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Louis Castle, Nox

Bien connu pour la série Command & Conquer, Westwood Studios a lancé quelques jours après la St-Valentin le jeu Nox. Louis Castle, le co-fondateur de Westwood Studios, que nous avons eu le plaisir de rencontrer à nouveau dans le cadre du Electronic Entertainment Expo, s’étant déroulé à Los Angeles du 12 au 15 mai 1999, nous présente ce jeu d’action qui intègre des éléments de jeu de rôle.

MZ: Comment votre carrière dans l’univers des jeux vidéos a-t-elle débutée?

LC: Alors que j’étudiais en architecture, j’ai découvert un logiciel de dessin assisté par ordinateur. Afin de devenir un architecte sérieux, je me suis acheté un ordinateur. J’ai bien sûr développé un vif intérêt pour les jeux vidéos. Mes habiletés en arts et en mathématiques m’ont permis de réaliser un rêve : créer et jouer à la fois.

MZ: Nox raconte l’histoire d’un jeune homme qui est absorbé par sa télévision alors qu’il la regardait tranquillement. Il se retrouve propulsé dans le monde de Nox, un monde médiéval fantastique, ou une sorte de sorcière met en place des projets diaboliques. Rien de très original, mais peu importe, le jeu est clairement orienté multijoueurs, l’histoire n’a donc pas trop d’importance. 16 joueurs en réseau local et jusqu’à 32 sur Internet pourront s’affronter. Présentez-nous les mécaniques du jeu.

LC: Nox est un jeu d’action qui intègre des éléments de jeu de rôle et qui est divertissant et accessible à la fois. Je ne voudrais pas que les gens croient qu’il s’agisse d’un pseudo jeu de rôle mais bien d’un jeu s’apparentant davantage à Diablo. Nox est cependant différent de Diablo, ceux qui y joueront s’en rendront compte. Ce jeu met l’emphase sur les sorts de magie, les pièges et les obstacles. Le rythme du jeu se veut rapide et intense. Pensez à la satisfaction que vous retirez de jouer à un jeu comme Quake et dites-vous que nous avons basé l’univers de notre jeu de rôle là-dessus.

MZ: Bien entendu, le joueur choisira au début de partie son personnage, parmi un guerrier, un magicien ou un conjureur. Chacun ont évidement des caractéristiques différentes et des compétences propres. Par exemple, le guerrier a entre autres le cri de guerre, qui le protège quelques instants de tous les sorts qui lui sont jetés, l’infravision, qui lui donne la possibilité de voir dans le noir, ou la charge, qui lui permet de heurter violemment ses adversaires ou de démolir les objets du décors. Les objets du décors, justement, sont particulièrement interactifs. Il est possible par exemple de les déplacer pour bloquer un passage ou une porte. Certains tonneaux contiennent de la poudre, et, évidemment, ils exploseront si l’on projette dessus une boule de feu ou tout autre projectile enflammé. Les débris se consumeront, et le feu pourra se propager aux autres objets adjacents s’ils sont combustibles. Un tonneau d’eau brisé a coté pourra éteindre l’incendie. Bref, les interactions entre les objets sont nombreuses, et devraient assurer de nombreuses stratégies originales. Nox recèlera également d’objets qui pourront être ramassés et utilisés, comme des armes ou des armures. Le personnage changera d’ailleurs d’apparence selon ce qu’il porte. Certains objets ne seront utiles qu’à certaines classes de personnage. Le magicien ne pourra pas porter d’armure de plaque par exemple. Westwood Studios a donc développé au fil du temps une excellente expertise au niveau des jeux de rôle, quelles ont été vos principales réalisations?

LC: Notre premier jeu de rôle, Mars Saga, a été publié ironiquement par Electronic Arts. A cette même époque nous avons conçu des jeux similaires, à savoir Mines of Titan, Questron II et Phantasie III de même que des jeux comme Battletech, combinant action et stratégie. Ce n’est que lorsque nous avons lancé Eye of the Beholder que les gens nous ont étiquetés comme étant un développeur de jeu de rôle, malgré le fait que ce n’était pas notre premier. Le jeu connu un succès tel que nous lui avons donné suite. Plus récemment nous avons terminé la trilogie Lands of Lore.

MZ: Nox étant doté de graphismes très fins, variés, avec de beaux effets de lumières sera un jeu à surveiller. Les habitués remarqueront que le personnage court très rapidement, que les combats s’enchaînent merveilleusement bien, ce qui démontre que Westwood Studios a réussit à imprimer au jeu un coté action qui manque peut être aux autres jeux de rôle. Mais l’aspect le plus sympathique de Nox est la possibilité de faire des combinaisons avec les compétences de chaques personnages. Le joueur peut ainsi se protéger avec un sort contrant les poisons et attirer ses adversaires dans une salle qu’il aura auparavant remplie de gaz empoisonné. Certains sorts permettent d’inverser celui que lance un adversaire, ce qui permettra de le surprendre. Comme le champ de vision est limité, un peu comme le brouillard de guerre que l’on retrouve dans les jeux de stratégie en temps réel, ceci rend l’exploration de l’environnement beaucoup plus dangereuse et donne du suspense à chaque découverte d’une nouvelle pièce ou d’un recoin caché. Bien sûr, la possibilité de poser des pièges pour éliminer ses adversaires plaira aux joueurs les plus machiavéliques. Il est recommandé toutefois de placer un petit appât, genre une belle épée, pour attirer un malheureux …Merci beaucoup Monsieur Castle!

LC: Aurevoir et à l’année prochaine!