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Warrior Kings

« Bon voici un autre jeu de stratégie temps réel comme il en pleut! » vous êtes-vous dit lorsque vous avez jeté un œil sur Warrior Kings, le dernier bébé de Microïds. Détrompez-vous! Ce jeu emprunte de nouvelles voies, offre des idées nouvelles, bref donne une cure de jouvence au genre qui commençait à sentir le réchauffé ces derniers temps. Tout d’abord, une imposante histoire tient lieu d’assise du jeu. Sans vous l’expliquer en détail, je vais vous en résumer les grandes lignes : vous débutez la quête solo dans le grand village de Cravant, un paisible endroit situé sur un grand continent nommé Orbis. À la mort du Patriarche il y a six ans, les autorités avaient alors nommé Icthyus Granitas comme successeur, un véritable tyran qui élimine farouchement tous ses opposants. Dans ce royaume, déchiré par les guerres internes, vous incarnez Artos, fils du Baron de Cravant. Votre aventure débute lorsque votre père est injustement accusé d’hérésie et tué, ainsi que votre terre natale est mise à feu et à sang. Heureusement, vous et quelques-uns des paysans réussissez à vous échapper de la garde impériale en vous enfuyant par la mer. Une fois que vous aurez atteint la terre ferme, l’heure sera au recouvrement de vos forces et à la préparation de votre vengeance.

Voici donc un jeu de stratégie temps réel qui n’est pas orienté vers de grandes quêtes opposant des races contre d’autres races ou des peuples contre d’autres peuples, cette fois on centre l’histoire sur un seul personnage : Artos. En tant que seigneur de la guerre vous devrez diriger vos troupes afin d’obtenir réparation et assouvir votre soif de vengeance. Mais le jeu possède beaucoup d’atouts qui lui donnent un charme incontestable. D’abord, l’arbre technologique est pour le moins que l’on puisse dire hors du commun. En effet, contrairement à plusieurs jeux de la sorte c’est vos décisions au fil de votre quête qui détermineront votre « voie ». On pourrait en quelque sorte associer les voies à des clans ou des races, mais je vous expliquerai pourquoi il n’en est pas tout à fait ainsi. En tout, le jeu comprend 3 grandes voies : la voie Pagan qui fait appel aux forces des ténèbres, la voie impériale qui elle s’oriente vers la lumière, Dieu et finalement, la voie de la Renaissance qui vous demandera une gestion beaucoup plus stricte de vos ressources, mais vous récompensera en terme de technologie. Mais en plus de ces trois voies, on retrouve deux autres voies qui sont une combinaison des trois premières, soit la voie de la Renaissance-Impériale et la voie de la Renaissance-Pagan. Ainsi, étant donné que vos décisions influencent l’histoire et votre voie, le jeu comprend donc cinq fins différentes. En mode multijoueurs c’est vos choix de bâtiments qui vous orienteront, c’est donc dire que tous les joueurs commencent au même stade à ce mode et pourront prendre des chemins technologiques radicalement différents.

Graphiquement, le jeu est très respectable, offrant une bonne qualité graphique et beaucoup de détails et d’unités à l’écran (jusqu’à 400 soldats peuvent garnir votre armée). Par contre, cette qualité à un prix et le moteur graphique doit être supporté par un véloce processeur, malgré que ceux qui possèdent des configurations plus modestes pourront toujours diminuer drastiquement le niveau des détails afin de jouer d’une manière convenable. Curieusement, on a permis au joueur de s’approcher très près du sol afin d’admirer les objets dans leurs moindres détails, mais le problème est que ce zoom révèle par le fait même la pixelisation des textures du sol. La trame sonore, quant à elle, est sans aucun doute l’un des points forts du jeu. C’est que celle-ci est riche, convaincante et colle à l’ambiance médiévale fantastique du jeu. Même les effets sonores semblent avoir bénéficié d’un traitement spécial, car ils sont teintés d’un réalisme. Cependant, malgré une succulente musique d’ambiance, il arrive qu’elle s’arrête brusquement ou démarre de la même façon, ce qui casse un peu le rythme.

Mentionnons aussi la simplicité à opérer Warrior Kings. En effet, on a épuré au maximum le jeu de tout menu, sous-menu ou options difficilement accessibles. Tout ce fait à l’aide de la souris et des deux boutons. La gestion des troupes est tout aussi facile, car on peut regrouper les soldats de mêmes types en groupement et les contrôler comme s’il était une seule unité. Il s’agit d’une excellente idée, mais qui comporte quelques désavantages. Le premier révèle un problème d’intelligence artificielle très flagrant : les unités ont de la difficulté à emprunter des chemins trop étroits pour le groupe au complet. Résultat : ils passent par des chemins qu’on aurait peine à imaginer tant ils semblent complexes! Mais avouons le, peu de jeux de ce genre ont réussi l’exploit de donner assez d’intelligence à leurs unités pour qu’elles se comportent de manière convenable dans ces situations. Notons aussi l’aspect très important des formations, car en plus de regrouper vos unités semblables en groupes, vous devez gérer leurs formations afin d’être le plus efficace possible. Ainsi, une formation en rang s’avérera plus rapide en terme de déplacements, une formation en triangle répartira les dommages subis par le groupe d’une façon plus uniforme, etc.

Une chose manque cruellement au jeu : un mode escarmouche. C’est qu'on n'a pas cru bon d’inclure dans le jeu la possibilité de se mesurer à l’ordinateur dans un match un contre un. Ceci est quelque peu décevant surtout lorsqu’on sait que la portion multijoueurs demande une connexion à haut débit pour pouvoir y jouer sans temps de latence trop élevé. Cependant, quelques rustines futures devraient améliorer l’optimisation des échanges via Internet. Bref, Warrior Kings innove dans le genre et offre un bon divertissement que les fans de jeu de stratégie en temps réel devraient bien apprécier.




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