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Diablo II

Il y a trois ans, Blizzard publiait Diablo, le jeu de rôle et d'action qui allait revigorer complètement un genre en voie de disparition. Après avoir vendu plus de deux millions d'exemplaires de Diablo, le jeu de l'année selon la presse spécialisée, Blizzard se devait de récidiver. Cet éditeur étant particulièrement perfectionniste, le cycle de développement de Diablo II fut donc interminable pour les légions de fanatiques. Il n'est pas exagéré d'affirmer que Diablo II était le jeu le plus attendu de l'année. Avant de plonger dans la description du second opus, il serait important de se remémorer les sinistres événements s'étant déroulés précédemment. Depuis le début des temps, les forces de l'Ordre et du Chaos s'affrontaient dans une lutte éternelle pour le destin de la Création. Ce combat descendit sur le Royaume des Mortels... Diablo, Seigneur de la Terreur et benjamin des Trois Démons Primitifs, s'était éveillé de son long sommeil sous la terre sombre. Dans son dessein de libérer ses frères exilés, Baal et Méphisto, Diablo prit le contrôle du petit royaume occidental de Khanduras. Exerçant son influence du fond des catacombes de la ville de Tristram, Diablo sema la peur et la paranoïa sur toute la population. Alors même que le bon Roi Leoric de Khanduras tombait sous la force des pouvoirs de Diablo, un héros solitaire se manifesta et partit affronter les ténèbres qui avaient envahi le monde. Après être descendu dans le labyrinthe infernal qui s'étendait sous Tristram, ce héros affronta le Seigneur de la Terreur lui-même. Ne sachant que trop bien que l'esprit de Diablo ne pourrait jamais vraiment être détruit, le héros accepta le plus noble des sacrifices: au prix de son âme et de sa santé mentale, il enferma l'esprit de Diablo dans le sien, avec l'espoir que sa volonté suffirait à retenir le démon. Il avait tort.

En effet, l'essence noire du Seigneur de la Terreur prît le dessus et Diablo pût retrouver sa puissance. Il partît donc à la recherche de ses deux frères, Baal et Méphisto, prisonniers des pierres d'âmes, ensevelies sous les dunes des déserts orientaux. Pendant ce temps, Andariel, maîtresse de l'Angoisse, prît possession du monastère des Soeurs de l'Oeil Aveugle, une guilde d'archères peu organisée. Elle en fit une armée de morts-vivants, afin de gagner la confiance de Diablo. Telles sont les prémisses de Diablo II. Après une séquence cinématique plutôt intriguante, le joueur est invité à sélectionner l'un des cinq héros se tenant autour d'un feu, chacun d'eux représentant une classe de personnage différente: l'amazone, le barbare, le nécromancien, la sorcière et le paladin. Chaque classe a ses propres forces et faiblesses et possède différentes aptitudes qui lui sont propres, nous y reviendrons. Après le chargement du jeu, qui soit dit en passant nécessite 650 Mo d'espace disque pour l'installation de base, 950 Mo pour tirer profit du mode multijoueur et un imposant 1,6 Go pour lire les séquences cinématiques à même le disque dur, le joueur trouvera le joueur qu'il aura choisi debout au milieu du camp de base des Soeurs de l'Oeil Aveugle ayant survécues à l'assaut d'Andariel. Les lieux de départ de chacun des quatre actes de Diablo II se rapportent à des "villes". Le monde de Diablo II étant immense, les Horadrim ont imaginé un système de portails magiques pour permettre des voyages instantanés d'un lieu à l'autre. La magie utilisée a été oubliée depuis longtemps. Cependant, ces portails restent comme un héritage de l'un des grands pouvoirs des Horadrim, dont la valeur est indéniable. A l'intérieur de chaque ville et à différents endroits à travers chaque acte il est possible de trouver une dizaine de portails qui doivent être activés individuellement. Une fois activé, un portail vous permet de voyager d'un à l'autre. Puisque les portails sont sauvegardés avec votre personnage lorsqu'ils sont activés, ils sont un chemin rapide pour franchir des zones déjà explorées.

