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Onimusha: Warlords

Onimusha débute sur une longue séquence cinématique qui n'aurait pas à pâlir devant les génériques d'introduction des meilleurs films fantastiques. L'histoire est celle de Samanosuke Akechi, un samouraï respectable pris dans une guerre sans merci contre les forces du mal. Le chef de cette armée des ténèbres n'est autre qu'Oda Nobunaga, qui est probablement encore aujourd'hui l'un des seigneurs les plus craints de l'histoire nippone. Revenu d'outre-tombe après avoir été terrassé par une flèche en pleine gorge, il décide de se venger en conduisant ses troupes de monstres démoniaques et en annihilant tout sur son passage. Avant de régner sur un Japon terrorisé et affaibli, il doit livrer sa plus grande bataille: prendre de force le château de Yoshihatsu, dernier rempart à son succès absolu. Pour mettre toutes les chances de son côté, il kidnappe par l'intermédiaire d'un golem imposant la soeur de Yoshihatsu, princesse et cousine de Samanosuke Akechi. La tentative désespérée et présomptueuse pour empêcher le monstre d'enlever la jeune femme n'aura pour effet que de plonger le héros dans un coma profond, où il fera connaissance avec un esprit malin lui proposant ses services pour l'aider à combattre les forces de Nobunaga. La trame est lancée: votre âme de loyal samouraï, aidée de ce nouvel allié démoniaque, n'aura de répit que lorsque la belle sera saine et sauve. Fait intéressant, il est possible de paramétrer le jeu de sorte que les dialogues seront en japonais et les sous-titres en anglais. Ceci permet une meilleure immersion au cœur du Japon féodal.

Dans Onimusha, Capcom reprend la recette qui a fait le succès considérable de la série des Resident Evil. La formule est effectivement identique en tout point et les habitués ne seront pas dépaysés par la jouabilié. Les contrôles analogiques ne sont d'aucune utilité dans le jeu, les déplacements s'effectuent donc à l'aide de la croix multidirectionnelle sauf que dans ce titre, il n'est pas nécessaire d'actionner un bouton pour courir puisque le personnage cours par défaut. Samanosuke Akechi, en bon samouraï qu'il est, peut parer les attaques adverses et esquiver les coups portés par les ennemis. Les combats ont lieu la plupart du temps à l'arme blanche, et les différents katanas que l'on récupère au fur et à mesure de la progression peuvent être sertis de pierres magiques représentant le vent, la foudre et le feu. D'autres équipements viendront bien sûr s'ajouter à ces sabres asiatiques, et au cours de l'aventure on trouvera entre autres des armes de jets, des hallebardes à double tranchant, des armures et bien sûr divers items. La progression est elle aussi des plus classiques, et hormis les diverses petites énigmes à résoudre durant le parcours il suffit la plupart du temps d'ouvrir des portes, d'utiliser les objets récupérés et de massacrer des démons. Les nouveautés viennent principalement de la gestion des âmes absorbées à travers un gant aux pouvoirs incommensurables. En les absorbant, Samanosuke Akechi récupère des point de vie et de magie, mais cumule aussi des points d'énergie qui peuvent être redistribués pour augmenter le niveau de ses armes et de ses pierres magiques. Pour finir et comme à l'accoutumée dans les jeux de Capcom, on reçoit l'aide notamment de Kaele, une jeune Ninja qu'il est possible de contrôler lors de certaines phases de jeu, et de Yumemaru, un jeune garçon qui servira de guide au cours de l'exploration du château.

D'un point de vue technique, on peut dire qu'enfin la PlayStation 2 arrive à convaincre. Les décors sont certes en 2D précalculée avec certains éléments en 3D mais les couleurs, les effets de lumière et les effets spéciaux sont plus que somptueux. La qualité des détails est également étonnante et l'application des textures, irréprochable, donne vie à l'environnement alentour. Le mouvement des arbres, de l'eau, le tressaillement des bougies, tout est là pour rendre l'atmosphère des plus réalistes. Les personnages ne sont d'ailleurs pas en reste, leur modélisation impressionne: des mouvements aux expressions des visages, en passant par le vent dans les cheveux, rien n'a été laissé au hasard. De là vient cette impression de vitalité lorsque l'on contrôle le héros. La musique est tout aussi fantastique et renforce le côté dramatique à grands renforts de violons et autres instruments traditionnels japonais. Pour ce qui est de la gestion des caméras, encore une fois le système a été emprunté aux Resident Evil et même si les angles sont parfois contraignants, l'aspect dramatique est renforcé par l'impossibilité de voir ce qui se trouve à proximité. Étant donné que les espaces sont souvent confinés et disposent de peu d'issues, les vétérans trouveront ce jeu beaucoup trop linéaire. Avec une durée de vie d'à peine une dizaine d'heures, certains resteront sur leur appétit…et ce même si Onimusha: Warlords est un véritable festin!




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