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Beyond Good and Evil et Fatal Frame 2

La photographie est à l’honneur dans cette critique! Armé d’une caméra et d’un bâton électrique, Raynald Doré a eu beaucoup de plaisir à déjouer une conspiration cosmique dans Beyond Good & Evil et il tremblé lorsqu'il photographiait les plus féroces fantômes de Fatal Frame 2.


Dans une galaxie éloignée, quelque part au-delà du bien et du mal, se trouve une planète portant le nom de Hillys. Ce splendide nouveau monde baigne dans un gigantesque océan recouvert de petites îles pittoresques; il est habité par une faune très active et une sympathique population multiculturelle. Malheureusement, depuis quelques années, la tranquillité des habitants de Hillys est menacée par les Domzs; ceux-ci, des insectes extraterrestres hyperagressifs, les attaquent et les enlèvent sans relâche. Lors des attaques, les Hillyiens doivent se réfugier sous leurs boucliers magnétiques en attendant l’intervention de l’armée et des sections Alpha… Mais comme les boucliers tombent de plus en plus souvent en panne, et que les sections Alpha arrivent toujours en retard sur les lieux des agressions, certains Hillyiens commencent à se méfier de leur gouvernement. L’action de Beyond Good & Evil nous plonge dans cette ambiance de conspiration et nous y jouons le rôle de Jade, une jeune journaliste-photographe. Jade vit, dans un phare, avec son oncle Pey'j et une petite troupe d’orphelins de guerre dont ils ont la charge. La première cinématique nous les montre subissant une agression Domzs et immédiatement le joueur se retrouve aux commandes. La maîtrise des contrôles est d’une simplicité étonnante, ils s’adaptent automatiquement à toutes les situations. Le même bouton sert à parler, sauter, frapper et activer des mécanismes; nous pouvons nous cacher, courir, grimper, lancer des projectiles, prendre des photos; tout cela fonctionne très bien et les fausses manœuvres sont rares. Notre objectif principal est de fournir des preuves photographiques du complot entre les sections Alpha et les Domzs; mais les différents modes de jeux nous donnent une sérieuse dose de variété. Il y a des courses, beaucoup d’exploration, des puzzles, du combat, des séquences d’infiltration, un safari photographique et plus encore. Ce jeu passé inaperçu durant les fêtes est disponible sur toutes les plateformes.

Comme la planète Hillys est couverte d‘eau, nous disposons d’un aéroglisseur pour nos déplacements. Cet appareil peut être amélioré avec des armes et des moteurs spéciaux; il est même possible de le transformer en véhicule spatial. Pour faire ces modifications, il faut passer quelque temps à accumuler des perles pour se procurer des mises à niveau sur le marché noir. Il est aussi important de gagner des crédits en prenant des photos de la faune Hillyienne, ou en ramassant des cristaux; ceux-ci nous permettent de nous acheter des marchandises dans des machines distributrices ou chez des commerçants. On s’attache facilement à Jade; enfin une héroïne qui représente plus qu’une poupée gonflée au silicone. Elle a du cœur, un sens aigu des responsabilités et, si ce n’est pas suffisant; elle excelle au Daï-jo, un genre de bâton électrique qui lui sert d’arme principale. Pendant les combats et dans certaines situations, Jade peut bénéficier de l’aide de 2 personnages secondaires; Pey'j et Double H. Ces complices se mettent à l’œuvre à notre appel, ils défoncent des portes, projettent des ennemis en l’air et remplissent de nombreuses fonctions utiles. Je conseil ce jeu à tous, c’est un produit de qualité qui plaira aussi bien aux joueurs expérimentés qu’aux novices. Même ceux qui ne sont pas très bon en anglais y trouveront leur compte, car le jeu distribué au Québec dispose d’une excellente version française. Ubisoft ne s’est pas seulement contenté de traduire les dialogues, mais toutes les textures également. Ce qui veut dire qu’au lieu de prendre le "Main Elevator" pour changer d’étage, vous pourrez profiter de "l’Ascenceur Principal". Pour ce qui est de la durée de vie, certains joueurs pourront compléter le jeu en 12 ou 15 heures; mais les plus dévoués passeront plus de 30 heures pour tout explorer à fond… Et, comme moi, ils quitteront Hillys avec beaucoup de regrets...


