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Jeux de science-fiction

Patrick Déry et François Taddei ont évalué quatre jeux qui plongent les joueurs dans un univers de science-fiction, à savoir le jeu de rôle Star Wars: Knights of the Old Republic (Xbox), le jeu de course F-Zero GX (GameCube), les jeux d'aventure et d'action Tron 2.0 (PC) et Star Trek: Elite Force II (PC).


Star Wars: Knights of the Old Republic vous propose d'entrer dans la saga de la Guerre des Étoiles dès l’Age d’Or de la République, plus de 4000 ans avant le déroulement du tout premier film, alors que les Jedi et les Sith se comptent encore par milliers. La Galaxie se remet tout juste d’une guerre cataclysmique contre les Sith, et vos actions détermineront si l’Empire Sith se relèvera de ses cendres ou s'il disparaîtra à tout jamais. Telles sont les prémisses du jeu de rôle développé par Bioware, le studio canadien qui nous a donné les jeux Baldur’s Gate et NeverWinter Nights. LucasArts a donné tout son soutient à la talentueuse équipe de Bioware, afin qu'ils puissent ensemble combiner l’univers de la Guerre des Étoiles, la plus grande licence de film de tous les temps, avec la considérable expertise de Bioware en matière de jeux de rôle. Les attentes des joueurs étaient énormes et c'est derniers n'ont pas été déçus, Star Wars: Knights of the Old Republic s'est révélé un succès immédiat sur la console Xbox (270 000 copies ont trouvé preneur en Amérique du Nord au cours des deux premières semaines). La version PC, qui paraîtra plus tard cet automne, connaîtra sans aucun doute le même succès.

Puisqu'il s'agit d'un jeu de rôle, le joueur devra bien entendu créer et personnaliser son personnage principal, un Jedi. Il pourra toutefois recruter et diriger ses alliés en cours de jeu, qu'il s'agisse d'Humains, de Droïdes, de Twi’leks, de Wookies, et bien d’autres encore. Votre groupe pourra comprendre jusqu'à trois personnages, vous devrez donc bien les choisir et les développer minutieusement. À ce propos, vous serez pleinement libre de vos actions et pourrez faire évoluer votre Jedi pour qu'il devienne un combattant du côté clair ou du côté obscur. À travers vos choix, vous déterminerez votre destin et scellerez le sort de la Galaxie. Puisqu'il s'agit d'un jeu de rôle, vous rencontrerez passablement de personnages secondaires avec qui vous pourrez engager le dialogue. À ce propos, 10 000 lignes de texte ont été enregistrées par des acteurs pour rendre ces dialogues plus vivants. Bien entendu, vous explorez un univers immense, tiré directement de l'univers de la Guerre des Étoiles tel que l’on connaît, vous visiterez des lieux familiers, d’autres totalement inédits : Tatooine, Korriban le monde des seigneurs Sith, L’Académie des Jedi de Dantooine et Kashyyyk le monde natal des Wookies. Une bonne partie de votre temps sera consacrée aux affrontements avec des ennemis. Le système de combat est particulier, il se déroule en temps réel, mais vous pouvez poser l'action en tout temps pour donner des directives à chacun des personnages de votre trio. La durée de vie du jeu est à la hauteur des jeux de rôle de Bioware, une soixantaine d'heures vous seront nécessaires pour compléter le jeu. Les plus enthousiastes voudront refaire le jeu une deuxième fois, sans doute pour explorer la voie opposée, ou pour rejouer à quelques-uns des mini-jeux qui sont dispersés ici et là dans Star Wars: Knights of the Old Republic.


La populaire série F-Zero, née sur Super Nintendo, puis mûrie sur Nintendo 64 et Game Boy Advance, débarque sur GameCube avec à son bord une équipe de développement de Sega cette fois-çi. Ceux qui ont apprécié les précédents titres de la série n'éprouveront aucune difficulté à prendre les commandes des bolides de F-Zero GX, dont la vitesse de pointe frise les 2000 km/h, lorsque leurs pilotes font usage d'un "boost". Ceux qui n'ont pas été initiés aux accélérations vertigineuses des titres de cette série éprouveront passablement de difficulté à manier leur véhicule. A l'inverse, ceux qui sont devenus accros à la course se précipiteront immédiatement sur les pistes en montagnes russes comme des experts et tous seront béats d'admiration devant leur talent de pilote. Il en faut de la dextérité pour donner au volant ce petit coup sec au moment exact où vous tentez un dépassement sur deux adversaires, ou lorsque vous devez manœuvrer votre véhicule sur l'aire d'accélération en évitant de justesse le vaisseau d'un pilote malchanceux. F-Zero GX est donc un jeu d'adréline pure qui nécessite d'excellents réflexes.

