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Gladius et Manhunt

Michaël Bertiaux nous présente dans un premier temps le jeu Gladius, offert sur toutes les consoles de jeu vidéo, un jeu de rôle et de stratégie vous plongeant dans les arènes de gladiateurs de la Rome Antique, puis Manhunt, une chasse à l'homme viscérale offerte seulement sur la PlayStation 2, des créateurs de Grand Theft Auto.


LucasArts nous a offert au cours des dernières années plusieurs titres issus de ses séries populaires (Star Wars, Indiana Jones, Monkey Island). Parfois, le développeur américain ose présenter aux joueurs des titres purement originaux. Certains connaissent un succès immédiat, ce fut le cas de Grim Fandango, d'autres sont relégués aux oubliettes aussitôt, ce fut le cas de RTX Red Rock. Le succès de ces titres originaux ne dépend pas toujours de la qualité de ceux-ci, mais bien de leur attrait immédiat auprès des joueurs. Récemment, LucasArts osait nous présenter Gladius, un jeu de rôle semblant s'inspirer du film Gladiator. L'histoire est celle d'Ursula et Valens, deux jeunes guerriers qui espèrent pouvoir recruter quelques bons combattants et se couvrir de gloire dans l'arène. Ursula est la fille du roi de Nordagh alors que Valens est le fils d'un des plus puissants gladiateurs d'Imperia. Ces deux peuples ont longtemps été en guerre et leur dernier affrontement a été si important qu'il a failli détruire l'humanité toute entière. Au coût d'énormes sacrifices, la paix est revenue. Les deux peuples s'affrontent toujours, mais seulement dans des arènes de gladiateurs, pour accumuler des richesses, assouvir leur gloire, ou tout simplement pour le plaisir du spectacle. Vous aurez le choix d'incarner Ursula ou Valens. Les joueurs inexpérimentés choisiront Ursula, alors que les tacticiens chevronnés incarneront Valens. Peut importe votre choix, ces deux personnages se rencontreront au cours du jeu pour faire équipe ensemble. Leur cheminement demeura toutefois différent. Nos héros vont voyager à travers quatre territoires, à la recherche de combattants dont ils devront gérer l'entraînement et la carrière. Au cours du temps, vos nouvelles recrues gagneront de l'expérience qui leur permettra d'apprendre de nouvelles tactiques avant d'entrer dans l'arène. Pour progresser, il vous faudra être victorieux dans les 20 arènes du jeu. Enfin, au cours de leur voyage, Ursula et Valens se retrouveront également mêlés à un complot mystérieux visant à faire renaître un dieu maléfique. Lorsque vous aurez progressé suffisamment dans l'arène, le complot se mettra en route, et le jeu prendra alors une direction complètement différente pour devenir un jeu de rôle beaucoup plus classique qui verra nos héros tenter d'empêcher la résurrection du dieu.

La progression dans Gladius s'effectue de la manière suivante: dans chaque territoire, vous devrez combattre une multitude d'ennemis dans les écoles de gladiateurs et les ligues régionales, afin de vous mériter des certificats et des badges, ce qui vous permettra de vous qualifier pour un tournoi régional que vous devrez remporter. Ce n'est qu'ensuite que vous pourrez accéder au prochain territoire. Un des points forts de Gladius, c'est sans équivoque son système de jeu. Vous disposerez d'une grande liberté de personnalisation de vos gladiateurs. Vous pourrez les choisir parmi une centaine de personnages adaptables, qui posséderont des centaines de capacités différentes, et les équiper de centaines d'armes et armures originales. Au fur et à mesure que vous remporterez des batailles, ces derniers pourront évoluer. Parmi les habiletés qu'ils pourront acquérir, certaines proviendront des éléments naturels (l'eau, le feu, la terre et le vent), chacun ayant une affinité avec un dieu en particulier. Il leur sera alors possible de s'investir de la puissance divine lorsqu'ils effectueront une attaque à l'aide de ces habiletés particulières. Ces dernières causeront des dégâts plus significatifs aux adversaires. Gladius mélangeant des éléments de jeu de rôle et de jeu de stratégie, le système de combat est donc particulier. La position de vos gladiateurs sur le terrain, le type d'arme et d'attaque qu'ils utiliseront, leur niveau et leur classe, auront une influence importante sur le déroulement des combats. Outre les batailles à mort traditionnelles, qui ont fait la réputation des gladiateurs de l’ère romaine, vous participerez à des épreuves, où il faudra par exemple briser le plus grand nombre de barils dans l’arène dans un temps donné, ou encore rester le plus longtemps sur l’endroit le plus élevé de l’arène. Le jeu propose une belle diversité. L'intelligence artificielle du jeu est correcte, mais parfois vos ennemis répéteront les mêmes stratégies bêtes. D'un point de vue technique, les séquences cinématique sont impeccables, mais on ne peut pas en dire autant des contrées que vous explorerez. Les arènes sont toutefois belles et variées, de même que les gladiateurs et leurs nombreuses armes. La musique est agréable, alors que les paroles prononcées par les différents gladiateurs sont répétitives. Gladius offre une durée de vie colossale, 80 à 90 heures seront nécessaires pour compléter le jeu dans sa totalité. En dehors de l'histoire, on peut également participer aux combats d'exhibition contre l'ordinateur, ou encore de se jeter dans une mêlée à deux joueurs.


