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Kessen, Summoner et Unreal Tournament

Kessen est un terme japonais signifiant "bataille décisive". Un titre approprié si l'on considère que ce jeu de stratégie vous propose de participer aux conflits ayant marqué le plus le Japon féodal. Après le déclin du pouvoir de l'empereur et des shogouns de la lignée Ashikaga au 16e siècle, le Japon était sous l'emprise des daïmios, c'est-à-dire des petits seigneurs locaux issus de l'aristocratie militaire. Les seigneurs de la guerre ont tenté à plusieurs reprise d'unifier le pays. Le premier qui réussit à reprendre le contrôle absolu du Japon fut Toyotomi Hideyoshi Il régna sur le pays avec une main de fer de 1590 jusqu'à sa mort en 1598. Son fils aurait dû lui succéder, mais étant trop jeune à ce moment, le titre de Shogoun était vacant. Tokugawa Ieyasu, un des généraux du défunt, souleva une armée contre les loyalistes, remporta la bataille décisive de Sekigahara en 1600 et devint le plus puissant seigneur de la guerre au cours de cette période tumultueuse. Puisque vous incarnez Tokugawa Ieyasu, vous devrez écrire à nouveau cette page d'histoire du Japon. Kessen se veut avant tout une expérience cinématique. Les événements responsables de l'escalade du confit et les personnalités ayant eu une influence sur le dénouement des intrigues viennent ponctuer régulièrement les batailles, donnant ainsi l'impression de participer à une campagne épique.

Kessen modernise et rend plus accessible le simulateur historique. En effet, il s'éloigne passablement des simulateurs plus complexes conçus par Koei, comme ceux de la série Romance of the Three Kingdoms, qui n'intéressent plus qu'un public très restreint. Kessen se concentre principalement sur le déroulement des batailles, plutôt que sur la logistique et la diplomatie. Même s'il est possible de développer ses troupes, vous passerez la majeure partie de votre temps à les diriger sur le champ de bataille, à organiser leurs déplacements, à maintenir leur moral et à exploiter leurs attaques spéciales, tout en gardant un oeil ouvert sur agissements de vos ennemis. Tous les affrontements se déroulent en temps réel, à un rythme moins frénétique que ceux des autres jeux de stratégie en temps réel. La gestion de vos troupes s'effectue sans heurts puisqu'il est possible d'avoir un aperçu général du champ de bataille en tout temps. Chaque troupe étant dirigée par un général, vous n'aurez qu'à lui communiquer vos ordres et il les exécutera sur-le-champ. Vos troupes peuvent se déplacer, attaquer, se défendre ou effectuer des manoeuvres spéciales. Les combats sont spectaculaires à souhait puisqu'une centaine d'unités peuvent participer à une même escarmouche. Parfois, deux unités s'affronteront au cours de duel, donnant ainsi l'impression que l'issu d'une bataille se joue à ce moment. Certains trouveront toutefois que les batailles sont trop ponctuées de séquences cinématiques, que le jeu manque d'interactivité. Koei semble avoir constaté ce problème puisque le développeur annonce déjà que Kessen 2 sera moins statique. Autre déception, les voix des personnages ont été traduites en anglais. Le travail de doublage ayant été bâclé, il aurait été préférable de laisser les voix des personnages en japonais et d'ajouter simplement des sous-titres. Les joueurs auraient pu être transportés plus aisément au Japon féodal du 16e siècle. Fait intéressant, une seconde campagne est accessible, celle vous permettant de lutter contre Tokugawa Ieyasu. Kessen fait donc parti des jeux recommandés pour la PlayStation 2.

Le héros de Summoner, un jeune fermier du nom de Joseph, découvre au cours de son adolescence qu'il possède de puissants pouvoirs magiques. Incapable de bien les maîtriser, il détruit par accident son propre village. En exil depuis cinq ans, il revient à Ciran pour renouer avec ceux qui étaient autrefois les siens. Un sentiment d'horreur l'envahit lorsqu'il découvre que son village est mis à feu et à sang par les soldats de l'empereur du royaume d'Orenia, ce dernier ayant eu vent de son retour. Il 'a d'autre choix que de fuir. C'est à ce moment que prenez en charge la destinée de Joseph. Summoner est l'un des premiers jeux de rôle à être offert sur la PlayStation 2. Étrangement, il ressemble davantage aux jeux de rôle que l'on retrouve sur les ordinateurs que sur les consoles. Les lieux à explorer sont beaucoup plus vastes, mais surtout ils sont peuplés de personnages qui ont tous quelque chose à raconter. Bien qu'il soit possible de discuter avec tout le monde ou même de tendre l'oreille pour écouter des conversations en cours, ceux qui apprécient les jeux de rôle sur les consoles auront possiblement de la difficulté à s'intéresser à toutes ces discussions, surtout si l'on considère qu'elles ne sont pas narrées. De plus, les villes étant découpées en quartiers qui nécessitent chacun un temps de chargement plutôt long, il devient lassant de parcourir d'importantes distances pour résoudre les multiples sous-quêtes proposées dans jeu. Il est aussi facile de s'y perdre, le système cartographique étant médiocre.