A l'intérieur des murs de chaque ville règne un climat paisible, rien ne peut blesser le joueur et ce dernier ne peut attaquer qui que ce soit. Ces lieux sont peuplés de personnages secondaires qui pourront interagir avec le joueur. Ainsi, on retrouvera règle générale une prêtresse capable de guérir le joueur et de lui fournir des potions ou des parchemins, un armurier qui pourra acheter, vendre et réparer une panoplie d'armes et d'armures, un marchand avec qui il sera possible de risquer l'achat d'un item aux propriétés inconnues, un mercenaire qui pourra nous louer les services d'un de ses hommes et enfin un caravanier qui pourra nous transporter d'une région à une autre, lorsque l'on aura complété un acte. Tous ces personnages seront susceptibles de nous confier diverses quêtes à accomplir. D'autres personnages s'ajouteront comme Deckard Cain, que l'on devra secourir durant la troisième quête du premier acte. A ce propos, chacun des quatre actes se déroule dans une région définie et comporte six quêtes, certaines étant plus complexes que d'autres. A titre d'exemple, la deuxième quête du deuxième acte nécessite que le joueur retrouve trois éléments permettant de reconstituer une relique, le Bâton Horadrim, chacun des éléments se trouvant dans un donjon différent. Les quêtes sont variées et peuvent parfois être résolues dans le désordre. Certaines sont même optionnelles. Cela justifie la possibilité qu'aura le joueur de revenir dans une région précédente pour compléter une quête inachevée ou tout simplement explorer des contrées qu'il aura négligées. Un journal de quête vous permet bien entendu de suivre vos exploits. Pour la majorité des joueurs, une quarantaine d'heures seront nécessaires pour compléter le jeu en mode monojoueur. C'est peut-être court, mais Diablo II a beaucoup plus à offrir. Blizzard n'a rien négligé, les longues séquences cinématiques présentées au début de chaque acte sont assurément parmi les plus belles accompagnant un jeu vidéo. Les voix des personnages et la musique d'ambiance ne laissent pas non plus à désirer.

L'interface du jeu est impeccable et n'occupe pas trop de place. Dans la partie supérieure de l'écran de trouve évidemment la fenêtre de jeu, où se trouve toujours au centre votre personnage, ses environs et toutes les créatures ou objets se situant dans son champ de vision. La partie inférieure de l'écran contient l'interface du jeu proprement dit, celle-ci étant composée de plusieurs éléments. On y retrouve l'Orbe de Vie qui indique l'état de santé de votre personnage, l'Orbe de Mana qui précise son niveau d'énergie magique, les icônes d'action gauche et droit représentant vos deux mains, ces dernières pouvant être personnalisées pour utiliser une arme, une aptitude ou un sort, le tableau de bord rétractable vous permettant d'accéder à des informations supplémentaires sur votre personnage et à d'autres caractéristiques de jeu (arborescence des aptitudes, menu de coterie, carte automatique, etc.), la ceinture de votre personnage qui sera détaillée un peu plus bas, la barre d'expérience qui se remplit au fur et à mesure que vous tuez des monstres et enfin la barre d'endurance qui contient un bouton Marche/Course vous permettant de choisir le type de déplacement de votre personnage. Comme c'est la coutume aujourd'hui, la majorité des commandes importantes peuvent être activées via des touches de raccourcis au clavier, toutes personnalisables via le menu des options du jeu. Celles configurées par défaut fonctionnent à merveille. Au niveau du combat rapproché et à distance, les concepteurs ont amélioré sensiblement la jouabilité en optimisant l'utilisation de la souris et du clavier. Il n'est plus nécessaire de cliquer à répétition sur un monstre pour l'achever, vous n'avez qu'à maintenir l'un des boutons de la souris enfoncé jusqu'à ce que mort s'ensuive. Votre personnage poursuivra et attaquera le monstre ciblé dans relâche, jusqu'à ce qu'il soit tué et ce même si votre curseur ne se trouve plus sur le monstre. Autre point intéressant, en maintenant la touche Shift enfoncée, votre personnage gardera sa position tout en attaquant les cibles, il cessera de s'avancer vers elles. Le combat à distance prend tout son sens à ce moment.

