SSX 3 et Need for Speed Underground

Jean-René Baron a fait l'essai de deux jeux qui démontrent bien tout le savoir-faire de Electronic Arts. SSX 3 supplante les autres jeux de planche à neige sur le marché alors que Need for Speed Undeground offre aux adeptes de courses nocturnes des sensations grisantes.

Avec l’arrivée de l’hiver et par conséquent de Noel, l’occasion est parfaite pour l’excellent studio canadien Electronic Arts (EA Big) de nous offrir un nouveau titre de la célèbre franchise SSX. Rappelons que ce studio de développement est aussi l’auteur de NBA Street, NBA Street Vol 2, SHOX, Sled Storm, etc. Alors que SSX Tricky, le deuxième titre de la série était en fait une extension du premier, donc un SSX 1.5, nous avons droit avec SSX 3 à un jeu complètement nouveau. Le jeu se déroule sur une seule montagne divisée en trois sommets dont les sommets 2 et 3 doivent être débloqués en cours de jeu. Chaque sommet vous offre plusieurs types de compétitions : la descente, le "freestyle", le "Big Air" et le "Slope Style". Les deux dernières consistant à faire le plus de points possible en faisant des acrobaties. Au départ, nous devons choisir un planchiste parmi la dizaine disponible, d'autres seront débloqués à mesure que l’on progresse. On est ensuite transporté au sommet numéro un pour débuter les compétitions. Si on termine victorieux, on y amasse non seulement de l'argent pour acheter des accessoires pour notre planchiste (gants, manteaux, nouvelles planches), mais on peut également améliorer les caractéristiques de notre personnage (vitesse, stabilité, accélération, etc.) . Vous pouvez également acheter de nouvelles chansons ainsi que de nouvelles acrobaties plus hallucinantes les unes que les autres. On peut aussi accumuler de l’argent en attrapant les flocons de neige dissimulés un peu partout sur la montagne ou en réussissant les divers défis proposés lors de descentes en "Freestyle". Les contrôles du jeu restent identiques aux 2 premiers opus de la série. Le contrôle analogique permet de contrôler notre joueur et il sert aussi à lui faire faire les tonnes d'acrobaties disponibles. Les différentes figures se font grâce aux contrôles L1-L2-R1-R2. Bref, c'est très simple d'utilisation.

L’environnement visuel est fantastique, les effets de lumière fusent de partout. La distance d’affichage est hallucinante. Les épreuves peuvent se dérouler de jour comme de nuit. De plus, les conditions climatiques changent d’une compétition à l’autre. La descente dans le blizzard est incroyable, la vision est parfois nulle tellement le vent et la neige sont de la partie. J’ai noté quelques ralentissements parfois durant le jeu mais rien de désagréable. Il existe aussi quelques problèmes d’affichage où l’on perd notre personnage de vue parfois, cela reste néanmoins assez rare et ne dérange pas vraiment l’expérience de jeu. SSX 3 nous offre un mode en ligne (exclusif au PS2). Le casque USB est aussi supporté, vous pouvez donc parler avec votre adversaire. Gros bémol, les compétitions se font contre un seul adversaire à la fois. Il aurait été plaisant de pouvoir faire des courses contre plus d’une personne. Un système de classement existe également. Vous pouvez donc consulter les statistiques de votre adversaire avant de jouer contre lui. Point intéressant, il est possible de savoir le nombre de fois que votre adversaire s’est déconnecté durant une partie, cela permet de cerner rapidement les tricheurs. Mentionnons enfin une trame sonore époustouflante avec des groupes comme Red Hot Chili Peppers, Fatboy Slim, Placebo, etc. Ne faisant pas de planche à neige, SSX 3 m'a permis d'imaginer ce qu’un planchiste peut ressentir en pratiquant ce sport. C'était un sentiment que l'on n'éprouvait pas autant dans SSX et SSX Tricky. L'immersion est totale. La durée de vie est excellente. Les pistes, tout simplement gigantesques. Il est possible de faire une descente qui dure 30 minutes! Bien sûr, SSX 3 se veut purement arcade et non simulation. Un titre à posséder absolument.

