliser sur un écran divisé ou à un maximum de 22 joueurs de s'affronter en réseau local. En ce qui attrait à la réalisation du jeu, le nouvel engin 3D développé par une douzaine d'ingénieurs et de programmeurs sur une période d'un an, pulvérise littéralement celui de Grand Prix 3 ou de F1 Championship 2000. La gourmandise graphique a cependant un prix, nous y reviendrons plus tard.

Le réalisme est définitivement le point fort de F1 Racing Championship tant il est poussé à l’extrême. Lorsque l’on désactive l’ensemble des aides de conduite, on apprend rapidement que pour réussir à terminer un tour de circuit sans passer dans les bacs à graviers il n’y a qu’une seule solution: apprendre le tracé par cœur. Ces derniers impressionnent d'ailleurs étant donné que la moindre déformation, la moindre bosse a été reproduite. De plus leurs longueurs correspond au millimètres près à la réalité pour la simple et bonne raison que les développeurs ont utilisé la technologie GPS pour s'assurer d’obtenir les dimensions les plus exactes possibles. F1 Racing Championship demande un vrai travail d'adaptation, un réel effort de la part du joueur. L'utilisation des nombreuses vues externes est fortement recommandée pour les premiers tours de piste, afin d'apprendre à négocier chaque virage. Cet apprentissage, qui manque peut-être d'encadrement, aucune école de pilotage n'étant proposée, risque d'en agacer plus d'un, puisque nous sommes ici en présence d'une simulation sans compromis, sans mode arcade dans lequel il serait possible de finir premier sans jamais freiner, en provoquant des accidents spectaculaires et sans subir le moindre dégât. Fait important, ceux qui ont apprécié Grand Prix 3 ou F1 Championship 2000 reprocheront probablement à F1 Racing Championship la piètre qualité de sa vue de cockpit, l'intérieur du monoplace étant pauvre en détails.

Une visite du côté du menu des réglages démontre bien que nous sommes ici en présence d'un simulateur de course complexe, il est possible de tout paramétrer: les suspensions, les barres anti-roulis, la direction, la hauteur de caisse etc. Tous ces réglages n’auraient aucun intérêt si ils n’affectaient pas le comportement des formule 1. Force est de constater qu'un simple changement d’inclinaison d’aileron a immédiatement une incidence sur les réactions de votre monoplace. F1 Racing Championship est donc une simulation quelque peu élitiste mais qui procure des sensations de conduite incomparables. Un volant est évidemment nécessaire pour ne serait-ce qu'apprécier au minimum le jeu. Ne penser surtout pas y jouer avec un clavier ou un joystick. Selon les concepteurs du jeu, les 22 pilotes ont des réactions humaines et individuelles. Le stress par exemple est censé être géré, un pilote artificiel pouvant être poussé à la faute par un joueur agressif. Ce n'est malheureusement pas toujours le cas. L'intelligence artificielle s'avère très moyenne dans les faits. Par exemple, les pilotes ne font absolument rien pour éviter les autres concurrents et se contentent de foncer tout droit, notamment au départ. Généralement, le premier tour est catastrophique. Il est donc presque impossible de terminer une course en ayant activé la gestion réaliste des dégâts. Les probabilités qu'un adversaire vous mette hors circuit sont trop élevées. Les puristes devront donc se contenter d'une gestion semi-réaliste des dégâts.

F1 Racing Championship est un jeu de course particulièrement exigent. Pour votre information, je l'ai évalué sur un ordinateur équipé d'une carte mère Asus A7V, d'un processeur Athlon Thunderbird cadencé à 800 MHz, de 128 Mo de mémoire vive et d'une carte vidéo dotée d'une puce GeForce 2MX. Si vous disposez d'une configuration inférieure, il est fort probable que vous ayez à désactiver certaines options graphiques. Les résultats obtenus sont-ils intéressants dans ce cas? Voyons voir… Ceux qui disposent d'une petite configuration, à savoir d'un processeur cadencé à moins de 400 MHz, de 64 Mo de mémoire vive est d'une carte vidéo de base (ATI Rage 128, Matrox G200, nVidia TNT 1 ou 2, 3dfx Voodoo 2 ou 3), devront diminuer à 10 le nombre de concurrents en piste, réduire la visibilité à 750 mètres, désactiver la majorité des options graphiques logicielles et matérielles et jouer selon une résolution de 640x480 avec une palette de couleurs de 16 bits. Le résultat final n'est pas des plus convaincant. Ceux qui disposent d'une moyenne configuration, à savoir d'un processeur cadencé de 400 à 800 MHz, de 128 Mo de mémoire vive et d'une carte vidéo de bonne qualité (ATI Rage 128 Pro, Matrox G400, nVidia GeForce 1 et 2MX, 3dfx Voodoo 4), pourront augmenter à 15 le nombre de concurrents en piste, augmenter à 1000 mètres la visibilité, activer la majorité des options graphiques logicielles et matérielles, en particulier le trilinear filtering et le triple buffering, et jouer selon une résolution de 800x600 avec une palette de couleurs de 32 bits. Le résultat final est probant, les effets de fumée et de lumière sont saisissants, notamment les ombrages. Enfin, ceux qui disposent d'une machine de guerre, à savoir d'un processeur cadencé à plus de 800 MHz, de 256 Mo de mémoire vive et d'une carte vidéo haut de gamme (ATI Radeon, nVidia GeForce 2 ou 3, 3dfx Voodoo 5), pourront augmenter à 20 le nombre de concurrents en piste, augmenter à 1500 mètres la visibilité, activer toutes les options graphiques logicielles et matérielles, en particulier l'environmental bump mapping et le transform & lighting, et jouer selon une résolution de 1024x768 avec une palette de couleurs de 32 bits. Le résultat final est des plus convaincants, les carlingues des monoplaces sont particulièrement rutilantes…peut être un peu trop. Ces options devront toutefois êtres désactivées sur la majorité des machines tant elles ont de l'influence sur la fluidité du jeu. En tant que simulation pure et dure, F1 Racing Championship risque fort de ne satisfaire que les puristes même si les amateurs, vu la qualité de finition exemplaire du produit, risquent de se laisser tenter.




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