Près de votre lieu de départ dans chacun des quatre actes se trouve un grand coffre contenant vos effectifs personnels. C'est un lieu sûr et permanent où il est possible de ranger quelques objets précieux ainsi que l'or accumulé. Malheureusement, le coffre est un peu trop petit au goût de certains joueurs. Par commodité l'or dans votre coffre est utilisé avec celui de votre inventaire lorsque vous faites des achats chez les commerçants. L'interface de la fenêtre d'inventaire a été épurée et est d'une simplicité alarmante. La partie haute de la fenêtre d'inventaire contient plusieurs emplacements qui représentent les différentes parties du corps de votre personnage qui peuvent être équipées. La partie inférieure quant à elle contient une zone de paquetage qui tout comme votre coffre est plutôt restreinte. Sous la fenêtre d'inventaire, à même l'interface du jeu se trouve votre ceinture. Cette intéressante addition vous permet d'accéder rapidement et facilement aux potions et aux parchemins que votre personnage trouve où achète. La ceinture est représentée par une rangée de quatre emplacements, chacun d'entre eux ne pouvant contenir qu'un item, ce dernier pouvant être activé rapidement dans le feu de l'action en appuyant sur l'une des touches du clavier allant de 1 à 4. Au fur et à mesure que vous progresserez dans le jeu, vous pourrez acquérir des ceintures de meilleure qualité mais contenant également davantage d'emplacements, jusqu'à seize pour être plus précis. Parmi les autres nouveautés intéressantes, notons aussi la présence de sanctuaires, de puits et de fontaines un peu partout à travers les contrées sauvages. Leurs effets sont toujours bénéfiques et disparaissent au fil du temps, sauf si des items sont offerts comme des potions et des gemmes.

Un de vos premiers objectifs dans Diablo II est le développement et l'amélioration de votre personnage. Pendant que vous jouez vous gagnez des points d'expérience en terrassant les créatures maléfiques habitant le monde. Lorsque vous atteignez certains niveaux d'expérience prédéterminés, votre personnage augmente de niveau. Chaque fois que cela se produit, vos orbes de santé et d'énergie sont remplis et vous recevez 5 points que vous pouvez distribuer entre vos caractéristiques de base: Force, Dextérité, Vitalité et Énergie. La force augmente le total des points de dégât que vos attaques infligent. C'est aussi un facteur jouant sur le type d'amures et d'armes que vous pouvez utiliser. La dextérité détermine la fréquence de réussite de vos attaques en corps à corps et à distance, quelles armes vous pouvez actuellement porter et modifie l'aptitude de votre personnage à se défendre contre les attaques. La vitalité détermine le nombre de points de vie que possède votre personnage et combien de temps vous pouvez courir sans vous reposer. L'énergie détermine le "Mana" que votre personnage possède, c'est-à-dire l'essence spirituelle nécessaire à l'usage d'aptitudes particulières. D'autres caractéristiques sont influencées par les changements de niveau d'expérience et par certains items magiques, à savoir la vie, l'endurance, la puissance d'attaque, la puissance défensive et la résistance au feu, au froid à la foudre ou au poison. Enfin, chaque fois que votre personnage augmente de niveau, il gagne un maigre point d'aptitude. Les aptitudes sont des capacités spéciales qui forment la nature particulière de votre personnage. En choisissant des catégories d'aptitudes différentes, vous avez ainsi de nombreuses possibilités de personnaliser vos personnages et ainsi de jouer de diverses façons. Chaque classe de personnage possède un éventail d'aptitudes leur donnant accès à des compétences allant bien au-delà du seul combat. En tout, trente aptitudes différentes, réparties en trois grandes familles, constituent les arbres de compétences de chaque classe de personnage. Les aptitudes sont déployées en branches, certaines nécessitent donc la connaissance d'autres pour être développées. Voyons maintenant de plus prêt chaque classe de personnage.

