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La série King's Quest

La contribution de Roberta Williams à l'industrie des jeux d'aventure est immense. Elle a été la pionnière des contes interactifs, elle a écrit, conçu et vendu plus de jeux pour ordinateurs personnels que quiconque. Ses talents de visionnaire lui on permis de repousser les limites de l'industrie. C'est en 1979 que la compagnie Sierra On-Line fut fondée par Roberta et Ken Williams. C'est à l'achat de leur premier ordinateur, un Apple II, qu'ils développèrent leurs goûts pour l'informatique, Ken pour la programmation, Roberta pour la conception. La série King's Quest s'est vendue durant les quinze dernières années à plus de sept millions d'exemplaires. Les jeux d'aventure font appel à l'imagination du joueur, privilégient le scénario et l'ambiance. Ils décrivent des univers cohérents dans lesquels le héros résout un tas d'énigmes tordues ou burlesques, débloque des mécanismes, obtient des passages vers de nouveaux endroits grâce, en particulier, à des objets trouvés au cours de ses explorations. Les premiers jeux de ce type furent uniquement textuels. La compagnie Infocom s'est imposée au début des années 1980 avec des classiques tels que Zork, Planetfall, Suspended. La compagnie Sierra est grandement responsable de l'évolution des jeux d'aventure. Les premières améliorations sont venues de l'incorporation d'images colorées et, surtout, de l'abandon du mode texte pour le mode graphique, privilégiant par la suite l'utilisation de la souris pour déplacer les personnages et accomplir des actions.

King's Quest I : Quest for the Crown - 1984

Durant la première moitié des années 80, les ordinateurs personnels de Apple connaissaient beaucoup plus de succès que les ordinateurs personnels de IBM. Pour remédier à cette situation, IBM eu l'idée de commander à Sierra un jeu qui pourrait mettre en valeur ses ordinateurs. Roberta Williams leur présenta sur un plateau d'argent King's Quest, l'un des plus importants best sellers de l'industrie. Ce fut le premier jeu à utiliser les cartes vidéos EGA qui disposaient d'une palette de 16 couleurs. A l'époque, ces cartes vidéos optionnelles se détaillaient plus de 400$ et ne semblaient d'aucune utilité. King's Quest proposait aux joueurs d'incarner Sire Graham, un preux chevalier du Roi de Daventry. Alors qu'il est mourant et sans héritier, le Roi demande à Graham de récupérer les trois trésors perdus de Daventry : un miroir de clairvoyance, un bouclier enchanté et un coffre d'or inépuisable. Après quelques tribulations, Sire Graham revient victorieux et il est nommé Roi de Daventry.


King's Quest II : Romancing the Throne - 1985

La suite du premier King's Quest ne se fit pas attendre. En plus de proposer un second regard à la vie du Roi Graham, elle permit à la compagnie Sierra d'établir une tradition au niveau des jeux d'aventures, les " Quest " comme on les appelait. Ainsi, après King's Quest II vint Space Quest, Police Quest, Leisure Suit Larry, Quest for Glory, Gabriel Knight, etc. Dans King's Quest II, le Roi Graham cherche à prendre épouse. Il organise donc une grande fête où il y invite plusieurs prétendantes. Hélas, aucune d'entre elles ne fit battre son cœur. Triste, il décide de consulter son miroir de clairvoyance. Il y aperçoit la belle Valanice, prisonnière dans une tour secrète. Le Roi Graham jure de la libérer. Sa quête l'amène à chercher trois clés magiques à travers des contrées lointaines. Il est bien sur encore victorieux. L'aventure se termine sur un mariage épique.


King's Quest III : To Heir Is Human - 1986

Deux ans après leur mariage, le Roi Graham et la Reine Valanice donnent naissance à des jumeaux, le Prince Alexandre et la Princesse Rosella. Le Royaume de Daventry s'en réjouit, jusqu'au jour ou le sorcier Manannan kidnappe le Prince Alexandre. Le Royaume de Daventry sombre ainsi dans une profonde dépression, accentuée plus tard par l'arrivée d'un dragon à trois têtes qui exige un sacrifice humain chaque jour. King's Quest III met en scène un jeune esclave nommé Gwydion et son désir d'échapper à son maître, le sorcier Manannan. Plusieurs joueurs protestèrent lors de la parution du jeu, prétextant qu'il ne permettait pas d'incarner un membre de la famille Royale. Ces mêmes joueurs, lorsqu'ils terminèrent le jeu plusieurs mois plus tard, furent certainement étonnés de découvrir que Gwydion était en réalité le Prince Alexandre.


