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Jeux de rôle et de stratégie PC

Benoît Bergeron nous présente en raffale ses critiques de jeux de rôle et de stratégie parus sur PC. Il a apprécié The Temple of Elemental Evil, été un peu déçu par Warlords IV: Heroes of Etheria, mais a été agréablement surpris par Once upon a Knight et adoré Railroad Tycoon 3.


The Temple of Elemental Evil est un jeu qui respecte les règles de Dungeons & Dragons (en version 3.5) et qui renferme tous les éléments qui ont fait le succès de ce jeu de rôle papier et sa version grandeur nature. Une fois le jeu installé, on est invité à commencer le tutoriel pour bien maîtriser l’essentiel de ces règles et les fonctions du jeu. Il faut ensuite constituer ses personnages. Votre groupe de cinq combattants peut être formé de gentils héros qui répondent aux appels à l'aide des paysans ou de véritables brutes qui ne respectent pas les règles et qui ne causent pas très longuement avec les personnages secondaires du jeu. Des rebondissements scénaristiques, quêtes spécifiques et fins multiples seront basés sur l'alignement de votre équipe. Il est possible de choisir des personnages préconçus, ou les créer de toutes pièces, en sélectionnant leur race, leur sexe, leur poids, leur classe, leur alignement, leurs habiletés, etc. Une fois cette tâche accomplie, le vrai plaisir commence. L'aventure se déroule dans les contrées de Greyhawk, où un culte dédié à explorer le Mal jusque dans ses formes les plus élémentaires, refait surface. Votre quête débute à proximité d’une charrette renversée, un vieux monsieur vous dit alors que le Mal est de retour dans la contrée et qu’il faut faire selon ses moyens pour le repousser. Bien entendu, de nombreuses interactions sont prévues avec les personnages non-joueurs. Vous pourrez ainsi discuter ou marchander avec eux, les embaucher dans votre groupe, ou encore relever leurs défis et quêtes. Du côté des graphiques, il y a rien à reprocher. Les décors sont dignes de paysages réalistes et les animations sont très bien réalisées. Les combats se déroulent au tour à tour, ils sont lents et deviennent répétitifs. Il faut être véritablement un adepte du genre pour les apprécier. En effet, un sablier nous indique le temps dont nous disposons pour réaliser chaque action ou déplacement. L'interface de combat est inutilement complexe, on peut s'y égarer. Vous l'aurez compris, The Temple of Elemental Evil est à réserver aux passionnés de jeux de rôles traditionnels.


Warlords IV est un jeu de stratégie par tour, ce qui veut dire que le joueur doit faire un certain nombre de choix et de déplacements pour avancer et éliminer l’ennemi. C’est un mélange du monde de Warcraft et du style de jeu de Disciples 2 que j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié. On commence la campagne solo en faisant le choix d’un Warlord. Ce seigneur de la guerre peut évoluer à travers les combats et les conquêtes que nos troupes accompliront. On peut recruter plusieurs héros dans notre province, pourvu que l'ont ait complété un certain nombre de quêtes. Il y a dix factions au total: les Chevaliers, l’Empire, les Nains, les Elfes, les Ogres, les Orcs, les Mort-Vivants, les Elfes de la Noirceur, les Démons et les Dragons. Lorsque nous avons fait le choix de notre Warlord, on peut commencer à dominer le monde d’Etheria. Dans Warlords IV, il existe deux types de ressources à gérer: l’or et le mana, tous deux essentiel pour le maintient de nos forces. On peut entraîner des troupes et les envoyer explorer le monde qui nous entoure, afin qu'elles trouvent des nouveaux sites de ressources, engagent le combat contre des ennemis et capturent d’autres villes pour augmenter notre pouvoir dans la province. Ce qu’il y a de plus intéressant, ce sont les combats, pourvu qu'on apprécie les combats plus stratégiques. D'un point de vue technique, les graphiques du jeu laissent passablement à désirer et les cinématiques qui entrecoupent le jeu ne reposent que sur des images statiques et des narrations. Les bruitages sont de bonne facture mais manquent un peu de créativité. Du côté de la prise en main de nos forces, c’est difficile à gérer au début mais à la longue on se familiarise rapidement avec les mécaniques du jeu. Bref, Warlords IV est tout désigné pour les joueurs qui ont apprécié cette série jusqu'ici, ou encore les séries Heroes of Might and Magic ou Disciples (dont les derniers opus demeurent tout de même plus jolis).