Bien entendu, ceux qui apprécient les jeux de rôle sur ordinateur pourront sans doute s'intéresser à Summoner. Ce jeu de rôle repose sur un scénario riche et plus ou moins linéaire. Joseph ne sera pas seul puisque trois autres personnages pourront se joindre à lui au cours de sa quête principale, qui consiste à retrouver un anneau particulier. La gestion de vos personnages sera primordiale, puisqu'en gagnant de l'expérience et des points d'habileté, ils pourront développer diverses habiletés. Le système de combat quant à lui se déroule en temps réel, mais vous autorise à préparer les actions de chacun de vos personnages. Ces derniers peuvent enchaîner une série de coups si vous êtes suffisamment agile avec votre manette. Certains affrontements se dérouleront de manière aléatoire, lorsque vous traverserez les contrées sauvages. Afin de les rendre moins monotones, les concepteurs du jeu les ont situés dans des environnements vastes et attrayants. En effet, graphiquement, Summoner est généralement impressionnant, quoique l'animation devienne parfois saccadée et comporte son lot de bogues visuels. Avant d'apprécier réellement le jeu, vous devrez investir une vingtaine d'heures, le temps que vos personnages soient mieux développés. Summoner est donc un bon jeu de rôle pour la PlayStation 2, mais pas le chef-d'oeuvre qui avait été promis.

Sorti il y a un an sur PC, Unreal Tournament arrive en force sur PS2. Souffre-t-il de la comparaison avec la version PC? Assurément. Unreal Tournament demeure toutefois un excellent jeu d'action. Vous pouvez bien entendu participer au tournoi et vous mesurer à quelques ennemis gérés par le processeur, c'est-à-dire des bots. Si vous préférez vous entraîner, quatre modes de jeux s'offrent à vous, à savoir les classiques duels à mort, la capture du drapeau, le mode domination où il faut contrôler des zones et le mode assaut où il faut attaquer ou défendre une base. Chacun de ces modes peut être paramétré à votre guise, vous pouvez ainsi réduire la gravité, prohiber l'utilisation de certaines armes, etc. Pour varier les plaisirs les armes sont diversifiées, allant du simple pistolet, au puissant lance-roquettes, en passant par la tronçonneuse. Chaque arme pouvant être utilisée de deux manières différentes, diverses stratégies peuvent être adoptées. Les modes solo comprennent une quarantaine de niveaux, en autant que l'on puisse tous se les mériter en remportant plusieurs parties.

Ceux qui connaissent bien la version PC ne seront probablement pas trop déçus par les graphiques générés par la PlayStation 2. En revanche, ils tomberont des nues en constatant les nombreux ralentissements qui affligent l'animation…surtout si l'on considère qu'il ne peut y avoir plus de six participants par niveau. Ils ne manqueront pas non plus de critiquer les contrôles du jeu. Heureusement, il est possible de brancher sur la PlayStation 2 un clavier et une souris USB. Ceux qui apprécient ces périphériques seront ravis de pouvoir les utiliser. Bien entendu, ceux qui sont habitués à jouer à des jeux sur consoles trouveront le moyen d'apprécier la manette Dualshock 2. Il est possible de la configurer selon une dizaine de présélections. Que dire maintenant du mode multijoueur qui avait qui avait fait le succès de la version PC? Étant donné qu'il n'est pas possible pour l'instant de se brancher à Internet avec la PlayStation, les joueurs devront s'habituer à compétionner soit sur le même écran, soit sur deux télé et deux PlayStation 2 via le câble I-Link ou soit sur quatre télés et quatre PlayStation 2 via un hub. Puisque seulement une dizaine de niveaux multijoueur sont offerts, ce mode de jeu ne peut se comparer à celui offert sur PC. La version PlayStation 2 est décevante lorsque l'on connaît la version PC, mais intéressante si l'on ne possède qu'une console de jeu.




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