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Sélection de jeux d'action

Raynald Doré nous présente ses critiques de quatre jeux d'action qu'il a évalué sur la console PlayStation 2 et qui n'ont pas causé de remous à leur sortie, qu'il s'agisse de Jet Li: Rise to Honor, Nightshade, Legacy of Kain: Defiance ou encore de Spawn: Armageddon.


Inspiré par Jet Li, la vedette de cinéma et grand maître en arts-martiaux; Rise to Honor nous fait vivre les aventures de Kit Yun, un flic s'étant infiltré au cœur d’une organisation criminelle chinoise. Lorsque nous joignons l’histoire, le grand patron du cartel est assassiné sous les yeux de notre héros. Avant de mourir, celui-ci lui confie un message pour sa fille unique. C’est le début d’une guerre de succession, avec un feu roulant de péripéties et de combats, qui nous mènera de Hong Kong à San Francisco. Pour abattre les hordes de crapules qui sont sur notre chemin, nous avons 2 options le kung-fu ou les pistolets. Les combats aux pistolets, dans ce jeu, sont assez pénibles. Il est difficile de viser les bonnes cibles et pour survivre il faut surtout rester mobile et tirer à l‘aveuglette. Pas besoin d’économiser les munitions, nos pistolets ont un chargeur inépuisable et on s’en sert dans de rares occasions. Le mode de combat kung-fu, quant à lui, est assez surprenant puisqu'on n'utilise aucun des boutons habituels de la manette PlayStation 2. Il faut plutôt frapper le contrôle analogique gauche, dans la direction d’un ennemi, pour lui porter un coup. Lorsque nous réussissons une combinaison de coups, nous accumulons de l’adrénaline, ce qui nous permet de déclencher des attaques spéciales. Après une petite période d’adaptation, cette façon de procéder fonctionne assez bien; le jeu devient particulièrement excitant lorsqu’on trouve un bon rythme qui nous permet de jeter au sol tous nos ennemis. De nombreux accessoires, dans les décors, peuvent être saisis pour servir d’armes pendant les bagarres. Certaines interactions sont aussi possibles avec les décors, mais celles-ci demandent que notre personnage soit positionné à un endroit précis. L’histoire avance rapidement, au début; mais la difficulté se corse sérieusement à partir du deuxième tiers des 63 chapitres de l’aventure… Si vous aimez les défis et les films d’action combat à la mode Hong Kong, ce jeu vaut vraiment le détour.


Cette nouvelle production, de Sega, fait suite au jeu Shinobi paru en Amérique du Nord, pour Noël 2002. L’intrigue reprend peu après la destruction de l’épée, Akujiki, qui avait servi à refermer la fontaine des démons du premier épisode. Nous sommes toujours dans un futur proche; où les abrutis de la corporation Nakatomi persistent à vouloir répandre sur Tokyo une armée de démons. Pour les empêcher; nous avons à notre service, Hibana, une kunoichi… C’est à dire, une femme ninja de l’agence gouvernementale Shinobi. Celle-ci devra se livrer à une chasse aux fragments d’Akujiki, pendant une douzaine de missions périlleuses. Lorsque vous commencerez Nightshade, je vous conseille de piler sur votre orgueil de joueur endurci et de choisir le mode facile. Certaines parties du jeu vous sembleront alors extrêmement simples; mais je vous garantie qu’il y en a d’autres, qui vous arracheront des cris de frustration, si vous ne maîtrisez pas parfaitement votre personnage. Même si Hibana résiste admirablement aux méchants, elle risque fréquemment une mort instantanée. Un saut manqué et splat! C’est fini, il faut recommencer au dernier point de sauvegarde. Ce genre de mort vient plutôt de notre maladresse que de la férocité de nos adversaires. D’ailleurs, l’intelligence des ennemis semble inexistante; ils apparaissent en petits groupes et lancent des attaques peu convaincantes. Quelques créatures sont plus dynamiques, mais la majorité restent sur place en attendant de se faire détruire. C’est dommage, car le système de combat est très fluide et il permettrait des échanges plus vigoureux. Les niveaux, sans êtres originaux, remplissent bien leur fonction de champs de batailles. L’interface est de qualité et la valeur de rejoute est présente, par des niveaux de difficultés supérieures, ainsi que des extra à débarrer comme un mode meilleur temps et un mode survie. Malgré tout, la jouabilité devient très vite lassante et je n’ai pas trouvé l’histoire suffisamment intéressante pour motiver mes efforts. Il y a définitivement une profondeur de jeu, dans les mouvements et les mécanismes de combat, mais seulement pour les joueurs qui sont prêt à s’y investir.