Depuis la sortie du film "Rapides et Dangereux", l’engouement pour la modification de voitures a littéralement explosé. Electronic Arts a donc profité de cet engouement pour changer l’orientation de sa célèbre franchise Need for Speed. Il était temps, car la formule commençait à se faire un peu vétuste. EA nous offre donc un tout nouveau titre, à savoir Need For Speed : Underground. Bienvenue dans la clandestinité des courses de nuit dans la ville où un seul objectif doit être atteint : être le meilleur. Oubliez la deuxième ou la troisième place dans ce monde de vitesse, seul le meilleur est récompensé. Need For Speed : Underground jouit d’un mode histoire comprenant plus d’une centaine d’objectifs. Il existe plusieurs types de compétition. Il y a tout d’abord le mode Circuit qui consiste à faire un nombre de tours déterminés. Le mode Sprint où il s’agit de partir du point A jusqu’au point B. Il y a également le mode Drift dont on se lasse assez vite car il offre très peu de défi et est très redondant. Le but est de faire des dérapages contrôlés sur une piste enduite d’huile avec notre véhicule. Plus vous allez vite et plus l’angle du véhicule est grand durant le dérapage, le maximum de points vous accumulez. Le mode Drag où vous faites du drag de rue, consiste à changer les rapports de la boîte de vitesse au bon moment en s’assurant d’éviter la circulation urbaine. Finalement, le mode Lap Knockout permet une course de trois tours où le dernier adversaire est éliminé après chaque tour. Pour chaque épreuve remportée, vous accumulez des crédits qui permettent de modifier de façon quasi infinie votre véhicule. Que ce soit des modifications visuelles ou des ajouts techniques pour augmenter les performances, tout y est. Vous pourrez également modifier la peinture, les lumières, la carrosserie, le pot d’échappement, etc. Pour améliorer les performances quoi de mieux qu’un turbo, une réduction de poids du véhicule, un ensemble de nitro (NOS) et ainsi de suite.

Une vingtaine de véhicules sont disponibles dont le Honda Civic, le Dodget Neon, le Mazda RX-7, etc. Certains ne seront accessibles que plus tard durant le jeu. Un mode en ligne (exclusif au PS2) s’ajoute aux possibilités. Vous pourrez compétitionner jusqu’à 4 joueurs simultanément dans l’épreuve de votre choix. Ne vous attendez pas à un jeu comme la série Gran Turismo, ici la maniabilité du véhicule est davantage axée arcade que simulation. Graphiquement, le jeu est superbe et extrêmement fluide. La sensation de vitesse est fantastique, particulièrement dans le mode Drag où les développeurs y ont ajouté un effet de tremblement pour accentuer l’effet de vitesse. L’utilisation du nitro entraînera un effet visuel de traînée qui nous donne vraiment l’impression qu’on est écrasé dans le siège du conducteur pendant une forte accélération. La ville où se déroulent les compétitions est de toute beauté. Notez que l’action se déroule uniquement de nuit. Il est malheureux que les environnements ne soient pas plus diversifiés. Les courses se déroulent toujours dans le même environnement urbain. Bref, c’est la même piste avec quelques embranchements de plus au fur et à mesure que l’on progresse dans le mode histoire. C’est dommage, car avec un peu plus d’environnements différents, il n’y aurait pas grand-chose à redire sur ce titre. Au niveau sonore, c’est tout simplement impeccable. Les bruits des moteurs, turbos et nitro sont très réalistes. Fidèle à son habitude, EA nous offre une trame sonore très diversifiée allant du rap au rock. Need For Speed Underground est un jeu franchement divertissant, d’un niveau de difficulté très bien dosé. Electronic Arts a très bien su faire évoluer cette franchise. Ce jeu nous offre une durée de vie d’au moins 20 heures dans le mode histoire. Malgré les environnements peu diversifiés, ce titre vaut la peine d’être essayé. Si vous avez aimé le film "Rapides et Dangereux" vous allez adorer ce jeu. La poussée d’adrénaline qu’il nous procure est tout simplement irrésistible.

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