Après nous avoir fait cadeau du Grand Theft Auto Double Pack, Rockstar Games nous offrent un jeu vidéo où voyeurisme et violence extrême font bon ménage. Manhunt, offert sur la console PlayStation 2, s'annonce comme étant le jeu vidéo le plus troublant de l'année. La presse bien-pensante n'a qu'à bien se tenir! La violence gratuite, qui est la marque de commerce de la série Grand Theft Auto, est ici remplacée par une violence extrême. Les cœurs sensibles devront se tenir loin de ce jeu. Le scénario de Manhunt semble directement inspiré du roman "The Running Man" de Stephen King. Tout comme lui, il relate les tribulations d'un prisonnier qui se retrouve piégé dans un jeu télévisé macabre. James Earl Cash, un condamné à mort, se réveille dans une ville lugubre après avoir subit une exécution par injection bidon. Un mystérieux personnage qui se nomme le "Réalisateur", lui offre alors la possibilité de se réhabiliter. Pour ce faire, il doit survivre aux êtres dégénérés qui le poursuivront sans relâche dans Carcer City. Votre hôte prendra un plaisir sadique à observer les actes d'une barbarie inouïe que vous pourrez commettre, par le biais de caméras de télésurveillance installées dans toute la ville. Il vous encouragera fortement à massacrer vos ennemis, afin de faire monter l'audimat de son émission de télé réalité. Au cours de cette chasse à l'homme, vous devrez vous déplacer rapidement et furtivement si vous souhaitez rester en vie longtemps. Les scènes de violence sont parfois présentées de manière cinématique, via les caméras de télésurveillance, donnant l'apparence de "snuff films" à celles-ci. Telles sont les prémisses de ce jeu ultra-violent. Vous serez amené à explorer, au cours d'une série de missions, divers quartiers de Carcer City. Vous serez traqué par les membres de plusieurs gangs de rues, qui patrouillent cet univers dérangeant. Vous devrez éliminer ceux qui pourchassent, ces "Hunters" vêtus bizarrement et masqués. Vous ne pourrez faire confiance à personne, même la police de cette cité carcérale est corrompue. Des centaines de caméras filmeront vos actes de violence. Ces derniers pourront être réalisés à partir d'armes variées. Vous pourrez étouffer vos victimes à l'aide d'un sac de plastique, les frapper à l'aide d'un bâton de baseball, leur taillader le visage avec un éclat de verre, les poignarder avec un couteau, les fusiller avec un revolver, etc.

Il faut toutefois savoir que le but du jeu n’est pas de foncer tête baissée vers un groupe d’ennemis pour les tuer; vous serez vite mort si vous le faites. En effet, dans Manhunt, il faut user de furtivité autant que possible. Il faut se cacher dans l'ombre ou derrière des objets du décor (ex,: une table renversée), afin de surprendre les ennemis lorsqu'ils ont le dos tourné. Si vous parvenez approcher un adversaire furtivement, vous pourrez l'assassiner froidement, avec l'arme de votre choix. Bien entendu, à tout moment, vous pouvez attaquer un ennemi de plein fouet, il en résultera un bain de sang pour lui…ou pour vous. Pour attirer les ennemis, vous pourrez aussi utiliser diverses tactiques, comme lancer une canette à proximité de lui. Lorsque vous vous déplacez dans les différents niveaux du jeu, le Réalisateur vous donnera des ordres à accomplir, ces derniers ne sont jamais très complexes. Fait intéressant, les développeurs du jeu vous offrent la possibilité d'utiliser le casque d'écoute équipé d'un microphone, offert en option pour la console PlayStation 2 (celui utilisé pour quelques jeux, dont SOCOM 1 & 2). De quelle manière vous demandez-vous? C'est fort simple, à travers les écouteurs, vous entendrez les ordres mais aussi les commentaires dérangeants du Réalisateur, alors que le microphone captera vos moindres paroles. De cette manière, si vous criez en apercevant un ennemi, vos cris pourront en attirer d'autres à proximité! Le niveau de difficulté de Manhunt est toutefois relevé, plusieurs joueurs seront vitre frustrés, l'intelligence artificielle du jeu étant excellente. En effet, les Hunters se parlent, patrouillent en équipe, donnent des ordres, etc. D'un point de vue technique, l'engin graphique est correct, mais sans plus. Les décors laissent parfois à désirer, alors que les personnages sont superbes. Les séquences cinématiques, ainsi que les animations des exécutions sont bien réalisées. La musique, résolument étrange, s'accorde très bien avec le jeu. Les voix et les bruitages sont aussi d'excellente facture. En revanche, les contrôles nécessitent une certaine accoutumance. Puisque Manhunt ne propose qu'une aventure solo (comprenant une vingtaine de missions), il vous faudra 15 à 20 heures pour le compléter. Quelques niveaux bonus et un mode de difficulté encore plus cinglé accroissent un peu la durée de vie du jeu. Malgré sa violence excessive, Manhunt demeure un jeu intéressant, où il faut se servir de sa matière grise avant d'éclabousser les murs avec celle de nos ennemis! Inutile de le préciser, ce jeu vidéo relancera de plus belle la polémique de la violence dans les jeux vidéo, même s'il est interdit aux moins de dix-huit ans.





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