SSF II TR, Tekken, Baseball, Konami Arcade

Capcom a amplement de choix lorsque vient le temps de choisir une version de Street Fighter pour le GBA. Avec Super Street Fighter II Turbo Revival, Capcom nous offre probablement la version la plus peaufinée de la deuxième série. Cette version utilise un mélange de matériel source du SNES et de l’arcade avec quelques nouveautés graphiques ici et là. Mais c’est essentiellement le même superbe jeu qui se retrouve sur GBA. Vous aurez donc droit à 16 personnages éprouvés : Blanka, Chun-Li, Vega, Bison, Balrog, Cammy, Dee Jay, Dhalism, Honda, Fei-Long, Guile, Sagat, T.Hawk, Zangief, Ryu et Ken. Au niveau des modes, c’est très complet avec 8 modes incluant du multijoueurs (deux cartouches nécessaires) et un mode d’entraînement.

Sans aucun doute, pour qu’un « fighter » soit réussi, les contrôles doivent être parfaits. Après tout, les jeux de combats ressemblent beaucoup à un match d’échecs joué en accéléré. Les temps de réaction se mesurent en millisecondes et le moindre ralentissement peut gâcher complètement le plaisir de jouer. Heureusement, le GBA est une machine puissante qui peut très bien rendre un jeu comme Street Fighter II. L’animation est fluide, les modèles bien détaillés et les environnements jolis. Plusieurs animations dans les décors donnent vie aux tableaux et démontrent bien la puissance du GBA. À l’audio, les bruitages sont relativement corrects, mais la musique manque de clarté.

Par contre, la configuration limitée des contrôles du GBA nuit grandement à SSFIITR. La série est basée sur une configuration de six boutons alors que le GBA n’a que 4 boutons (le deuxième défaut principal du GBA après l’absence d’un écran rétro éclairé). Le développeur a donc utilisé les 4 boutons incluant le L+R qui sont loin d’être agréables à utiliser. Le A+B combleront le manque de boutons en ayant deux fonctions chacun. Ainsi, une pression courte déclenchera une manœuvre différente qu’une pression longue. C’est le seul véritable défaut de ce jeu qui pour le reste est très complet. Vous pourrez tout de même changer la configuration si vous le désirez puisque le jeu utilise une batterie. Alors, pour ceux qui vont apprendre à vivre avec les contrôles limités, le jeu s’avère très complet et le niveau de difficulté est amplement suffisant pour satisfaire les joueurs les plus exigeants.

Alors que Capcom pouvait facilement porter une version de Street Fighter, Namco se devait de produire une version nouvelle de Tekken puisque la version PSX ne pouvait rouler sur la quincaillerie du GBA. Ils ont donc produit une version allégée du jeu qui en bout de ligne étonne à plusieurs niveaux. Le jeu compte sur 10 personnages (1 caché), un nombre restreint par rapport aux versions sur les grandes consoles. Puisque chaque personnage utilise des centaines d’images pour l’animation, il était impossible de les inclure tous. Vous aurez donc à choisir entre Jin Kazama, Forest Law, Paul Phoenix, King, Nina Williams, Hwoarang, Yoshimitsu, Gun Jack, Ling Xiaoyu et Heihachi.

Au niveau des modes de jeu, en solo vous pourrez vous lancer dans Arcade, Time Attack, Survival, Practice et Tag Battle alors qu’en multi joueur (deux cartouches nécessaires) vous aurez le choix entre VS Battle et VS Tag Battle. Le niveau de difficulté est un peu moins élevé qu’avec SSFIITR mais c’est tout de même intéressant de pouvoir utiliser plusieurs personnages pendant un combat. L’engin graphique est superbe et l’animation est fluide. Le jeu utilise les fonctions de rotation et d’échelonnage du GBA pour donner l’impression de 3D lorsque les personnages effectuent des évitements. Il y a aussi des zooms pendant les combats, c'est intéressant mais pas nécessaire utile. C’est probablement pour cette raison que les tableaux semblent parfois moins riches que SSFIITR mais certains (comme le tableau d’hiver) démontrent bien la puissance du GBA.

Les contrôles répondent très bien et le jeu utilise une configuration simplifiée du jeu original. Vous aurez donc un bouton pour les coups de poing, un autre pour les coups de pieds, un bouton pour les manœuvres spéciales et un bouton pour changer de personnage dans les modes de tag battle. Les manœuvres sont nombreuses et les stratégies variées. Le jeu sera donc apprécié en multi joueur. Contrairement à SSFIITR, le travail audio est beaucoup plus soigné et m’a semblé être plus raffiné à l’écoute. Tekken Advance offre donc un moteur de combat complet, presque comparable à plusieurs niveaux avec Tekken Tag sur PSX. Par contre, au niveau des modes, du nombre de personnages et de secrets à déverrouiller, le jeu est très limité. L’I.A. n’offre pas un aussi grand défi que SSFIITR mais en multi joueur, le jeu peut être une agréable surprise.

