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Activision Anthology

Il y a plus de 25 ans était commercialisée pour la première fois l'Atari 2600, une console de salon cadencée à un peu plus de 1 MHz, possédant 128 octets de mémoire vive et affichant une résolution graphique de 160x200 en 4 couleurs. Et que dire des cartouches d'une capacité record de 4 Ko pour emmagasiner des jeux vidéo? C'était le bon temps, et c'était il y a très longtemps! Activision, fondé par un groupe d’ex-employés d’Atari, a marqué cette console comme aucun autre éditeur et nous offre donc sur PlayStation 2 une compilation définitive de plus de 45 titres parus durant cette époque glorieuse. Des titres mémorables tels Pitfall 1&2, Kaboom!, H.E.R.O., River Raid 1&2, Decathlon, Keystone Kapers, ou encore des inédits comme Thwocker ou Kabobber. Mais que l'on soit bien d'accord, il est question des meilleurs jeux d’Activision et, pour des raisons de licence, on passe à côté de perles telles que Moon Patrol, Jungle Hunt, Galaxian ou encore Qbert, qui ont marqué cette console également. Bien que ce soit dommage, cela n'enlève rien à cette compilation, au contraire, sa réalisation est superbe, d'autres éditeurs illustres devraient suivre l'exemple d'Activision.

Ces jeux permettent de constater que dans le fond, si la technologie a évolué, les différents concepts de jeux étaient déjà présents à l’époque. Les jeux de plateforme, d’action/aventure, de tir, de course et de sport constituaient le fil directeur de la majorité des genres actuels. Avec Activision Anthology, on revient à l'essence même des jeux vidéo, une jouabilité simpliste, des objectifs élémentaires, et un plaisir de jeu instantané. Par contre, il est vital de faire abstraction de la réalisation technique complètement dépassée de ces jeux, sous peine de passer à côté d'un grand moment de bonheur vidéo-ludique. Par ailleurs, tout comme Grand Theft Auto Vice City, Activision Anthology propose une bande son des années 80 qui accompagne nos déplacements dans les menus très soignés de la compilation, histoire de nous replonger encore plus dans l'ambiance. On y retrouve une douzaine de pièces seulement, telles que « We’re Not Gonna Take It » de Twisted Sister, “Tainted Love” de Soft Cell, “Take On Me” de Ah-ha ! ou encore “Safety Dance” de Men Without Hats.

L'émulation est sans faille, aussi bien les graphiques que les effets sonores d'époque sont bien restitués. Un point négatif à noter, les musiques des années 80 ne sont pas égalisées au niveau sonore. Ce qui rend cette compilation si amusante, ce sont les bonus que l’on peut acquérir en jouant à chaque jeu. En obtenant des pointages de plus en plus élevés, on peut débloquer des copies des manuels des jeux, des reproductions des écussons qu’Activision envoyait par la poste, des vidéos de qualité très ordinaire des annonces publicitaires hilarantes diffusées à l’époque à la télévision ou encore des modes de jeux supplémentaires qui affectent l’affichage des jeux à l’écran, certains injouables, d’autres tout simplement délirants. Seul point sombre on tableau, il n’est pas possible d’afficher pour tous les jeux nos meilleurs pointages, afin de passer à la postérité! Activision joue résolument la carte de la nostalgie avec cette anthologie qui se veut une véritable leçon d’histoire des jeux vidéo.




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