King's Quest IV : The Perils of Rosella - 1988

Le quatrième épisode de King's Quest était encore plus différent du précédent puisque que l'on y incarnait la Princesse Rosella. Ce fut le premier jeu pour ordinateurs personnels à proposer une héroïne comme protagoniste, c'était risqué pour l'époque, étant donné qu'il y avait surtout de joueurs masculins. Techniquement, King's Quest IV innovait aussi puisqu'il tirait profit des premières cartes de son pour synthétiser la musique du jeu. De plus, l'engin graphique du jeu avait été amélioré sensiblement, incluant désormais des séquences cinématiques. Finalement, il était enfin possible d'utiliser la souris pour guider le personnage. King's Quest IV débute par une tragédie, le Roi Graham tombe soudainement terriblement malade. La Princesse Rosella doit partir au pays de Tamir à la recherche d'un remède unique. Sur son chemin, elle devra aider la Reine des Fées et affronter ogres, sorcières et fantômes. Afin de plaire davantage aux adolescentes, Roberta Williams poussa un peu plus loin son idée en concevant une nouvelle série de jeux d'aventures mettant en scène une détective, The Laura Bow Mystery Series. The Colonel's Bequest paru en 1989, puis The Dagger of Amon Ra en 1991.


King's Quest V - Absence Makes The Heart Go Yonder! - 1990

Aucun autre jeu depuis le premier King's Quest n'eut autant d'impact que King's Quest V. Ce jeu permit à Sierra de redéfinir les jeux d'aventures au niveau de la jouabilité, du design et de la présentation. Sierra y a investit plus de 1 million de dollars en efforts et visait clairement le grand public. L'interface texte fut délaissée au profit d'icônes simples et les graphismes fut grandement rehaussés, tirant profit des cartes vidéos VGA qui disposaient d'une palette de 256 couleurs. Les décors n'étaient plus peints à l'ordinateur, mais bien peints à la main. Une version sur cédérom fut aussi présentée, ajoutant ainsi les voix de 50 acteurs aux personnages du jeu. De plus, King's Quest V marquait le retour du Roi Graham qui, un an après sa guérison, voit sa famille et son château enlevé par le sorcier Mordack, le frère du sorcier Manannan. Le Roi Graham se lancera à sa poursuite, avec l'aide d'un assistant sympathique, Cédric le hibou.


King's Quest VI : Heir today, gone tomorrow - 1992

A la fin de King's Quest V, La Princesse Cassima qui était aussi retenue prisonnière par Mordack, invite le Prince Alexandre à venir lui rendre une visite dans le Royaume des Îles Vertes. Dès son retour dans le Royaume de Daventry, le Prince Alexandre ne cesse de repenser à cette proposition. Hélas, personne ne semble connaître ledit Royaume des Îles Vertes. C'est alors qu'il entend l'appel de la Princesse Cassima à travers le miroir de clairvoyance. Il se rend compte qu'il doit naviguer en se guidant à l'aide des étoiles pour atteindre le Royaume des Îles Vertes. Tout comme son père l'avait fait une vingtaine d'années auparavant, il se lance à la poursuite de sa future bien-aimée. Après trois mois de navigation, il atteint finalement sa destination, cependant un terrible orage cause le naufrage de son navire. Il se réveille seul, sur une plage d'une des îles du Royaume. Il se rendra compte assez rapidement que la Princesse Cassima est victime de la tyrannie d'un vizir qui s'apprête à l'épouser. King's Quest VI ne déçu pas les habitués de la série, il était excellent.


King's Quest VII: The Princeless Bride - 1994

Le septième épisode de la série King's Quest fut sans aucun doute le plus différent. Les graphismes étaient spectaculaires, dignes des meilleurs dessins animés de Walt Disney. Cependant, à cette époque, peu d'ordinateurs personnels pouvaient rendre justice à King's Quest VII, qui était particulièrement exigeant. En plus d'être disponible uniquement sur cédérom. L'interface a aussi été grandement simplifiée, ce qui rendait le jeu trop facile aux goût de certains joueurs. De plus, l'histoire se déroulait selon 6 chapitres accessibles individuellement en tout temps, certains joueurs pouvaient donc décider de résoudre les chapitres dans un ordre indéfini. Tout commence alors que la Princesse Rosella se trouve attirée dans une fontaine enchantée. Sa mère, la Reine Valanice, plonge pour la retrouver et arrive à son tour dans un monde enchanté. Peuplé de ravissantes créatures fantastiques, le Royaume d'Eldritch court cependant un grave danger qui entraînera les deux héroïnes dans un tourbillon d'aventures.


King's Quest VIII: Mask of Eternity - 1998

King's Quest VIII: Mask of Eternity plonge à nouveau les aventuriers dans le royaume de Daventry. Les personnages animés en 2D, auxquels nous avaient habitués les précédents titres sont ici remplacés par un environnement et des personnages entièrement en 3D. Ceci permet de combiner le réalisme d'un jeu d'action avec les possibilités d'interaction et d'exploration de l'environnement offertes par l'existence d'un univers physique totalement en 3D. Un terrible sortilège a détruit l'antique Masque d'Éternité, ce qui a eu pour effet de pétrifier tous les habitants du royaume, sauf Connor, le personnage principal, qui a été protégé lorsqu'un fragment du Masque d'Éternité est tombé à ses pieds. Il devra rassembler toutes ses forces et tout son courage pour retrouver les autres fragments du Masque d'Éternité, disséminés à travers 7 mondes immenses et mystérieux. La subtilité des énigmes et la richesse du scénario font de King's Quest VIII: Mask of Eternity un véritable régal pour les passionnés des jeux d'aventure. Il permet à une toute nouvelle génération de joueurs de découvrir le royaume fantastique de Daventry.