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Perfect Dark

Bienvenue en l'an 2023. Un scientifique de renommée mondiale travaillant pour une puissante société très secrète, la dataDyne Corporation, vient tout juste de lancer un signal de détresse. L'Institut Carrington répond à l'appel. Ce qui commence comme une simple mission de reconnaissance se transforme en une conspiration que trament des extra-terrestres en guerre et qui impliquent des tentatives d'assassinat de haut niveau et le clonage du président des États-Unis. Le sort du monde est entre les mains d'une intrigante agente secrète âgée de 23 ans nommée Joanna Dark. Bienvenue a Perfect Dark. Rare, le prolifique studio de développement qui a mis au point Goldeneye 007, le jeu de l’année en 1997 faut-il le rappeler, récidive avec ce tout nouveau jeu de tir se déroulant à la première personne. Perfect Dark se faisait attendre depuis très longtemps. Ceux qui se sont débarrassés de leur console Nintendo 64 s’en mordront les doigts tant la qualité du jeu est relevée. Perfect Dark est un de ces jeux qui justifie le rachat de la console…ou si vous préférez, qui rachète la console.

Au fur et a mesure que vous guiderez la belle Joanna Dark depuis les imposants gratte-ciel de Chicago jusqu'au lieu de l'écrasement d'un vaisseau extra-terrestre au fond de l'océan Pacifique, vous affronterez certains des ennemis les plus trompeurs qui n'aient jamais hanté un système de jeux vidéo. L'intelligence artificielle du jeu a été conçue pour donner aux personnages ennemis de multiples habiletés. Ainsi, ils démontrent un travail d'équipe à longue portée, la capacité de reconnaître les abris, l'étonnante habileté d'évaluer les menaces et enfin la dextérité nécessaire pour vous désarmer. L'histoire de Perfect Dark combine les meilleurs éléments de la science-fiction et de l'espionnage de haute technologie. En tentant de mener à bien une série d’environ vingt-quatre missions (incluant les niveaux bonus), vous utiliserez une panoplie de gadgets technologiques, des armes à la fine pointe du progrès (disposant toutes d’une fonction secondaire) et du matériel extra-terrestre. Parmi les armes intéressantes, notons le Laptop Gun qui peut servir aussi bien de mitraillette que de sentinelle. En effet, vous pouvez le fixer au sol ou au plafond afin de vous débarrasser de poursuivants. Cependant, vos armes les plus puissantes du jeu seront l'intuition et l'instinct, car la furtivité et la vivacité d'esprit seront indispensables à la survie dans ce monde hostile. Fait important, chaque mission de Perfect Dark peut être jouée à l'un des trois niveaux de difficulté : Agent, Special Agent et Perfect Agent. En plus d'augmenter l'intelligence artificielle de l'ennemi dans les niveaux de difficulté plus élevé, les joueurs devront compléter les casse-tête de plus en plus complexes.

Peu importe le plaisir que vous avez à jouer en solo, Rare sait que l'action époustouflante du jeu à plusieurs est ce qui ramène toujours les joueurs qui en veulent plus, en particulier sur la console Nintendo 64. Perfect Dark établit une nouvelle norme dans les duels à mort, grâce à un mode pour quatre joueurs incroyablement riche. En réalité, il permet de jouer avec 12 personnages en tout - quatre adversaires humains et huit adversaires commandés par ordinateur, communément appelés des «bots». Ces derniers disposent tous d’une personnalité propre, ils seront donc plus ou moins agressifs, défensifs ou même passifs. Ainsi, il est donc possible pour une personne seule de profiter du mode multijoueurs…bien qu’il soit toujours plus agréable de rivaliser avec un groupe d’amis. Fait intéressant, deux amis pourront rivaliser contre deux bots ou jouer l’un contre l’autre en compagnie d’un bot. Les possibilités de jeu sont nombreuses, surtout si l’on considère que Perfect Dark propose seize arènes, incluant trois des meilleures zones de combat de Goldeneye 007. De plus, trois modes de jeu sont offerts: le classique duel à mort, le roi de la montagne et une variante de la capture du drapeau (il faut capturer une mallette). Ceux qui prônent l’immobilisme, que l’on insulte en les traitant de «campeurs», subiront la colère du Farsight XR20. La mire du fusil peut lentement localiser un adversaire immobile et passer à travers autant de murs que nécessaire pour l’éliminer. Perfect Dark contient un bon nombre d’options secrètes qui une fois découvertes vous permettront par exemple de rejouer chacune des missions du mode solo avec un ami ou un bot ou contre un ami qui jouera successivement le rôle des ennemis.

Si la qualité est présente dans la jouabilité, elle est aussi présente au niveau des graphismes et de l’animation. Perfect Dark se compare très bien aux plus beaux jeux offerts sur la console Nintendo 64. Même si l’engin 3D du jeu repose sur celui de Goldeneye 007, Rare mérite encore une fois sa réputation en créant des environnements étonnants et des effets spéciaux de très bonne qualité. Parmi ceux-ci, notons les éclairages dynamiques, les rayons solaires, les explosions, les nuages de poussière et de vapeur. Quelques innovations rehaussent également l’atmosphère du jeu, par exemple, si un ennemi vous blesse grièvement, votre vision deviendra floue l’ombre d’un moment. Perfect Dark tire bien entendu profit de l'unité d'expansion de résolution, mais parfois souffre de ralentissement en haute-résolution, surtout lorsqu’il y a beaucoup d’ennemis à l’écran simultanément. Rare a évidemment tiré avantage de son studio de saisie du mouvement, créant des ennemis aux animations sinistrement réalistes. De cette manière, si vous atteignez un ennemi dans la jambe, il se mettra à boiter et si vous l’atteignez au bras tenant son arme, il l’échappera. Un des éléments graphiques les plus impressionnants de Perfect Dark se trouve dans le visage des employés de dataDyne. La sale gueule de ces vilains personnages est extrêmement réaliste. Ajoutez à tout cela une bande sonore tout à fait respectable, compte tenu des limitations de la cartouche et vous avez en main un autre hit assuré pour Rare. Une seule question demeure sans réponse : pourquoi un jeu si mature pour un auditoire si jeune? Serait-ce un changement de cap pour Nintendo? Il est évident que ceux qui ont apprécié Mario et Zelda il y a une quinzaine d’années sont aujourd’hui dans la vingtaine et s’intéressent davantage à ce style de jeux. Si seulement il était possible de jouer contre une bande de bots-Pokémons…bye-bye Pikatchu!




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