Un mélange de jeu de rôle avec une bonne tasse de stratégie et un zeste d’humour, c’est ce qui compose la recette gagnante de Once upon a Knight. Il n’y a pas beaucoup de jeu qui lui ressemble, c’est tout à fait innovateur et divertissant comme jeu. On a le choix de compléter la campagne solo ou d'incarner un personnage dans l’univers magique de Once upon a Knight. On débute avec le prince Jean, jeune homme maladroit et un peu naïf dans ses décisions. Ce dernier s’est fait jeter un mauvais sort par un vilain magicien. Il devra retrouver le chemin de son village natal et capturer le magicien qui lui a jeté un sort et ensorcelé son village. L’interface du jeu est simple d’utilisation, la fonction de chaque bouton est très facile à deviner. Au fur et à mesure que l'on progresse, des camarades viennent nous aider dans nos quêtes et on peut les contrôler facilement en un tour de main. Pour la touche humoristique, il y a une mission ou il faut escorter des vaches, qui peuvent même augmenter de niveau en mangeant de l’herbe et en produisant du lait. Notre expérience monte de façon constante et un petit point bleu apparaît au-dessus de notre tête lorsque nous avons atteint un nouveau niveau. Il n'est toutefois pas possible de personnaliser la fiche du personnage, c'est-à-dire qu’on ne peut pas répartir soi-même les points de vie, de combat, de dextérité, etc. On ne possède pas non plus d'inventaire comme tel. Lorsque l’on trouve une arme, on peut seulement la changer avec celle que l’on portait et laisser l'autre au sol, ce qui est peu pratique. Par contre, les graphiques sont superbes, les décors sont très détaillés. Par exemple, il est possible d'apercevoir sur une mare un canard nager avec ses canetons ainsi qu'une variétés de poisons nager dans l’eau. Les menus sont très beaux et très clairs, l’équipe de développement en a pris grand soin. Once upon a Knight est un jeu de rôles et de stratégie qui plaira surtout aux plus jeunes, puisqu'il est accessible et amusant.


Le premier Railroad Tycoon a été développée par l'illustre Sid Meier (concepteur de Civilization). C'était le premier jeu du genre à voir le jour. Il offrait une simulation économique solide et une présentation graphique attrayante. En 1997, Phil Steinmeyer, directeur général de PopTop et adepte du premier jeu de la série, se mit à travailler sur une nouvelle simulation ferroviaire, conçue pour perpétuer l'esprit de son prédécesseur. Railroad Tycoon 2 a connu un succès retentissant, il s'est écoulé à 1,5 millions d'exemplaires. Est-ce que Railroad Tycoon 3 pourra faire aussi bien? Et bien peut-être, car les amateurs de train et de jeu de gestion tomberont sous le charme. Votre rôle dans ce jeu est simple, vous devez vous construire une entreprise de chemin de fer et progresser durant différentes époques: du début du XIXème siècle avec la conquête de l'ouest aux États-Unis, à la fin du XXIème après la fonte des glaciers et l'élévation du niveau de la mer qui a eu pour effet de remodeler la planète, un scénario plutôt étrange. Étant le propriétaire, vous devrez prendre soin de vos stations et de l’état de vos rails pour que la marchandise livrée arrive à temps et en bon état chez les clients. Il faut logiquement deux gares reliées entre elles pour que vos wagons puissent voyager. De plus, des restaurants ainsi que des hôtels complètent l’arrangement de votre station et augmentent les revenus de votre entreprise. Favoriser la ligne droite entre deux stations n’est pas toujours une bonne idée. Un chemin avec une pente prononcé peut ralentir énormément la vitesse des locomotives et il est donc préférable contourner les montages et les vallées. Une amélioration par rapport à la précédente version c’est qu’il est possible de construire un tunnel afin de raccourcir certains trajets, mais attention, le coût de ce projet est important et sa réalisation n'est possible que lorsque l'époque le permet. Avec plusieurs scénarios proposés, la durée de vie est bonne pour un jeu de ce genre. Le jeu prend en charge la météo et le changement du jour à la nuit, ce qui est donne un rendu agréable. Outre les scénarios proposés, on peut tout aussi avoir du plaisir en essayant le mode de jeu "bac à sable" où on est libre de faire ce qu’on veut car la gestion financière est désactivé. On peut alors construire toutes les gares et les locomotives désirées. Les graphiques sont extraordinaires, les locomotives sont modélisées avec soin. Le paysage comprend des arbres, des maisons et des champs, ce qui le rend plus réaliste. Côté sonore, la trame musicale nous plonge dans l'Amérique des années 1850, avec des pièces de Saloon. La jouabilité est prenante et il est facile de naviguer à travers les menus. Le développeur a grandement comblé les attentes des adeptes de la série, c’est un excellent jeu de gestion où l'on traverse les ères des vieux trains à vapeur, diesels et électriques.





Liens

The Temple of Elemental Evil
Warlords IV: Heroes of Etheria
Once upon a Knight
Railroad Tycoon 3