En mars 2004, il y aura déjà deux ans que Fatal Frame fit sa première apparition troublante dans les nuits des amateurs de jeux d’épouvante. Ce titre a rapidement conquis un public passionné du genre grâce à son mode de combat original. Un mode qui nous permettait de combattre des fantômes et autres forces surnaturelles avec une simple caméra photographique. Le tout avait lieu dans une ambiance irréelle, fruit d’un habile mélange entre la culture traditionnelle japonaise et notre époque contemporaine. Le nouveau jeu est construit sur les mêmes bases solides; nous suivons 2 personnages isolés, dans un lieu crépusculaire où il faut démêler une intrigue tissée de liens familiaux et de rituels cruels. Les jumelles Mio et Mayu Amakura profitent de leurs vacances d’été pour visiter leur terre natale. Les 2 fillettes sont très émues et nostalgiques, car toute la région est condamnée à bientôt se retrouver submergée dans le réservoir d’un barrage. Pendant une pause près de la rivière, Mayu est fasciné par le vol d’un petit papillon rouge. Du coin de l’œil, Mio aperçoit sa sœur qui s’éloigne à la suite du papillon. Elle part à sa poursuite et les 2 sœurs sont avalées par la forêt. La nuit tombe et les fillettes se retrouvent seules devant un mystérieux village abandonné… Les fantômes que nous croisons dans ce village sont effrayants; ils peuvent apparaître sans un avertissement et ils n’ont pas à respecter les mêmes règles que nous. Je vous défie de ne pas avoir le sang qui se glace; lorsque vous verrez votre premier spectre passer à travers un mur, ou un escalier, pour monter vous chercher. On se sauve en courant, on se retourne et regarde nerveusement dans l’objectif de notre caméra. L’esprit est là! Il s’approche, glissant constamment entre le visible et l’invisible… Les esprits ont tous des stratégies d’attaque différentes, mais ils sont particulièrement dangereux lorsqu’ils attaquent en groupe. Pour survivre, il faut apprendre à maintenir une bonne distance entre les ennemis et nous. Il faut ajuster notre caméra en permanence et attendre les instants propices pour réussir des clichés qui font le maximum de dommages; les fameux "fatal frames".

Pendant l’aventure, nous pouvons augmenter la puissance de notre caméra en amassant des mises à jour et en utilisant des points que nous accumulons en prenant des photos de fantômes. Ces points peuvent être placés librement pour augmenter le niveau de performance d’une fonction particulière de notre caméra. Le chargeur de la caméra peut également utiliser plusieurs types de pellicules avec des pouvoirs d’exorcismes différents. Malheureusement, toutes ces manipulations se font dans une interface de jeu que j’ai trouvée lourde; cela m’a pris un bon 2 heures avant de m’habituer aux menus, aux inventaires et à la gestion des albums photos. Il y a aussi un peu de confusion à cause des changements maladroits de points de vues. La vue cinématographique est parfaite pour obtenir des effets de chocs, mais elle complique beaucoup l’exploration des lieux. Par bonheur, nous disposons d’une carte qui facilite notre orientation; cette carte peut aussi servir à repérer les points de sauvegardes qui, sous la forme de lanternes, sont parfois diaboliquement cachés. Il faut noter que, lorsque nous prenons des photographies, nous voyons l’action d’un point de vue subjectif. Ce point de vue est vraiment mon préféré, car il permet des déplacements ainsi qu’une exploration détaillée de tous les environnements. Malgré quelques petites frustrations au niveau des contrôles; j’ai bien apprécié Fatal Frame 2, le jeu a réussi à me mettre les nerfs à vif, sans aucun abus d’hémoglobine ou de giclures de cervelles. J’ai parfois joué, pendant plusieurs minutes, sans voir l’ombre d’un fantôme; mais il a suffi de pointer l’objectif de ma caméra sur un mur pour qu’il y en ait un qui me terrorise en se matérialisant sous mon nez. C’est vraiment un jeu inquiétant, et si je suis encore capable de dormir aujourd’hui, c’est seulement parce que je sais que les fantômes n’existent pas vraiment.





Liens

Beyond Good & Evil
Fatal Frame II: Crimson Butterfly