L'amazone appartient à une tribu nomade originaire d'un groupe d'îles des Mers Jumelles, non loin de la frontière du Grand Océan. Les errances de ces groupes les ont menés souvent à entrer en conflit avec d'autres gens, et l'amazone est habituée à se battre pour défendre sa vie. Ce style de vie l'a rendue farouchement indépendante, et l'a entraînée à supporter l'adversité et les longs voyages. Bien qu'elle manie l'arc aussi bien que les Soeurs de l'Oeil Aveugle, l'amazone est également entraînée à utiliser les lances, comme armes de jet ou de corps à corps. L'amazone peut apprendre des sorts liés à la magie élémentaire ou à la magie divine, la majorité de ces sorts permettant de modifier ses armes avec beaucoup d'ingéniosité. Ainsi, elle peut tirer des flèches de feu et de froid ou même les diviser en plusieurs, ajouter un dégât par la foudre ou le poison aux attaques d'estocs, conjurer une puissante guerrière Walkyrie qui viendra combattre à ses côtés, etc.

Le Barbare appartient à l'une des nombreuses tribus des Steppes du Nord qui vivent aux confins de la civilisation et refusent l'influence de ceux qu'ils pensent doux et faibles. Des luttes claniques permanentes et une guerre de chaque instant pour survivre dans l'hostilité du monde sauvage ont conféré au Barbare force et solidité. Sans avoir sans doute la sophistication des gens de la ville, le Barbare saisit son environnement à la perfection. En raison de sa foi chamanique dans le pouvoir de l'animal auquel il s'identifie, le Barbare est parfois associé aux mythes des loups-garous. En fait, il croit qu'il peut invoquer l'esprit de l'animal totémique pour s'imprégner d'une puissance et d'aptitudes surnaturelles. Mais celles-ci ne font qu'améliorer des capacités guerrières déjà admirables. Il peut donc apprendre à manier n'importe quel type d'arme d'hast, d'estoc ou même de jet, combattre avec une arme dans chaque main, sauter sur une cible et l'attaquer en atterrissant, pousser des cris de guerres terrifiants, etc.

Le nécromancien, comme son nom l'indique, est une sorte de sorcier dont les sorts sont dévoués au réveil des morts et à l'invocation et au contrôle de différentes créatures. Originaires des jungles d'Extrême-Orient, les prêtres du culte de Rathma habitent une vaste cité souterraine profondément enfouie sous la jungle. Bien que les objectifs du nécromancien soient souvent proches de ceux des forces de la Lumière, certains pensent que la fin ne justifient pas ces étranges moyens. De longues heures d'étude dans des mausolées humides l'ont pâli comme un cadavre et émacié comme un squelette. Sa complexion et ses attitudes font fuir la plupart des gens, mais nul ne met en doute les pouvoirs du nécromancien, car ils sont de l'étoffe des cauchemars. Ainsi, il peut invoquer des squelettes et des golems qui combattront à ses côtés, jeter diverses malédictions qui affaibliront ses ennemis, utiliser à plusieurs fins les os des morts, que ce soit pour renforcer son armure, ériger une barrière ou emprisonner une cible, etc.

La sorcière est l'une des rebelles qui ont su s'accaparer les secrets de la magie jusque là détenus par les magiciens des clans de l'orient, exclusivement composés d'hommes. Nul ne connaît cependant l'endroit exact ou s'est implanté l'ancestral clan des femmes mages de Zann Esu. La sorcière compense ses lacunes dans le combat rapproché avec sa puissante magie de guerre, tant en attaque qu'en défense. Solitaire et recluse, la sorcière agit selon des voies et une morale obscure à la plupart, au point de paraître capricieuse et parfois malveillante. En vérité, elle ne comprend que trop bien la lutte de l'Ordre et du Chaos, autant que son rôle de combattante dans cette guerre. Athlétique, courtoise et sûre d'elle, la sorcière excelle dans l'art d'utiliser la magie des éléments. Ainsi, elle peut créer une boule de feu qui explose à l'impact, ériger un mur de feu qui lui procure un avantage tactique certain, attirer au sol un météore destiner à écraser ses ennemis, lancer un éclair qui se transmet à plusieurs cibles, provoquer une tempête glacée qui pétrifie de froid ceux qui osent la braver, etc.