F-Zero GX offre différents modes de jeu, des grands prix, des contre-la-montre, des courses à plusieurs, mais aussi un monde histoire, dans lequel vous incarnez Captain Falcon, le héros de F-Zero GX, dans une série de "missions" de course. Dans les autres mode de jeu vous pourrez choisir parmi les 30 véhicules disponibles celui dont l'aspect, les caractéristiques et le pilote vous plait davantage. Vous pourrez modifier le ratio vitesse/accélération de tous les vaisseaux et ainsi développer de subtiles stratégies. Les contrôles de jeu sont simples à comprendre, mais difficiles à maîtriser dans le feu de l'action. Le bouton A vous permet d'accélérer, le bouton B de ralentir, le bâton analogique de tourner dans la direction de votre choix, les Boutons L et R d'incliner à gauche et à droite le véhicule, le bouton Y d'activer votre boost et les boutons X et Z d'attaquer vos adversaires. La gestion de l'énergie est importante, celle-ci augmente dès que vous passez sur une section mauve de la piste et elle diminue dès que vous utilisez votre boost ou que vous entrez en collision avec d'autres véhicules. Puisqu'une trentaine de véhicules se partagent la piste, vous aurez la sensation de vraiment faire la course et de vous bagarrer au sein des pelotons, qu'ils soient en tête ou à la queue. Avec sa vingtaine de pistes, F-Zero GX offre une durée de vie conséquente. De la fidèle piste de Mute City, avec ses publicités aux néons pastel des bars à sushi, à la piste de Green Plant, où un soleil éblouissant ne s'aperçoit qu'à travers la luxuriance des feuillages, les joueurs seront éblouis par tant de beauté, pourvu qu'ils ne soient pas mis hors course pour de bon par un de leur adversaire.


Tron 2.0 est la suite du film culte de science-fiction Tron, paru en 1982. Dans ce film, une intelligence artificielle connue sous le nom de Maître Contrôle Principal (MCP) tentait de prendre le contrôle de notre réalité. Kevin Flynn, un génie de l'informatique, fut le seul à contrer ses projets et à combattre le MCP. Il fut accidentellement numérisé et envoyé dans un monde parallèle au cœur de l'ordinateur, où il fut aidé par un programme de sécurité nommé TRON, conçu par Alan Bradley, pour vaincre le MCP et rejoindre le monde réel. 20 ans plus tard, Alan Bradley a réussi à mettre au point et à reproduire la technologie permettant de numériser un humain et de l’envoyer au cœur de l'ordinateur. Future Control Industries (fCon) a appris l'existence cette technologie et compte bien l'utiliser à des fins peu scrupuleuses. Lorsque Alan disparaît dans des circonstances mystérieuses, son fils Jet, jeune programmeur de talent, est à son tour projeté dans le monde numérique en quête d'informations. Il lève alors le voile sur une conspiration qui menace d'altérer à jamais la réalité de ce monde. Jet doit non seulement retrouver Alan, mais aussi sortir vivant de cet univers numérique.

