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Elder Scrolls III: Morrowind

The Elder Scrolls III: Morrowind est le troisième volet de la série The Elder Scrolls, il fait suite à Arena et Daggerfall. Si vous avec joué à ses prédécesseurs, vous avez sans doute retenu que ces jeux de rôle proposaient d'explorer des univers vastes, mais aussi qu'ils regorgeaient de bogues! De plus, l'absence d'une ligne directrice amenait souvent le joueur à se questionner sur les quêtes qu'il devait accomplit. Dans Morrowind, Bethesda Softworks a rectifié le tir en instaurant une quête principale que vous pouvez compléter, ou non. En effet, Morrowind est un jeu de rôle ouvert. Vous êtes complètement libre de vos actions et pouvez prendre le temps qu'il vous faut pour explorer les moindres recoins de l'univers du jeu. Depuis l'avènement de Diablo, la presse spécialisée qualifie souvent à tort ces jeux de type "hack & slash" d'être des jeux de rôle. Quoique certains éléments sont tirés de ce genre (création de personnage, systèmes d'habiletés, points d'expérience), on nous offre rarement la profondeur et l'immensité d'un vrai jeu de rôle sur papier. Un jeu récent comme Dungeon Siege vous offre beaucoup de plaisir, mais vous force également à suivre le jeu là où il veut vous mener. Dans Morrowind, on fait place à la liberté et je dois avouer que je m'en réjouis, cela fait des lustres que je n'avais pas goûté à un jeu de rôle de la sorte.

Qu'est-ce que cela veut dire en terme de jouabilité? Tout d'abord, vous devrez vous créer un personnage à votre goût. La création des personnages est somme toute originale; vous avez 3 choix. Vous pouvez répondre à une série de questions pour forger votre personnage, choisir une classe prédéfinie parmi une vingtaine, ou tout simplement le créer de toutes pièces, c'est ce que je vous suggère de faire, mais seulement après avoir joué un peu, afin de vous familiariser avec les habiletés disponibles. Une fois votre personnage créé, on vous proposera d'aller porter un paquet à un espion de l'Empire dans une autre ville et vous serez à ce moment libre de faire ce que vous voulez. Libre, jusqu'à quel point ? En fait, vous avez l'entière liberté d'aller où vous voulez! Vous pouvez parler aux milliers de personnages non joueurs (PNJ) se trouvant dans les villes, afin d'en apprendre plus sur le monde qui vous entoure, mais aussi pour vous entraîner sur des habiletés particulières, effectuer des achats, ou même remplir certaines tâches pour eux. Vous pouvez aller explorer divers donjons, en quête d'ennemis à pourfendre et d'items magiques à se procurer. Vous pouvez également assassiner tous les PNJ contre qui vous avez une dent (mais faites attention aux gardes des villes, ils sont plutôt forts). Vous pouvez dérober l'argent aux riches pour le... garder pour vous! Vous pouvez développer de nouveaux sorts et de nouvelles potions. Vous pouvez vous procurer une maison par la force et en faire votre demeure. Vous pouvez même faire la quête principale ainsi que la multitude de sous-quêtes s'y rattachant. Bref, vous avez amplement de liberté pour faire ce que vous voulez.

Au niveau du réalisme, on est servi et on est également déçu. Vos habiletés vont progresser en fonction de leur utilisation. Si je frappe des bêtes avec mon épée, je serai meilleur au combat à l'épée. Si je cours et je saute beaucoup, je serai plus athlétique. Si je conjure certains sorts de magie, je serai plus instruit dans cet art. Bref, le système de niveaux récompense vos actions. De plus, lorsque vous aurez gagné 10 points dans vos habiletés principales, vous changerez de niveau, ce qui vous permettra ainsi d'ajuster votre force, chance, dextérité, etc. Le système est donc très réaliste et c'est bien ainsi. Dans les combats, on ajoute également une touche de réalisme; vous ne savez pas combien d'endurance possède la personne ou la créature que vous attaquez. De plus, vous ne savez pas combien de dégâts vous lui infligez. Bien que cela soit très réaliste, ce détail m'a un peu agacé. À l'inverse, les coffres et serrures barrées vous disent automatiquement le niveau de sécurité qu'ils ont. En plus, ils vous disent même s'ils sont piégés, il ne vous reste donc qu'à utiliser les bons outils pour débarrer le tout. Autant les combats sont réalistes, autant le crochetage de serrures est simpliste. Le degré de réalisme est également efficace au niveau des PNJ. Ceux-ci vous perçoivent différemment, selon votre race et votre statut. Sur une échelle de 0 à 100, vous serez en mesure d'évaluer par ses propos s'il est sympathique ou non à votre présence. Un haut degré d'amitié peut vous donner de meilleurs prix dans une boutique ou bien la personne sera plus enclin à vous dévoiler des secrets. Par contre, il y a moyen de soudoyer les PNJ en leur donnant un peu d'argent, mais cela ne marche pas à tout coup. Enifn, les objets sont aussi très réalistes, il y en a au-dessus de 300 000 dans le jeu! Du plus simple gobelet à l'épée ultime en passant par les herbes, ils y sont tous. En plus, chaque objet a ses propriétés (poids, durabilité, valeur) et vous pouvez tout prendre et tout vendre. Évidemment, vous ne pouvez pas tout emporter. J'aurais bien aimé pouvoir tirer des objets pour faire diversion, mais ce n'est pas possible.

Au niveau graphique, comme vous pouvez le voir sur les images, on est servi. Jamais un jeu de rôle sur PC n'a été aussi beau. Le moteur 3D de Bethesda Softworks rivalise même avec quelques moteurs de jeux de tir à la première personne. Ceux qui possèdent une carte vidéo récente et performante (supportant le Pixel Shader par exemple) seront agréablement surpris de voir l'eau onduler. Les effets climatiques sont également très bien réussis. Si jamais vous tombez dans une tempête de sable ou un orage, cela vous donnera la frousse. De plus, les cycles lunaires sont réels. Bien entendu, vous serez en mesure d'ajuster divers paramètres pour rendre le jeu fluide sur votre machine. Morrowind est à ce point gourmand au niveau des ressources. Au niveau sonore, on est bien servi aussi. La trame sonore est excellente, les rythmes collent bien à l'ambiance du jeu. Par contre, avec un jeu aussi long, on aurait préféré plus de trames car elles deviennent répétitives après une dizaine d'heures de jeu. Les bruitages et les voix sont également bien rendues. Au niveau de la durée de vie, je ne peux pas vous faire de cachettes, c'est vraiment un jeu très long. Le développeur clame que la quête principale prend environ 100 heures à compléter et que l'ensemble des quêtes secondaires prend 500 heures! Bien que ces chiffres soient très impressionnants, il faut également savoir que le rythme du jeu est lent. Vous devrez marcher très longtemps pour parcourir toute la contrée. Ce n'est pas tout, Morrowind vient avec un éditeur complet vous permettant de tout modifier dans le jeu ou presque. Des "mods" et des "plug-ins" sont déjà offert en téléchargement un peu partour sur Internet.




Liens

Elder Scrolls III: Morrowind (Site Officiel)
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