Alors que Sega aurait pouvait s’inspirer de nombreux jeux de baseball précédents, ils ont plutôt choisi de donner carte blanche au développeur Smilebit. Le résultat est donc étonnant pour un premier jet et Baseball Advance risque bien d’occuper les amateurs de balle pour les mois à venir. Le jeu offre les 30 équipes de la ligue américaine et de la ligue nationale. Tous les matchs devront se jouer dans les 4 stades choisis pour le jeu : Safeco Field, Wringley Field, Fenway Park et Pacific Bell Park. C’est un nombre limité, mais la qualité graphique compense grandement le manque de stades. À l’évidence, les développeurs manquent déjà d’espace avec les cartouches du GBA. C’est peut-être pourquoi le mode multijoueurs est complètement absent, un manque important puisqu’il aurait été agréable d’affronter un adversaire en chair et en os.

Le moteur graphique du jeu est particulièrement joli à l’écran frapper/lancer où tout est bien positionné à l’écran. Les joueurs sont bien modélisés et tout se déroule bien. C’est une chance puisqu’on y passe beaucoup de temps. Chaque lanceur a accès à ses lancers avec les boutons directionnels et il suffit de placer le curseur où la balle doit aller. Il est même possible de changer (légèrement) la trajectoire de la balle pendant le lancer. Pour le frappeur, un cercle d’une taille plus ou moins grande (selon son efficacité au bâton) doit être placé dans la zone des prises avant le lancer. S’il est bien positionné par rapport au lancer, un système d’auto verrouillage s’active et il vous suffit de frapper au bon moment. Une jauge de puissance permet d’ajuster la force, mais il faut d’abord apprendre à bien synchroniser la frappe. C’est le plus difficile avec ce système qui nécessite un apprentissage certain, mais qui récompensera les joueurs qui prennent le temps de l’apprivoiser.

Bien que le jeu ne compte que 4 modes : Exhibition, Season, Playoffs et All-Star Game; la réalisation est excellente et compense pour les quelques lacunes du jeu. Le cœur du jeu sera donc le mode saison qui permet de prendre une équipe et de jouer les 162 matches de la saison régulière de même que les séries si votre rendement vous qualifie. Les statistiques pour vos joueurs seront comptabilisées de même que les statistiques pour le meilleur duo lanceur/frappeur pour les autres équipes. Plusieurs options permettent d’ajuster le niveau de difficulté, l’automatisation de la défensive et des coureurs sur les buts, le nombre de manches, les fautes, les blessures, le vent, changer les joueurs actifs de votre alignement, les positions et l’ordre de frappe. C’est donc assez complet à ce niveau. L’intelligence artificielle est généralement bonne (trop parfois) et le niveau de difficulté sera particulièrement élevé si vous jouez sans automatisation à la défensive. C’est donc un excellent premier jeu de baseball sur GBA de Sega et on peut s’attendre à une autre version qui très certainement offrira un mode multijoueurs et quelques bonbons de plus.

Alors que la compilation de jeux classiques de Midway a beaucoup déçu, Konami nous offre un excellent choix de jeux des années 80 avec Frogger, Time Pilot, Scramble, Gyruss, Yie Ar Kung~Fu et Rushin Attack. L’adaptation est presque parfaite et Konami a pris la peine de créer des modes multi joueur pour tous les jeux à l’exception de Gyruss et Scamble. Tous les jeux offrent aussi quelques petits ajouts, une raison supplémentaire pour replonger dans ces classiques qui conservent toute leur originalité encore aujourd’hui. Le seul défaut pour les fans de jeux d’arcade c’est l’absence de batterie, ce qui ne permet donc pas de sauvegarder les « high scores » comme à l’arcade. Dommage…

Frogger
Qui ne connaît pas Frogger ? Vous aurez encore une fois à aider 5 grenouilles à travers une autoroute et une rivière. Ce jeu ne pourrait pas être plus simple, ni plus amusant. Vous aurez à éviter les véhicules sur la route et traverser la rivière en sautant sur des tortues, des troncs d’arbres ou des alligators. Si une grenouille se fait écraser, tombe à l’eau ou est mangée par un alligator, vous perdez une de vos vies. Des chiens et des serpents vont aussi vous donner la vie dur alors que vous essayez d’accumuler des points en sauvant des grenouilles femelles et en mangeant des mouches pour accumuler plus de points. Le mode multijoueurs (une ou deux cartouches) vous permet d’affronter un adversaire sur le même écran et de comparer vos pointages après chaque tableau. Le jeu offre aussi un deuxième habillage graphique avec un mot de passe.