Le paladin, ce "Protecteur de la Parole" fait parti du groupe de chevaliers sacrés qui ont soutenu les armées du puissant Leoric. Il suit fidèlement les voies de l'Église de Zakarum, la religion de la Lumière. Guerrier prêt à la bataille, défendu par sa foi, le paladin combat donc pour ce qu'il estime le bon droit. Qui plus est, sa pugnacité lui donne le pouvoir de bénir ses amis et de faire s'abattre une justice tranchante sur ses ennemis. Il y a ceux qui traitent le paladin de fanatique obsolète et ceux qui lui reconnaissent la force et la pureté de la Lumière. Le paladin se sert de la magie sacrée qui lui est accordée par le Paradis afin de vivre une vie sainte et vertueuse dévouée à l'Ordre. Il peut donc utiliser ses aptitudes pour améliorer ses prouesses à l'épée et au bouclier, bénir de son aura les membres de sa coterie ou blesser ceux qui osent s'attaquer à lui, repousser avec une grande efficacité les morts-vivants puisqu'il connaît de nombreuses incantations conçues spécialement pour contrer ce type de créatures.

Pour accomplir les différentes quêtes qui vous seront proposées et permettre à vos personnages de croître, vous devrez explorer durant chacun des actes quatre régions très différentes les unes des autres, à savoir les royaumes occidentaux, les régions désertiques d'Anarnoch, les jungles de Kejhistan et les profondeurs de l'Enfer. Les royaumes occidentaux sont réputés pour leurs régions boisées. Les créatures autrefois familières qui habitaient ces forêts sont devenues des déformations agressives et hideuses et leurs formes naturelles. On y retrouve aujourd'hui des faucons de sang, des démons piqueurs, des lutins diaboliques, des hommes boucs, des wendigos, mais principalement les guerrières corrompues de l'ordre des Soeurs de l'Oeil Aveugle. Le grand désert d'Anaroch peut se vanter de posséder l'un des climats les plus durs du monde. Cette terre désertique est principalement composée de vastes étendues vides, parsemées de quelques rares plantes et arbres ayant pu s'adapter. C'est à se demander comment la merveilleuse cité portuaire de Lut Gholein, à l'ouest des Mers Jumelles, a réussi à prospérer dans cet environnement sans merci. La nature dangereuse de cette région est sans égale. Seules les créatures les plus endurcies peuvent survivre dans ces conditions, comme les vers des sables, les scarabées démons, les sauteurs du désert, les chats sabre et les démons vautours. Sur les rivages est des Mers Jumelles se trouvent les jungles d'émeraude de Kejhistan. Des centaines d'affluentes et de petites rivières se faufilent au travers de la luxuriante forêt tropicale. La ville de Kurast, la capitale actuelle du Kehjistan, est en ce moment assiégée par les forces de l'Enfer et ne tient que grâce à de puissantes barrières magiques. Ceux qui ont pu s'échapper de cette terre ont fait mention de terribles créatures: araignées géantes, hommes arbres, bêtes tentaculaires, sans oublier la vaste tribu anthropophage aux croyances chamaniques. Dispersés à travers toutes ces régions se trouvent des morts-vivants, signe de l'influence de l'Enfer sur les royaumes des vivants. Ils sont bien connus des aventuriers ces zombies, squelettes, spectres, momies et autres damnés. Si l'on peut faire un commentaire sur les graphismes de Diablo II, c'est qu'ils sont quelque peu décevants. Blizzard ne propose qu'une seule résolution, 640x480. Une contrainte technique sans doute justifiée par l'utilisation d'une perspective tridimensionnelle isométrique, qui se prête peut aux changements de résolution. Étant donné que les graphismes du premier acte datent d'il y a deux ans, certains seront déçus. Heureusement, ceux des actes suivants sont de loin supérieurs. Malgré tout, Blizzard prouve que la jouabilité est plus importante que les graphismes tant le jeu est prenant.

