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Quake III Arena, Skies of Arcadia et NBA 2K1

Si vous êtes toujours convaincu de la supériorité de la PlayStation 2, préparez-vous à être renversé avec Quake III Arena sur Dreamcast, puisque Sega fait ici la leçon à Sony et de bien belle manière, c'est-à-dire en offrant un jeu très stable qui offre réellement un mode multijoueur, en-ligne sur Internet. Quake III Arena exploite au maximum les capacités de la Dreamcast, mais pas au-delà. L'arrivée de ce jeu dans le monde des consoles est une étape importante dans la guerre qu'elles livrent au PC. Certes, Quake III Arena est déjà de l'histoire ancienne sur PC, et d'ailleurs les spécialistes lui préfèrent Unreal Tournament ou, plus récemment encore, Counter Strike, mais ce jeu signé Id software reflète bien ce qu'il fallait réussir sur console. Depuis une décennie, les jeux d'action à la première personne se succèdent à un rythme démentiel sur PC, alors que sur les consoles ils ont fait leur apparition il n'y a à peine trois ans, GoldenEye 007 étant réellement le premier à avoir démontré qu'il y avait un marché pour ces jeux sur les consoles. Quake III Arena ne repose sur aucun scénario et projette un personnage choisi dans des dizaines d'arènes conçues uniquement pour le combat. En mode solo il s'agit de supprimer autant de fois que possible les bots contrôlés par le processeur. Avec un armement démesuré à ramasser dans les différents niveaux, c'est l'ultime jeu du chat et de la souris. Quake III Arena est un jeu viscéral et gothique à souhait.

Graphiquement, le jeu est impeccable. Bien que la version PC sur des ordinateurs haut de gamme soit supérieure, la version Dreamcast est tout simplement époustouflante et n'a rien à envier à la version PlayStation 2 d'Unreal Tournament, au contraire. Les contrôles de Quake III Arena sont toutefois aussi problématiques avec la manette de la Dreamcast. Pour pleinement apprécier le jeu vous devrez vous procurer un clavier et une souris de Sega si ce n'est déjà fait. La Dreamcast a cependant un avantage de taille sur la PlayStation 2 puisqu'elle peut offrir un mode multijoueur en-ligne. Bien entendu, un mode multijoueur est offert pour ceux qui veulent compétionner sur un écran divisé, mais celui offert en-ligne est plus satisfaisant. La connexion aux serveurs de Sega s'effectue en moins de 45 secondes via le modem 56kbps de la Dreamcast. Il est tout aussi aisé de joindre des parties en cours. Il faut bien les choisir afin d'éviter les problèmes de latence qui peuvent survenir. Sachant que l'adapteur ethernet pour tirer profit des connexions à haute vitesse ne sera disponible qu'en janvier, ceux qui sont plus fortunés devront patienter. Le seul élément qui différencie réellement la version PC de la version Dreamcast de Quake III Arena réside dans le fait qu'il n'est possible qu'à quatre joueurs de s'affronter simultanément. C'est pour cette raison que la plupart des niveaux proposés sont plus petits. La conversion demeure tout de même étonnante et laisser présager que les prochains jeux d'action 3D sur la Dreamcast seront aussi à la hauteur.

Les amateurs de jeux de rôles ont de quoi célébrer, le premier grand cru de la Dreamcast est enfin disponible, Skies of Arcadia. Ce ne sera toutefois par le dernier puisse que Grandia II et Phantasy Star Online suivront respectivement en décembre et en janvier. La période de disette est donc enfin terminée. Skies of Arcadia repose sur un scénario original. L'aventure se déroule sur la planète Arcadia, ravagée il y a des siècles par des météorites lunaires. Ce cataclysme céleste a complètement modifié la géologie de la planète Arcadia. Aujourd'hui, des villes entières flottent dans les cieux, les lois de la gravité ayant été irrémédiablement changées. Vous incarnez Vyse et Aika, deux membres d'une confrérie de nobles aventuriers. Alors que ces derniers portent secours au vaisseau de Fina, un mystérieuse demoiselle en détresse, ils ne tardent pas à se rendre compte qu'ils se sont embarqués dans une périlleuse galère, puisque cette dernière était traquée par des vaisseaux de l'empire maléfique de Valua, commandés par l'amiral Alfonso. Au prime abord, Skies of Arcadia est un jeu de rôle comme les autres. Ce n'est que lorsque l'on progresse dans le jeu que l'on se rend compte de son immensité.

