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Red Dead Revolver et Syphon Filter 4

Jean-René Baron nous présente sa critique de Read Dead Revolver, un hommage aux "westerns spaghettis" qui plonge le joueur dans l'ambiance très chaude du Far West et de Syphon Filter: Omega Strain, qui fait suite aux trois titres paru sur la PlayStation 1.


S’il y a bien un thème qui est sous-utilisé dans les jeux vidéo, c’est bien celui du Far West. Étrangement, peu de développeurs s’y intéressent. En remontant dans le temps, quelques titres nous viennent en tête, tel que Gunsmoke sur le NES ou Lethal Enforcers II sur le Genesis mais aucun d’entre eux n’a su passer à l’histoire. Read Dead Revolver tente de raviver l’intérêt pour le genre en proposant un jeu de tir à la troisième personne, où seuls les plus rapides à dégainer parviennent à vivre vieux. Initialement édité par Capcom, ce jeu a été repris par Rockstar Games en cours de développement. L’histoire est dans la plus pure tradition des films westerns spaghettis, il n’y manque que Clint Eastwood. Alors que vous n’étiez qu’un gamin, votre famille est brutalement assassinée devant vos yeux. Maintenant adulte et chasseur de prime aguerri, vous décidez de venger la mort de vos parents en pourchassant leurs meurtriers. Tout au long des différentes missions, vous aurez l’occasion d’incarner plusieurs personnages. Évidemment Red, le personnage principal, mais aussi une femme propriétaire d’un Ranch, un amérindien, un colonel de l’armée et plus encore. Étant donné que l'action se déroule à l'époque du Far West, le choix des armes est plutôt limité pour un jeu de tir : seuls quelques pistolets, carabines, et bâtons de dynamite sont à votre disposition. Les développeurs ont réussi à bien varier les environnements et les types de mission ce qui rend le jeu très agréable et moins répétitif malgré le fait que c’est un jeu de tir. Vous vous promènerez dans des mines d’or, un canyon, une forêt, une ville, etc.

Un des aspects intéressant des combats est définitivement les duels. Juste avant le moment fatidique, vous allez ressentir le stress et l’énervement d'un combat où la perte signifie la mort. Les personnages se contrôlent aisément malgré quelques problèmes de caméra parfois. Outre le mode scénario, trois modes multijoueur s’offrent à vous. Le mode "Bounty hunter" où le premier à atteindre un certain nombre de points gagne. Le mode "Sundown" dont le gagnant est celui qui aura accumulé le plus de points après une période de temps définie. Le dernier, "High Noon" consiste à faire des duels avec vos ennemis. Là où ça se gâte un peu, c’est au niveau visuel. C’est assez décevant. La PlayStation 2 est capable de beaucoup plus et les développeurs n’ont vraiment pas su exploiter les capacités de la console. Les personnages sont peu définis et les textures très pauvres en détails. Les effets de lumières sont par contre assez bien réussis. Avec un effet visuel imitant les vieux films, les cinématiques sont très intéressantes et nous rappellent bien les vieux films westerns. Vos oreilles ne seront pas non plus très choyées. Excepté quelques effets sonores de balles qui ricochent derrière vos oreilles, peu d’effets surround s’offrent à vous. Heureusement, la trame sonore est très bonne, digne de n’importe bon film du genre. Red Dead Revolver reste un jeu intéressant. Les jeux utilisant le thème du Far West sont tellement rares qu’on ne peut que féliciter Rockstar San Diego d’avoir pris le risque de terminer le développement de ce titre. Avec son mode multijoueur complet où vous pouvez jouer jusqu’à quatre joueurs et un mode solo qui nécessite une dizaine d’heures pour être terminé, l’essai est recommandé ne serait-ce que pour incarner un cow-boy pour une fois. Disponible sur Xbox également.


Pour ceux et celles qui ont suivi un peu l’actualité des jeux vidéo. Vous vous souviendrez sans doute du tollé survenu lorsque le Bloc Québec et quelques médias québécois ont pris connaissance d’une certaine mission dans le jeu de tir à la troisième personne, Syphon Filter : The Omega Strain. L’objectif de cette mission consistait à éliminer un groupe terroriste québécois, à savoir le FLQ, qui attaquait le métro de Toronto. Suite à des pressions de groupes souverainistes du Québec, cette mission a été modifiée et aucune référence à des Québécois n’est présente dans la version finale. Ce titre est le quatrième de la série à paraître et le premier à faire le saut sur une console de nouvelle génération. Les précédents étant sortis sur la précédente console de Sony. Le scénario reprend là où nous avait laissés Syphon Filter III. Un terrifiant virus continue de se propager à travers différentes organisations criminelles. Pire encore, une nouvelle souche serait dans les mains de terroristes. Les habitués de la série seront un peu déçus d’apprendre que Gabriel Logan n’est plus le personnage que l’on incarne durant le jeu. Il sera néanmoins dans les parages pour tenir informé les nouvelles recrues. Un peu moins de vingt missions vous sont proposées, la moitié de celles-ci pouvant être jouées en ligne. Le moindre que l’on puisse dire c’est que les niveaux sont extrêmement vastes, parfois trop même. Vous devrez souvent retourner sur vos pas, lorsque vous aurez oublié quelque chose. Il faut vraiment faire les missions plusieurs fois pour pouvoir s’y retrouver. C’est assez frustrant. Avant de débuter une mission, une liste d’objectifs vous sera présentée. Certains sont obligatoires et d’autres optionnels. En finissant les objectifs secondaires, vous débloquerez des missions secrètes ainsi que différentes armes. Les objectifs sont quand même assez diversifiés. Il vous faudra aider la police locale à éliminer une menace terroriste, escorter des individus, faire exploser des immeubles, etc. Bref, il y en a pour tous les goûts.

Un mode de jeu en ligne est offert où vous pourrez jouer en mode coopératif jusqu’à quatre joueurs en même temps. C’est vraiment en ligne que ce jeu prend toute sa saveur. L’utilisation du casque d’écoute est obligatoire pour pouvoir communiquer avec les autres joueurs et définir des stratégies d’équipe. En plus, dans certains endroits durant les missions vous pourrez interagir avec vos coéquipiers pour grimper des murs ou pour accéder à certains endroits inaccessibles en mode solo. Les environnements sont très variés, vous aurez l’occasion de combattre dans la neige, la jungle, des environnements urbains et plus encore. Les personnages sont très détaillés. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas pour le reste. Le niveau de détail pour les environnements est parfois assez sommaire. Néanmoins, c’est très acceptable. Les effets de lumières et de fumée sont très bien rendus et aident à l’immersion pendant les missions. La trame sonore du jeu est tout simplement excellente. Les voix des personnages avec leurs accents selon leur nationalité sont extrêmement bien rendues également. Il est quand même malheureux que le son ne soit encodé qu’en mono et stéréo (Dolby Pro Logic II). Un encodage 5.1 dolby digital aurait été le bienvenu question d’entendre vos ennemis qui vous canardent dans le dos. On peut dire de Syphon Filter : The Omega Strain qu’il est divertissant mais sans plus. Les premiers opus de la série ont mis la barre tellement haute qu’on ne peut qu’être un peu déçu du mode solo. Heureusement, le mode de jeu en ligne vient sauver la mise. Si vous êtes un adepte incontesté de la série et que vous avez l’adaptateur pour jouer en ligne, procurez-vous-le sans crainte. Sinon, prenez la peine de faire un essai avant.





Liens

Syphon Filter: The Omega Strain
Red Dead Revolver