Time Pilot
Dans Time Pilot, vous prenez le contrôle d’un avion et vous aurez à détruire vos ennemis et sauver les pilotes qui tombent en parachute. Vous serez toujours au centre de l’écran et devrez vous diriger pour affronter les ennemis qui vous attaquent de tous côtés. Après avoir détruit le nombre d’ennemis requis, vous aurez à affronter des « boss ». En battant chacun de ces super ennemis, vous passerez à un autre tableau et par le fait même une autre époque. Cette version du jeu offre les cinq tableaux d’origine et compte une époque supplémentaire accessible par mot de passe de même qu’un mode multi joueur (une cartouche) où chaque joueur tente d’accumuler le plus grand nombre de points. Par contre, il n’y a aucune interaction entre les deux joueurs. Visuellement, le jeu est assez rudimentaire, mais le son est très bon. C’est probablement le jeu plus difficile sur la cartouche.

Scramble
Comme pour plusieurs des jeux de cette compilation, le format d’écran n’est pas identique aux versions d’arcade alors quelques petits remaniements permettent d’apprécier les jeux malgré tout. C’est le cas de Scramble, le jeu développé par Konami pour faire compétition au célèbre Gradius. Vous devrez donc envahir le système solaire Scramble avec un vaisseau équipé d’un canon et de bombes. L’objectif ultime sera de vous rendre à la base ennemie au bout du sixième tableau et de la détruire. Le défi sera d’éviter ou détruire les ennemis qui sont nombreux, tout en faisant le plein de carburant en détruisant périodiquement les réservoirs d’essence avec des bombes. Vous pourrez accumuler des vies supplémentaires à tous les 10,000 points et tenter de refaire le jeu une deuxième fois consécutive avec un réservoir d’essence qui se vide beaucoup plus vite. Le jeu peut aussi être joué avec des graphiques améliorés et un choix de trois vaisseaux avec un mot de passe. C’est donc un excellent jeu d’arcade avec un niveau de défi assez élevé.

Gyruss
Avec Scramble, Gyruss est le seul jeu à ne pas offrir de mode multijoueurs. Cela dit, c’est un jeu très simple et amusant qui ne demande pas d’apprentissage particulier. Vous avez le contrôle d’un vaisseau qui peut tourner tout autour de l’écran en combattant les ennemis qui ne manqueront pas de s’approcher pour essayer de vous détruire. Votre mission sera de protéger la terre des envahisseurs de l’Empire Ideodan. Vous aurez à vaincre les ennemis de Nepture, Uranus, Saturne, Jupiter et Mars, avant de vous battre en orbite de la terre. Les seuls "power-ups" sont des vies supplémentaires en accumulant des points et un canon double. Les graphiques et la musique de ce jeu sont de qualité et un tableau supplémentaire ajoute un peu à la durée de vie.

Yie Ar Kung~Fu
Un des premiers jeux de combat, Yie Ar Kung~Fu vous lance dans 11 combats virulents pour déterminer si vous êtes le maître des arts martiaux. Certains de vos adversaires vous se battre avec des armes (l’étoile ninja, la massue, la chaîne, etc.) et nécessiteront des stratégies bien différentes pour les vaincre. Pour gagner, vous devrez vider la barre d’énergie de votre adversaire et à chaque coup réussi, un point rouge confirmera votre coup. À l’inverse, chaque fois qu’un adversaire vous touchera, une pause et un point noir confirmeront le tout. Les contrôles sont simples et à part des mouvements d’avant, arrière et des sauts, vous pourrez faire 8 coups de poing et 8 coups de pieds. Le jeu offre aussi un mode multijoueurs (une ou deux cartouches) mais les fans de jeux de combats seront peut-être mieux servis avec des jeux plus récents quoi que ce jeu s’avère tout aussi complexe que certains jeux plus « modernes ».

Rush’n Attack
Enfin, Rush’n Attack vous permet d’incarner un soldat d’élite qui doit infiltrer les lignes ennemies pour sauver des P.O.W. sous haute surveillance. Vous débuterez le jeu avec un simple couteau, mais une variété d’armes sera accessible incluant le lance-flamme, le lance-roquette, de même que des grenades. Vous pourrez sauter, grimper des échelles et attaquer avec des contrôles très simples. Les tableaux présentent des visuels de qualité, les plus complexes sur la cartouche et le son est de qualité. Le défi est assez élevé et avec un mode multijoueurs en co-op (une ou deux cartouches) la durée de vie est considérable. À noter qu’avec une seule cartouche vous ne pourrez pas jouer plus loin que le premier niveau.

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