Comme dans tous les jeux de ce genre, les phases d’exploration constituent une partie importante de l’aventure. A bord de caravelles aériennes vos aventuriers sillonnent les cieux à la recherche de l'aventure et d'une escale. Des costumes portés par les protagonistes, aux vaisseaux de l'air, en passant par les intérieurs des habitations et commerces, un soin extrême a été apporté à tous les détails visuels. On se croirait plongé au XVIe siècle dans un univers alternatif. Là où Skies of Arcadia étonne, c'est au niveau des combats puisqu'il repose sur deux systèmes différents. Vos personnages livreront plusieurs combats, aussi bien dans divers donjons que dans le cieux. Le système de combat au sol est plutôt simple, chaque protagoniste décide à tour de rôle de l'action qu'il décide poser. Un personnage peut utiliser une arme ou un item, conjurer un sortilège, accomplir une attaque spécial, se défendre ou se concentrer afin de mieux récupérer. Fait intéressant, l'arme principale de chaque personnage peut être altéré à tout moment pour utiliser différents éléments magiques, chacun ayant un effet plus ou moins important sur certains adversaires. Le système de combat aérien est un peu plus complexe puisque l'équipage de votre vaisseau pourra être composé d'une quinzaine de personnages, chacun disposant d'habiletés particulières. Durant chaque tour, vous devez déterminer une série d'opérations à réaliser. Selon vos choix, vous réussirez plus ou moins bien. Une fois que vous aurez compris les subtilités de ce système, vous apprendrez à les déjouer, ce qui aura pour effet de rendre ces duels plutôt monotones. Malgré cela, Skies of Arcadia demeure un excellent jeu de rôle pour la Dreamcast.

NBA 2K, paru il y a tout juste un an, quelques semaines après le lancement de la console Dreamcast en Amérique du Nord, n'était pas aussi raffiné que NFL 2K. Le développeur Visual Concepts a retravaillé le jeu en profondeur afin de livrer aux amateurs de basketball un jeu supérieur, NBA 2K1. Non seulement le jeu est plus raffiné, plus équilibré et plus complet que son prédécesseur, mais il propose en plus un mode multijoueurs en-ligne, que je n'ai malheureusement pu essayer en profondeur faute de temps. Tout semble indiquer qu'il fonctionne aussi bien que celui de NFL 2K1. En ce qui concerne l'expérience de jeu en solo, Visual Concepts n'ont rien oublié cette fois. Deux nouveaux modes de jeu font leur apparition, le premier vous permet de gérer une équipe à travers plusieurs saisons, assumant ainsi les tâches de direction de l'équipe, le second vous propose de disputer des matchs dans la rue, que ce soit des trois contre trois ou des cinq contre cinq.

Tous les modes de jeux présents dans NBA 2K sont aussi accessibles dans la seconde édition du jeu. On retrouve donc un mode vous permettant de pratiquer divers jeux, d'autres vous proposant de disputer une partie d'exhibition, une saison complète, un tournoi à seize équipes ou encore des séries éliminatoires. Un didacticiel est également inclus. Ceux qui ont apprécié NBA 2K remarqueront quelques améliorations au niveau des possibilités de jeu de NBA 2K1. Les joueurs peuvent effectuer plus de mouvements, que ce soit des feintes ou des dunks. L'intelligence artificielle est aussi plus robuste, notamment en défensive, moins de lancés sont bloqués par exemple. Graphiquement le jeu est définitivement une coche au dessus de son prédécesseur. Les joueurs sont plus détaillés et surtout mieux animés. NBA 2K1 est donc une version supérieure de NBA 2K. Les sensibles améliorations au niveau de la jouabilité rendent le jeu beaucoup plus intéressant. Le jeu est plus rapide et plus précis, ce qui donne réellement l'impression de participer à un match de basketball de la NBA.




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