Jeux d'action pour la Xbox

Jean-François Roberge a fait l'essai de trois jeux d'action intenses, offerts sur la Xbox. Project Gotham Racing 2 est un sublime jeu de course effréné, Counter-Strike fait bien mais souffre d'un vieillissement apparent, alors que Max Payne 2 en met plein la vue pour quelques heures.

Oyé Oyé, le meilleur jeu de course sur X-Box est maintenant sur les tablettes. Project Gotham Racing 2 a fait son apparition dernièrement et cette suite tant attendue répond amplement aux attentes. Paru en 2001, Project Gotham Racing en avait ravit plus d’un par ses graphiques extraordinaires et par son mode solo qui avait une profondeur étonnante. Project Gotham Racing 2 reprend les forces du premier volet en y ajoutant, en plus, une parfaite intégration du service Live de Microsoft. En effet, en plus des courses endiablées disputées en ligne, Live sert également à comparer nos meilleurs résultats du mode solo à ceux obtenus par les meilleurs joueurs de Project Gotham Racing 2 de la planète. Le but du jeu, autant en solo qu’en multijoueurs, est d’amasser le plus de Kudos possible afin de déverrouiller les différentes voitures et ainsi gagner le plus de courses. Pour recevoir des Kudos, il faut réussir diverses manoeuvres de conduite comme des dérapages contrôlés, des dépassements, etc. Bien que le mode solo comporte 3 modes de jeux différents, il ne fait aucun doute que l’élément le plus intéressant est le très diversifié «Championnat des Kudos». Ce mode de jeu nous propose plusieurs challenge à relever. Que ce soit des courses traditionnelles, des défis de cônes à éviter ou autres, chacun de ces challenges ont pour but d’obtenir une des 6 médailles avec le nombre maximum de points qui l’accompagne. En tout, 10 grandes villes sont visitées en plus d’un réel circuit de course, le Nurburgring, pour un impressionnant total de 92 pistes différentes. Il n’y a pas que le nombre de pistes qui est impressionnant, le nombre de voitures l’est tout autant. Un total de 103 voitures réparties dans 14 catégories différentes fera la joie des fervents de vitesse. Du point de vue technique, Project Gotham Racing 2 frise la perfection. Chaque voiture a un comportement routier et un son de moteur qui est différent des autres. Les effets de lumières et la conduite nocturne sont également très réussis. Bien que les voitures puissent s’endommager, je trouve dommage que les bris se limitent à la carrosserie et que ça ne change en rien les performances de la voiture. De plus, c’est dommage que les concepteurs n’aient pas pensé à mettre un système d’achat de pièce pour améliorer les performances des voitures comme dans la célèbre série Gran Tourismo sur PlayStation. L’ajout d’un championnat sur XSN Sports aurait également été fort intéressant mais qui sait, peut-être que Microsoft nous réserve déjà cet ajout pour un possible Project Gotham Racing 3, espérons-le.

