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Blue Stinger

Bien que Blue Stinger soit un des premiers jeux à être paru sur la console Dreamcast, il n’a pas bénéficié de la couverture médiatique à laquelle il avait droit. Ceux qui essaieront le jeu quelques minutes se diront sans doute qu’il s’agit d’une pale imitation de Resident Evil. Même si Blue Stinger emprunte des éléments à ce genre, il s’agit davantage d’un jeu d’aventure et d’action reposant sur l’exploration. La scène d'introduction dure pas loin de dix minutes, et tout, dans sa réalisation, est inspiré des techniques du septième art. Le scénario puise son inspiration dans la disparition des dinosaures de la surface de la Terre, causée il y a soixante millions d'années par l'écrasement d'une météorite. En l’an 2000, un tremblement de terre titanesque frappe Mexico, ce qui a pour effet de permettre à une île inconnue jusque là d’émerger des profondeurs de l’océan. Au sommet de celle-ci, se trouve un cratère immense, celui né de l'impact de la dite météorite. Dès lors, les hommes investissent les lieux et y bâtissent un centre de recherches.

Dix-sept années plus tard, Eliot, un sauveteur en mer, navigue au large de l'île en question, baptisée ''Ile aux Dinosaures'', et devient le témoin d'un étrange phénomène... Une seconde météorite vient frapper l’île de plein fouet. L’explosion qui en découle envoie le héros dans les pommes et à son réveil, il se trouve allongé sur la baie de l'île, il constate avec stupéfaction que celle-ci est enveloppée d'un dôme mystérieux, interdisant toute fuite. L'aventure commence. Cette entrée en la matière est assez intrigante et à le mérite de plonger d'emblée celui qui la regarde dans le cœur de l’histoire. La découverte progressive des lieux et des trouvailles visuelles des décors et des monstruosités agit comme un stimulant tout au long de cette aventure. Les nouvelles libertés offertes aux graphistes par la console Dreamcast, leur permettent d’exprimer leurs délires visuels. Il ne faut pas perdre de vue qu’il ne s’agit que d’un titre de première génération...

Au début du jeu, Eliot Ballade rencontrera Dogs Bower, un costaud marin. Afin d’augmenter leurs chances de survie, ils resteront ensemble, formant du même coup un duo explosif. Il sera donc possible à tout moment de permuter entre les deux personnages, l’interface du jeu étant très efficace. Le petit ordinateur que l’on transporte sur soi nous permettra de sélectionner nos armes de même que de consulter l'inventaire ou la carte des lieux. Bien entendu, chaque personnage possède ses propres coups et ses propres armes. Fait intéressant, chaque arme donne une attitude corporelle complète au personnage. L'utilisation du bazooka, par exemple, nous permet de voir Eliot fléchir sous le poids de l'engin, engager une première charge, porter le gros tube à l'épaule en fléchissant encore un peu plus les jambes sous le poids, et enfin tirer. Les effets pyrotechniques sont extrêmement lumineux et généreux, avec des procédés d'éclaboussures qui vont de la simple déflagration aux explosions brûlantes et fumantes.

Blue Stinger joue beaucoup sur les systèmes de clés, de manettes à actionner, d'objets à ramasser, et il faut aussi se servir des éléments du décor pour atteindre des endroits à priori inaccessibles. Par exemple, vous devrez pousser et grimper sur une grosse caisse pour atteindre le toit d’un bâtiment, où gît le cadavre d’un technicien possédant une carte magnétique essentielle à votre progression. Fait amusant, lorsque vous abattrez un monstre, des petites pièces d’or s’échapperont de lui. Ce procédé d’acquisition monétaire est quelque peu ridicule car il ne cadre pas du tout dans le style de jeu qu’est Blue Stinger. Néanmoins, Eliot et Dogs auront besoin de ces pièces pour acheter une multitude d’items leur permettant par exemple de reprendre des forces, d’améliorer leur armure et bien sûr de s’armer convenablement. La seule véritable ombre au tableau réside dans la gestion des caméras qui est problématique, voir détestable. Un défaut qui malheureusement afflige bon nombre de jeux de ce style.




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Blue Stinger - Site Officiel