Tron 2.0 a été développé par Monolith Studios, qui nous a donné les jeux No One Lives Forever 1 & 2 et Aliens Vs. Predator 2. Les concepteurs du jeu ont su s'imprégner à merveille de l'univers du film Tron. Ils ont rendu ce monde numérique crédible en étant consistants au niveau esthétique. Puisqu'il s'agit d'un jeu de tir à la première personne avant tout, vous devrez utiliser l'une des quatre armes principales pour combattre vos adversaires. Ces armes primaires peuvent être améliorées (de trois manières) et sont alimentées par une source énergétique. Le vecteur-disque est l'arme principale de Jet et peut servir à parer les tirs ennemis. Une fois amélioré, une salve de quatre disques peut être lancée ou un disque peut exploser en vol et projeter des fragments mortels. Le vecteur-barre est une arme de courte portée qui sert à court-circuiter ses adversaires, qui peut devenir une arme de combat capable de projeter des boules d'énergie ou des projectiles à l'aide d'une lunette de visée. Le vecteur-sphère peut être utilisé pour lancer des grenades ou poser des mines et peut éventuellement servir à projeter des missiles. Enfin, le vecteur-mesh s'apparente à une mitrailleuse à la cadence de tir élevé, mais peut servir à drainer la vie et l'énergie d'un ennemi ou projeter un missile à tête chercheuse. Tron 2.0 intègre toutefois des éléments de jeu s'apparentant aux jeux de rôle, puisque vous pouvez faire évoluer cinq caractéristiques de votre personnage (santé, énergie, force, etc.), mais aussi récupérer des programmes qui serviront à augmenter ses capacités (ex.: sauter plus haut, détecter des virus, etc.). Ces programmes existent en différentes versions (alpha, beta et gold), qui sont plus ou moins efficaces et qui occupent de 1 à 3 espaces consécutifs dans la mémoire de Jet. Celle-ci se réorganise chaque fois qu'il change de secteur et oblige ainsi le joueur à faire des choix, puisqu'il est limité dans le nombre d'espace mémoire qu'il peut réserver à des programmes. En tout, c'est plus de 30 niveaux qui pourront être explorés, dont le PC d’Alan, le Routeur d'alimentation, le Réseau Internet, le Serveur infecté ou les Grilles de jeu, où vous piloterez des motos de lumières (light cycles). Ces dernières ont été spécialement conçues par Syd Mead, le concepteur artistique responsable du design des mots de lumière du film Tron. Le déroulement de ces courses mortelles a été quelque peu modifié, les Grilles de jeu comportent des obstacles et des bonus en plus des autres pilotes. Tron 2.0 s'avère un jeu surprenant, mais dont le mode solo est nettement plus intéressant que le mode multijoueur, où il est possible de livrer des duels armés via Internet et des courses en réseau local seulement.


L’équipe formée par le lieutenant commandeur Tuvok du vaisseau Voyager reprend du service, mais cette fois-ci pour le compte du capitaine Picard du vaisseau U.S.S. Enterprise NCC 1701-E. La première mission de Star Trek: Elite Force II reprend le scénario du tout dernier épisode de la série Star Trek : Voyager, puisqu’elle se déroule à bord du vaisseau U.S.S. Voyager, celui-ci étant emprisonné dans une Sphère Borg. Après avoir saboté avec succès celle-ci, le U.S.S. Voyager émerge du Quadrant Delta, où il avait été catapulté sept ans plus tôt, pour enfin atteindre la Terre. L’équipage est alors réaffecté à différentes tâches. Le lieutenant Alexander Munro est muté à un poste d’enseignant dans l’Académie Starfleet, ce qui ne lui plaît guère. Son calvaire est toutefois de courte durée puisqu’il fait rapidement bonne impression auprès du capitaine Jean-Luc Picard, qui décide par la suite de le recruter à bord du U.S.S. Enterprise, ainsi que les anciens membres de son équipe et quelques-uns des cadets qu’il aura pu entraîner jusqu’à présent.

Aussitôt à bord du U.S.S. Enterprise, les joueurs voyageront aux confins de l’univers afin de venir à bout du mystère qui se cache derrière deux nouvelles races d’extra terrestres et d’une civilisation perdue. Vous combattrez dans l'épave dévastée d'un vaisseau spatial, protégerez une colonie d'étrangers assiégée, affronterez l'inconnu sur un planétoïde volcanique hostile, et attaquerez les plus sournoises des forteresses allogènes. Bien entendu, les Borg, les Klingons, les Romuliens ou encore les Ferengi, causeront également quelques soucis à l’équipe du lieutenant Alexander Munro. Cette équipe n’intervenant que lorsque la diplomatie échoue, elle se verra confiée des missions dangereuses où les affrontements sont inévitables. À l'aide d’un tricordeur, vous devrez également infiltrer les ordinateurs ennemis afin de rétablir le courant, prendre le contrôle de systèmes de défense ou encore ouvrir des portes bloquées. Star Trek : Elite Force II, développé par Ritual Entertainment pour le compte d’Activision, combine donc des scènes d’actions, d’exploration et de résolutions de problèmes. L’engin graphique du jeu est sensiblement le même que celui utilisé lors du précédent titre, à savoir un dérivé de l’engin de Quake III Arena. De plus, le choix des armes est similaire au jeu d’origine, on en retrouve une quinzaine en tout. Le jeu est divertissant, peu rafraîchissant et relativement court. Cela dit, le mode multijoueur offre une rallonge non négligeable, ce dernier étant plutôt complet.





Liens

Star Wars: Knights of the Old Republic
F-Zero GX
Tron 2.0
Star Trek: Elite Force II