Les vénérables séries Blood Omen et Soul Reaver s’unissent avec succès dans Legacy of Kain: Defiance. Il s’agit déjà du cinquième titre des deux séries parallèles. En résumé, cette saga se déroule sur Nosgoth, un monde de style gothique, en pleine déchéance. Grâce à des portes temporelles, il nous faut visiter les différentes époques de l’histoire de Nosgoth afin de découvrir la vérité et rétablir l’équilibre. Pour la première fois, nous devons jouer alternativement le rôle du vampire Kain, ainsi que celui de Raziel le dévoreur d’âmes. Nous jouons sept niveaux en tant que Kain et huit en tant que Raziel. Les deux héros sont plaisants à utiliser; leurs différents pouvoirs et leurs personnalités contribuent à la richesse du jeu. Kain demeure cruel et brutal, il aime faire souffrir les autres; tandis que Raziel est avant tout un écorché vif qui se méfie de l‘univers entier. Cette série a toujours mérité des bons points pour la qualité de ses histoires et son habile dosage de combats et de puzzles. La jouabilité reste fidèle aux titres précédents, les principales différences sont que la caméra utilise maintenant un point de vue cinématographique et qu’il n’est plus possible de prendre les armes de nos ennemis pour nous battre. Même si le système de combat s’en trouve allégé, il est toujours efficace et ne nous laisse jamais sans défense. Le point de vue de la caméra pose parfois problème; mais un contrôle, qui nous fait basculer temporairement en mode subjectif, corrige la situation. Les niveaux sont vastes, bien conçus, et ils maintiennent notre intérêt; je n’ai ressenti qu’un bref moment de lassitude avec certaines des forges du Soul Reaver… Nous visitons ces forges à différentes époques, mais les décors ne changent pas suffisamment, et les procédures d’activation deviennent vite monotones. Malgré tout, ne boudons pas notre plaisir. Selon moi, ce nouveau chapitre, passé inaperçu avant les fêtes, est un digne héritier de la saga Legacy of Kain… Certainement mon épisode préféré depuis le premier Soul Reaver. Fait important, il est disponible sur PlayStation 2, Xbox et PC.


Spawn, l’une des bandes dessinées les plus vendues des années 90, n’en est pas à sa première adaptation en jeu vidéo. On y incarne un démon amnésique, qui découvre qu’il est un ancien agent tueur des services secrets américain et qu’il a été lui même assassiné dans des circonstances nébuleuses… Un démon qui s’ennuie de sa fiancée et qui, pour revenir sur terre, fait un pacte avec le maître de l’au-delà et s’engage à prendre le commandement des armées infernales contre les forces angéliques. Ce n’est pas banal comme idée! Dommage, que chaque fois, les développeurs d'un jeu basé sur cette licence soient restés à la surface de leur sujet… L’image est là, mais l’histoire et les motivations des personnages se diluent dans une jouabilité répétitive. Spawn: Armageddon nous représente les mêmes environnements banals que nous devons parcourir de manière linéaire. Je m’attendait à beaucoup mieux de l’interprétation de Namco. On a parfois l’impression de jouer à un jeu de plates-formes hideux. La majorité des objets, que nous devons ramasser, sont placés n’importe comment sur le sol; pas besoin de travailler trop fort pour les trouver. Heureusement, le système de combat fait du bon boulot et il permet de casser la gueule à tout plein de vilains. Pour nous faciliter la tâche, nous disposons de sept armes à longue portée, ainsi que les chaînes, la hache et les cinq pouvoirs infernaux de Spawn. Si les ennemis souffrent d’une intelligence limitée, leur apparence, fruit des cabotinages graphiques de Todd McFarlane, est plus que correcte. Les amateurs de la bédé apprécieront. Les cinématiques sont elles aussi bien réalisées, mais elles ne s’intègrent jamais vraiment avec les segments interactifs. Il serait dommage que les adaptations futures de Spawn ne s’inspirent pas d’une série comme Legacy of Kain et portent un peu plus d’attention au développement des personnages et du scénario. Une structure plus ouverte serait aussi la bienvenue, elle multiplierait les occasions de combats et éviterait qu’un joueur perde son temps, pendant des jours, devant un boss trop coriace. Cette adapation est disponible sur toutes les consoles.





Liens

Jet Li: Rise to Honor
Nightshade
Legacy of Kain: Defiance
Spawn: Armageddon