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Unreal 2: The Awakening

Dans un futur lointain, l’espèce humaine s’est étendue jusqu’aux confins de la galaxie, colonisant tous les mondes habités, rencontrant de nombreuses races extraterrestres. En tant que Marshall de l’Autorité Coloniale, shérif de ce Far West moderne, vous êtes l’un des derniers remparts de la Loi dans ces mondes hostiles. Telles sont les prémisses de Unreal 2: The Awakening, qui fait suite au jeu paru il y a cinq ans. A l'époque, Unreal s'était même mérité quelques titres de "Jeu PC de l'année", il avait attiré bien des regards. Il fallait toutefois une véritable machine de guerre pour que l'engin graphique du jeu soit fluide. L'année suivante paraissait Unreal Tournament, un jeu qui a fait l'unanimité chez les amateurs de jeux de tir à la première personne multijoueur, détrônant ainsi Quake III. Même encore aujoud'hui, Unreal Tournament demeure populaire. Au cours des derniers mois, trois jeux basés sur l'univers d'Unreal ont été livrés par l'éditeur Infogrames, à grand coup de publicité. D'abord Unreal Tournament 2003, qui n'a pas réussi à s'élever au-dessus de son prédécesseur, puis Unreal Championship, un port d'Unreal Tournament 2003 pour la Xbox et maintenant Unreal II: The Awakening. Ce jeu a été développé par Legend Entertainment, un vénérable créateur de jeux vidéo qui nous a entre autres donné The Wheel of Time (ainsi qu'une multitude de jeux d'aventures au cours des années (Eric The Unready, Spellcasting 101, Gateway, Blackstone Chronicles, etc.). L'attente valait-elle la peine?

Évidemment, l’histoire prend place dans le même univers futuriste que les précédents titres. Cependant, malgré que le jeu se veuille une suite, il s'inspire très peu de son précédesseur, le scénario et les personnages sont entièrement nouveaux. Prenez note qu’ici il n’est nullement question de mode multijoueurs, ni même de mode coopératif(comme certains fans l’avaient espéré), il s’agit d’un jeu 100% solo. Vous incarnerez le marshal John Dalton un ex-marines qui, depuis son expulsion des forces armées, se voit assigné à des tâches qui ne lui plaisent guère et qui l’ennuient au plus au point à la TCA (Terran Colonial Authority), une sorte de police de l’espace. Il fait équipe avec trois autres comparses sur le vaisseau Atlantis : la plantureuse Aida, chef de mission, qui vous résumera tous les objectifs de vos missions et sera constamment en communication radio avec vous au cours de vos sorties afin de vous aider ou encore de vous communiquer les derniers changements de programme; Isaak votre expert en armes, qui vous enseignera leur fonctionnement et qui transformera et améliorera les nouvelles armes que vous ramènerez de vos excursions; et enfin votre pilote, Ne’Ban, un extra-terrestre qui sera la source de quelques bons gags au cours du jeu. Mais la véritable implication de Ne’Ban sera de nous faire découvrir petit à petit le passé et les motivations de nos trois personnages humains.

Alors qu’on vous assignera à une petite mission banale afin de récupérer un artéfact, la situation s’aggravera et au final vous seul serez en mesure de récupérer les 6 autres artéfacts qui mettent en péril le monde entier. C’est à travers 12 missions d’environ une heure chacune que vous vous les retrouverez dans différentes situations. Parfois vous devrez attaquer sans pitié de méchants extra-terrestres, ou encore des humains, d'autres fois vous devrez défendre votre base. Rien de bien nouveau sous le soleil si ce n’est ces missions dites "défensives", car dans celles-ci vous aurez en main deux outils particulièrement utiles qui vous permettront de résister aux attaques ennemies. Il s’agit de barrières à champ de protection ainsi que de tours lance-missiles que vous pourrez placer où bon vous semble afin de vous protéger. Ceci est très intéressant, mais, c’est sans doute la seule innovation dont Unreal II pourra se vanter. En effet, le reste du jeu n’offrira ni puzzles, ni énigmes, ni histoires renversantes, ni intelligence artificielle hors du commun, bref un jeu de tir à la première personne tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Même l’intelligence artificielle qui anime les ennemis n’arrive pas à la cheville de celle de Half-Life, un jeu vieux de près de cinq ans. Les opposants se contentant de tirer droit devant et de courir en zigzaguant afin d’éviter vos tirs. Même les éléments semblant provenir de l’intelligence artificielle, tels l’érection de barrière de protection et l’activation des tours lance-missiles à votre approche, ne sont en fait que des éléments scriptés, qui se produiront toujours de la même façon tant que vous recommencerez la mission. Même la durée de vie d’environ une douzaine heures ne sera pas suffisante pour rassasier le joueur qui aura payé pour un jeu qui, après l’avoir terminé en si peu de temps, n’offrira aucun facteur de rejouabilité. On appréciera toutefois de voir que chacune des missions se déroule sur une planète différente et dans des environnements différents. Vous parcourrez donc de vastes plaines verdoyantes, des jungles amazoniennes, des bases spatiales, des montagnes enneigées, des déserts arides,… bref autant de paysages différents que de missions offertes.

Cependant, il ne faut pas se le cacher, la véritable pierre angulaire de la nouvelle série de Unreal est sans aucun doute le tout nouveau moteur graphique. On pousse la machine encore un peu plus loin que ce que Unreal Tournament 2003 nous a servi en offrant aux joueurs des environnements encore plus vastes, plus détaillés et plus beaux. Les armes sont, quant à elles, modélisées un peu grossièrement, mais offrent des effets tout à fait surprenants, particulièrement le lance-flamme qui vous en mettra plein la vue. Il y a évidemment un prix à payer : c’est beaucoup plus lourd que UT2003. Les heureux possesseurs de cartes vidéo supportant les dernières fonctions de DirectX 8.1 pourront donc se régaler de voir de superbes effets de Pixel et Vertex Shaders. En attendant Doom III, le "Unreal Engine" est sans contredit le plus beau des moteurs graphiques disponibles sur le marché et c’est aussi le moteur qui sera le plus utilisé dans les jeux à venir au courant des deux prochaines années. En effet, l’engin de LithTech, le "Jupiter Engine", ne semble pas percer le marché comme prévu. On reprochera toutefois à Unreal II de nécessiter des temps de chargements beaucoup trop longs entre chacune des missions, chargements qui peuvent durer de 40 secondes à plus d’une minute selon le niveau et ce, même avec les disques durs les plus performants. Autre petit point négatif, les interactions avec l'environnement sont limitées, même les plus puissantes armes laissent à peine une trace sur le sol et les murs.

Bref, sans être un mauvais jeu, Unreal II : The Awakening ne répond pas aux attentes. Le jeu offre tout de même beaucoup de plaisir, et malgré des graphiques à couper le souffle, le jeu offre trop peu d’éléments nouveaux ce qui laisse au joueur une drôle impression de déjà-vu. En plus, la faible durée de vie et aucune possibilité de jouer en ligne viendront, au bout du compte, décourager bien des joueurs d’acheter ce titre.




Liens

Unreal Tournament 2003
Unreal 2: The Awakening
Unreal Championship