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Émulateurs pour les nostalgiques |  |
Un émulateur est un programme dont le rôle est d'interpréter d'autres programmes, à l'origine conçus pour un ordinateur personnel, une console de jeux vidéos ou une borne d'arcade. Il est d'ores et déjà possible, aujourd'hui, pour les nostalgiques, de revivre leur passé ludique. Ainsi, si vous souhaitez rejouer à des jeux classiques que l'on retrouvait dans les arcades comme Pac-Man, Donkey Kong, Space Invaders, Asteroids, ou même Tetris, c'est possible. Si vous avez entreposé votre vieille console de jeux vidéos au grenier et que vous souhaitez renouer avec les jeux qui ont marqué les belles années des Atari 2600, Coleco, Intellivision, Vectrex ou Nintendo Entertainment System, c'est aussi possible. Enfin, si le premier ordinateur personnel que vous avez acheté ou qu'on vous a offert ne fonctionne plus, que ce soit l'Apple II, le Commodore 64, l'Atari 800, l'Amstrad CPC ou l'Amiga, vous pouvez également retrouver des émulateur pour ces vénérables machines.
Les émulateurs sont réalisés pour la plupart par des érudits de la programmation, qui perpétuent ainsi la vie d'une machine souvent oubliée. C'est une manière de préserver le patrimoine informatique. Un patrimoine qui, sinon, serait condamné à disparaître à plus long terme. L'émulation est une vraie prouesse de programmation et, souvent, c'est par goût du défi que naît un émulateur. Une fois que le programmeur a récupéré le maximum de documentation et de programmes permettant l'interprétation du langage de la machine a émuler, il doit transformer les ordres et fonctions des processeurs originaux en instructions compréhensibles par la machine émulatrice. L'émulateur une fois achevé, est une sorte de traducteur d'ordres en temps réel. Et c'est là que le talent du programmeur se révèle primordial: il s'agit pour lui de parvenir à une vitesse d'exécution identique aux prouesses de la machine émulé
Les émulateurs circulent sur Internet sous forme de gratuiciels ou de partagiciels de même qu'en magasin puisque certaines compagnies profitent de cette vague de nostalgie pour commercialiser des émulateurs accompagnés ou non de jeux classiques. Bien sûr, le résultat n'est pas toujours parfait : si l'émulation des consoles 8 et 16bits est maintenant parfaitement au point, celle des consoles 32 et 64bits n'est pas entièrement satisfaisante : problèmes de compatibilité avec certains jeux, absence de son, affichage instable... Le monde de l'émulation possède une règle d'or couramment admise : la machine émulatrice (le PC, le Mac...) doit être globalement dix fois plus puissante que la machine émulée pour que les résultats soient satisfaisants. L'utilisation d'un émulateur demeure cependant d'une simplicité enfantine si l'on prend bien soin de lire la documentation qui l'accompagne. La plupart du temps, elle est intégrée directement dans l'émulateur sous la rubrique "Aide" ou se trouve jointe sous la forme de fichiers nommés: LISEZMOI.TXT, README.DOC, etc.
Si vous installez un émulateur sur votre PC, par exemple un émulateur de Vectrex, vous ne pouvez utiliser un jeu qui était disponible sur cartouche puisque votre PC ne permet pas d'en insérer. La solution que les programmeurs ont mise de l'avant pour contourner ce problème est fort simple, ils ont développé des moyens permettant d'extraire les programmes qui se trouvent sur les cartouches. On appelle alors ces programmes des ROMs (Read Only Memory). On en retrouve une multitude sur Internet. C'est là que se situe la zone grise entre la légalité et le piratage dans le monde de l'émulation. Il faut savoir que, si posséder un émulateur ne pose pas de problèmes, télécharger un ROM d'un site Internet peut constituer un acte illégal, au même titre que pirater un logiciel, à moins que l'on possède chez soi l'original, car dans ce cas le ROM peut être considéré comme une copie de sauvegarde. C'est pour cette raison que les émulateurs ne sont généralement pas distribués avec des ROMs. Ils sont soumis à la loi sur les droits d'auteurs, tout comme les logiciels, c'est-à-dire qu'ils sont protégés jusqu'à 70 ans après la mort de leur auteur. Sur les sites qui emmagasinent des ROMs que vous pouvez télécharger, vous remarquerez sans doute une mention indiquant que vous avez le droit d'évaluer un ROM pendant une période de 24 heures avant de le supprimer de votre disque dur. Rien n'est plus faux. Il faut cependant noter que quelques éditeurs et auteurs de logiciels datant des années 70 et 80 ont décidé d'offrir leurs créations au domaine public et que d'autres ont décidé de les vendre sous forme de compilations à prix dérisoires.
L'engouement actuel pour les émulateurs signifie que l'univers du jeu vidéo vient d'entrer dans l'âge de la maturité. Si l'émulation provoque l'enthousiasme, ce n'est pas seulement parce qu'elle constitue une prouesse de programmation. C'est aussi parce que toute une génération de "vieux" joueurs, pour qui le jeu vidéo représente une véritable passion, ne veut pas voir le patrimoine disparaître au rythme des contingences commerciales. Trois géants de l'industrie des jeux vidéos sont cependant inquiets de la présence d'émulateurs : Sega, Sony et Nintendo. En effet, à la fin de l'année 1998 paraissait UltraHLE, un émulateur Nintendo 64 pour PC qui permettait de jouer à Super Mario 64, Goldeneye 007 ou même Zelda : The Ocarina of Time, du moins si l'on possédait un PC doté d'une configuration colossale. Les programmeurs sont donc en mesure d'émuler les consoles et les jeux de l'année. Autre exemple, en janvier dernier paraissait Virtual Game Station, un émulateur PlayStation pour Macintosh qui a poussé Sony à engager des poursuites contre les concepteurs de l'émulateur sous les accusations de violations de la propriété intellectuelle de leur plate-forme brevetée. Aussi, en avril dernier paraissait Bleem! Un émulateur PlayStation pour PC qui n'allait pas non plus faire plaisir à Sony.
Pour en apprendre plus sur le monde de l'émulation, vous pouvez consultez les sites regroupés ci-dessous.
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