Créé par des étudiants en 1998, Counter-Strike est à l’origine un «mod» gratuit du jeu Half-Life sur PC. Valve a d’ailleurs profité de cette manne pour vendre un nombre phénoménal de copies de Half-Life. 5 ans plus tard, Valve porte Counter-Strike sur console et c’est la console X-Box de Microsoft qui en a hérité. Le problème avec cette version c’est que Valve ne semble pas avoir remarqué que les jeux de tirs à la première personne ont énormément évolués depuis ce temps. La farouche concurrence en provenance d'Ubisoft avec son excellent Rainbow Six 3 fait paraître Counter-Strike bien mal. Les graphiques désuets et l’absence d’un réel mode solo font en sorte que ce jeu s’adresse beaucoup plus aux fans de la série qu'aux néophytes. Est-ce que les fans seront intéressés à payer environ 60$ pour Counter-Strike en plus de l’abonnement X-Box Live, qui est un pré-requis pour apprécier le jeu, alors que ceux-ci bénéficient de ce jeu tout à fait gratuitement sur PC depuis plusieurs années ? Il semble que non car très peu de joueurs étaient présent sur Live lors de ma période d’évaluation. Pourtant, tout comme sa version PC, Counter-Strike peut procurer d’innombrables heures de plaisirs en multijoueurs. Les joueurs sont séparés dans 2 équipes différentes : les terroristes et les contre-terroristes. Alors que les terroristes doivent poser des bombes et détenir des otages, les contre-terroristes doivent désamorcer les bombes et libérer les otages. Dans un jeu qui ne comporte aucun mode solo, il est donc plutôt décevant de constater que même le mode multijoueurs n’offre que deux modes de jeux différents. Counter-Strike aurait certainement été beaucoup plus intéressant si les modes «free for all» et «capture the flag» auraient été présents. Même les cartes sont décevantes. Un total de 18 cartes est présentement disponible et plusieurs de celles-ci sont trop petites et manquent de profondeur. Valve a offert deux nouvelles cartes téléchargeables récemment, qui n'occupent que 4 blocs sur le disque dur de la Xbox. D'autres devraient être offertes prochainement. Les contrôles sont simples et efficaces mais le fait de devoir maintenir la gâchette gauche enfoncée pour demeurer accroupis est passablement fatigant et décevant. Heureusement pour Counter-Strike, un bon choix d’armes avec un bon rendu sonore sauve un peu la mise. L’ajout d’un aspect financier au jeu est passablement rafraîchissant. Il faut acheter nos armes, nos munitions, nos grenades et nos gilets pare-balles à chaque début de mission. Chaque mission réussie et chaque joueurs adverses tués nous procurent de l’argent pour l’achat d'items. Par contre, on perd tout notre inventaire chaque fois qu’on se fait tuer. Avant d’acheter Counter-Strike les yeux fermés, je vous conseille de vérifier sur les tablettes car beaucoup de jeux de ce type s’y retrouvent déjà, et ils sont plus intéressants par surcroît.

En 2001, Max Payne a conquit les amateurs grâce à son révolutionnaire «bullet time». Paru sur PC voilà déjà quelques mois, Max Payne 2 : The Fall of Max Payne est maintenant disponible sur les consoles X-Box et PlayStation 2. Max Payne ayant été blanchi des accusations qui pesaient contre lui, il renoue avec le service de police pour contrer les organisations criminelles de New York. Appelé à résoudre un meurtre, Max est frappé par certains «flashback» et il se rend vite compte que certaines choses appartenant à son passé ne sont toujours pas réglées. Max Payne 2 nous permet également de contrôler quelques fois le personnage de Mona Sax que Max croyait pourtant morte dans une histoire antérieure. Ce jeu d'action à la troisième personne nous revient avec des graphiques améliorés et une histoire encore une fois très solide mais très courte. Comme dans le premier volet de la série, une dizaine d’heures devrait suffire aux joueurs expérimentés pour terminer le jeu et avec, encore une fois, l’absence d’un mode multijoueurs, la durée de vie en souffre beaucoup. Bien sûr, l’attrait principal de la série Max Payne provient du «bullet time» qui nous permet de faire des mouvements au ralenti comme dans la trilogie cinématographique «The Matrix». Malheureusement, Max Payne 2 étant déjà relativement facile, le «bullet time» rend le jeu encore plus facile. En effet, le «bullet time» permet d’abattre facilement 3 ou 4 adversaires à la fois sans même recevoir une seule balle. L’histoire, créé sous forme cinématographique avec des éléments de bandes dessinées, est tellement prenante qu’il est plutôt difficile de s’arrêter avant de l’avoir complétée. En raison de sa durée de vie peu élevée, Max Payne 2: The Fall of Max Payne se révèle une excellente location, vous serez en mesure de le compléter en une fin de semaine. Toutefois, si vous êtes des adeptes du genre, un achat s'impose, vous voudrez probablement refaire le jeu plus d'une fois tant il est intense.

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