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The Legend of Zelda: Ocarina of Time

Le jeu le plus impressionnant de l'année 1998, toutes plateformes et catégories confondues, est sans aucun doute The Legend of Zelda: Ocarina of Time, développé par l'illustre Shigeru Miyamoto, concepteur de classiques tels que Donkey Kong, Super Mario, Metroid, StarFox, etc. Occupant une cartouche de 256-megabits de mémoire et tirant profit au maximum de la puissance de traitement du Nintendo 64, le cinquième épisode de la série Zelda replonge le joueur dans le monde fantastique d'Hyrule.

Cette aventure est en quelque sorte la genèse de la série. Le scénario est sinistre à souhait: les forces des ténèbres complotent contre le royaume d'Hyrule, convoitent l'artefact le plus sacré de tous, la mystérieuse Triforce. Seuls deux adolescents peuvent empêcher l'inévitable de se produire, Link, un jeune elfe vivant paisiblement dans la forêt Kokiri et Zelda, une jeune princesse résidant dans le château d'Hyrule. Un beau matin, une fée vient prévenir Link qu'il est convoqué par l'arbre séculaire. Après avoir acheté un bouclier et récupéré une épée, Link rencontre le vénérable arbre séculaire. Ce dernier lui demande d'abord de prouver sa valeur en terrassant l'arachnide qui a tissé sa toile dans les profondeurs de la forêt. Après que Link se soit acquitté de cette tâche avec courage, il l'envoie demander audience auprès de la princesse Zelda, afin de l'informer de la situation. La menace qui plane est représentée par Ganondorf, un puissant magicien à la recherche des Pierres Spirituelles et de l'Ocarina du Temps.

The Legend of Zelda: Ocarina of Time est un véritable travail d'orfèvre, un diamant. Toutes les facettes du jeu ont été polies afin d'atteindre un niveau de perfection exceptionnel. Shigeru Myamoto y a investit trois années de création et cela se voit. Tout d'abord, Link évolue pour la première fois dans un univers entièrement tridimensionnel. Le maniement du héros est intuitif, le joueur arrive rapidement à maîtriser la panoplie d'actions à sa disposition. Ainsi, Link peut marcher, courir, soulever des objets et les lancer, rouler, sauter, attaquer ses ennemis à l'aide de nombreuses armes et se protéger derrière son bouclier, nager, grimper et même monter à cheval! Cette diversité dans l'action rend le jeu d'autant plus agréable que chaque manipulation est aisée. Link devra même apprendre à jouer quelques airs dans l'ocarina qu'il recevra en cadeau de la princesse Zelda. Ainsi, en jouant une mélodie à un certain endroit, un passage secret se dévoilera. Le scénario sera ponctué de rebondissements ingénieux, on retrouvera même Link sept ans plus tard dans le monde d'Hyrule, complètement métamorphosé.

Techniquement, les graphismes sont jolis et surtout incroyablement détaillés. Les animations des personnages sont parfaitement fluides. Les musiques d'ambiance vont de pair avec l'action, les variations de rythmes sont remarquables. Les effets sonores sont clairs mais limités, en particulier au niveau des voix, ce qui est compréhensible en raison des limitations de la cartouche. Bien que le principe de locomotion du jeu utilise une vue objective, il est possible d'utiliser une vue subjective pour observer les environs ou pour utiliser efficacement une arme de jet. Ce qui fait la force de ce jeu par-dessus tout, c'est donc la jouabilité exemplaire. Les donjons à explorer représentent de véritables bijoux d'inventivité. La possibilité de verrouiller son point de vue sur un ennemi, l'automatisation des sauts acrobatiques, l'impossibilité de se noyer en plongeant, la durée de vie considérable, sont quelques-uns des points qui font de ce jeu une expérience unique.