Au fil de votre épopée, vous découvrirez de nombreux objets qui pourront vous aider à accomplir vos quêtes. Puisque après un combat particulièrement sanglant le sol et jonché des corps de vos ennemis et que divers objets s'y trouvent à travers, vous n'avez qu'à maintenir la touche Alt enfoncée pour afficher le nom des objets qui se trouvent à proximité. Une petite addition que les joueurs trouveront pratique, en particulier en mode multijoueur puisque certains objets ont plus de valeurs que d'autres. Identifiés par des noms de couleurs différentes, se trouvent des objets magiques, des objets pouvant être sertis de pierres précieuses, des objets rares, des objets uniques et des objets définis. L'acquisition de gemmes enthousiasmera plusieurs joueurs tant cette trouvaille est intéressante. En effet, lorsqu'elles sont insérées dans un objet pouvant être serti, ces gemmes leur transmettent différentes propriétés. Ainsi, en incrustant une épée de quelques rubis, elle occasionnera des dommages par le feu. Puisqu'il existe sept types de gemmes (améthystes, émeraudes, rubis, saphirs, topazes, diamants et crânes de créatures démoniaques) de cinq niveaux de pureté différents (taillé, fissuré, normal, sans défaut et pur) et qu'il est parfois possible d'incruster jusqu'à trois gemmes sur une arme ou une pièce d'armure, les possibilités de personnalisation sont énormes. Il va s'en dire qu'en mode multijoueur, bon nombre de personnes effectuent des échanges de pierres précieuses. Les objets définis attirent aussi beaucoup l'attention des joueurs. Ces objets particulièrement puissants, ayant appartenus jadis aux grands champions et héros, confèrent des pouvoirs magiques sans comparaison à leur utilisateur une fois que toutes les pièces de ces objets sont réunies. Généralement il faut réunir de 3 à 5 pièces d'équipement, un exploit difficilement réalisable autrement que par la voie de l'échange.

Que vous ayez vaincu les légions de l'Enfer ne signifie pas pour autant que l'aventure doive se terminer. En effet, il y a trois niveaux de difficulté dans Diablo II: normal, cauchemar et enfer. Après avoir gagné la partie une première fois au niveau de difficulté normal, le niveau de difficulté suivant devient accessible. Lorsque vous débutez une partie avec un nouveau niveau de difficulté, le monde est régénéré aléatoirement et repeuplé avec des créatures toujours plus puissantes et des trésors plus importants. Cela vous permet de continuer à développer votre personnage aussi loin que vous voulez. Bien entendu, pour profiter pleinement de Diablo II, il est fortement conseillé d'y jouer avec d'autres personnes. Votre personnage vivra les mêmes aventures au travers des même quêtes. Jusqu'à huit personnes peuvent jouer simultanément. Elles peuvent jouer en mode coopératif et ainsi former des coteries de joueurs pour partir ensemble à l'aventure. A l'intérieur d'une coterie, les joueurs partagent les points d'expérience gagnés et l'or trouvé. Aussi, les joueurs désirant faire du commerce avec d'autres pourront utiliser le système d'échange sécurisé de Diablo II. Normalement, les joueurs dans les parties multijoueurs ne peuvent pas s'attaquer et les sorts qu'ils lancent ne causent jamais de dégâts aux autres joueurs. Toutefois, les joueurs qui veulent se défier en duel, peuvent le faire en devenant hostiles. Lorsqu'un joueur en tue un autre, il peut ramasser tout l'or qu'il avait sur lui, ainsi qu'en trophée une oreille avec le nom et le niveau de la victime. Il ne peut le détrousser de tous ses objets personnels, sauf si la victime qu'il a terrassée avait coché une option le permettant. Note: un personnage inférieur au niveau 9 ne peut se déclarer hostile ou être agressé. Cette mesure permettra aux débutants d'acquérir de l'expérience en paix…et non de reposer en paix à toutes les cinq minutes! Après avoir tout accompli dans le jeu en mode multijoueur, vous avez la possibilité de créer un nouveau type de personnage, un personnage "hardcore". Ce dernier n'a qu'une seule vie. S'il est tué, il sera définitivement effacé du jeu. Les personnages de ce type ne peuvent cependant jouer qu'entre eux.

Il y a trois options de jeu multijoueur: Battle.net Fermé, Battle.net Ouvert et TCP/IP. Battle.net est le réseau gratuit de jeu en-ligne de Blizzard. Battle.net est un lieu où les joueurs peuvent se rencontrer, discuter et partager leurs expériences. En mode Battle.net Fermé, lorsque vous créez un nouveau personnage dans l'un des Royaumes de Battle.net, celui-ci ne peut être utilisé que là où il est né. Un Royaume est un serveur administré par Blizzard. Lorsque vous jouez sur un Royaume, votre personnage est protégé contre d'éventuels piratages, tricheries et autres abus qui pourraient survenir en mode Battle.net Ouvert et TCP/IP. En effet, lors des parties sur un Royaume, les personnages sont enregistrés sur le serveur et vous pouvez les utiliser depuis n'importe quel ordinateur lorsque vous vous connectez à Battle.net. Quelques jours après le lancement de Diablo II, les Royaumes de Battle.net ont été littéralement pris d'assaut par les centaines de milliers de joueurs qui ont acquis le jeu. De nombreux problèmes ont pu être observés, allant de la latence minime à la déconnexion totale. Blizzard a heureusement bien réagit et apporté les correctifs nécessaires afin de stabiliser le tout. Ceux qui ont assisté au lancement d'autres jeux de rôle en ligne, tels que Ultima Online, EverQuest ou Asheron's Call ont tous vécu ce genre de problèmes durant les premières semaines d'utilisation, ce qui était d'autant plus frustrant étant donné que ces jeux reposaient sur des serveurs payants. Lorsque les Royaumes de Diablo II ne sont pas fonctionnels (ou même s'ils le sont), il est possible de jouer une partie en mode Battle.net Ouvert. Les personnages de parties ouvertes sont enregistrés sur votre propre ordinateur. Il est donc possible d'utiliser le personnage créé en mode monojoueur. Lors d'une partie ouverte, l'ordinateur de l'un des joueurs sert de serveur et les autres joueurs s'y connectent. Blizzard n'est évidemment pas tenu responsable de la qualité des serveurs utilisés pour ces parties, ni des manipulations qui pourraient survenir si des joueurs s'amusaient à trafiquer leurs personnages. Enfin, en mode TCP/IP, vous pouvez jouer sur un réseau local ou via Internet avec des amis, sans avoir à passer par Battle.net.

La version française du jeu, éditée au Québec par I.C.E. Multimédia, se révèle d'une excellente facture, il n'y a que quelques erreurs dans le manuel du jeu. Par exemple la sorcière est tantôt appelée l'ensorcelleuse, tantôt l'enchantresse. Il y a aussi quelques erreurs de français ici et là et certaines capture d'écrans sont erronées. Rien de trop grave. L'important est que pour une fois, la version française d'un jeu majeur paraît au Québec en même temps que la version anglaise. On pardonne donc aisément ces inattentions, surtout parce qu'elles n'affectent pas la jouabilité. En résumé, malgré la résolution vidéo de 640x480, les problèmes de connexion et de latence sur Battle.net et les quelques bogues qui affectent certains joueurs plutôt que d'autres, Diablo II se savoure avec plaisir et demeurera présent sur les systèmes des amateurs du genre pendant de nombreux mois…Blizzard a encore une fois réussit à créer un jeu provoquant une réelle dépendance. Amazones, barbares, nécromanciens, sorcières et paladins, préparez-vous, le démon a survécu…




Liens

Diablo II (Site Officiel)
Diablo Forge: Gem Genie