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Sélection de jeux GBA

Un des pionniers des jeux FPS d’aujourd’hui, Doom, fait le saut avec une grande aisance sur le GameBoy Advance de Nintendo. Ce jeu, qui a maintenant presque 10 ans, roule facilement sur la puissante quincaillerie du GBA. L’histoire de ce jeu est somme toute très simple : sur la colonie militaire martienne Phobos, des monstres ont détruit toute la population humaine. Un seul Marines est épargné, et vous devrez donc prendre le rôle de ce quelconque soldat et exterminer toutes les bestioles. De ce côté, les jeux n’ont pas évolué tant que ça et plusieurs autres jeux du genre ont encore moins de sauce pour faire avancer l’histoire. Puisque c’est un port du PC, c’est à se demander si tout a été gardé intact. Heureusement pour les nostalgiques, cette version ressemble à 90% près à l’originale. Vous avez donc 24 tableaux à explorer, sur les 27 que comprenait la version PC. Vous aurez évidemment à votre disposition un arsenal impressionnant (8 armes) pour tout faire sauter sur votre chemin. Au niveau des contrôles, le tout se manie relativement bien et vous n’aurez généralement pas de difficulté à affronter les ennemis sans trop vous faire cribler de balles. Doom avait été conçu pour jouer avec le clavier, alors la souris ne vous manquera pas. Les FPS ont beaucoup évolué et nous sommes maintenant habitués à des jeux plus intenses. Visuellement, le jeu se fait vieux et vous trouverez probablement que c’est très pixélisé et parfois flou. Les graphiques n’ont pas été retravaillés et c’est dommage puisque le GBA peut pousser plus fort que ce que lui demande Doom. La musique MIDI vous fera grincher des dents et les bruitages sont horribles, mais c’est Doom, et ceux qui voudront bien se procurer le jeu vont le faire pour le plaisir de le redécouvrir. Ce qui est si plaisant dans Doom, c’est la jouabilité. Les tableaux sont ingénieusement conçus, remplis de monstres (7 différents) et de pièces secrètes. C’est peut-être un shooter moyen sur GBA, mais avec le deathmatch en multi joueurs (plusieurs cartouches nécessaires) et le mode co-op, la durée de vie se voit nettement améliorée.

Alors qu’on sait maintenant que le GBA peut arriver à produire des environnements 3D en utilisant diverses techniques peu gourmandes pour le processeur, ça ne veut pas dire que tous les jeux en 3D, principalement les FPS, seront de qualité. Majesco nous livre ce qui semble être un clone peu original de Doom. Il n’y a rien de mal à vouloir émuler un classique, mais il faut tout de même apporter quelque chose de nouveau au jeu, ce que Dark Arena ne fait pas. Vous devrez donc faire le ménage du centre militaire Dark Arena après que des expériences génétiques pour produire des soldats mutants aient mal tournées. Vous êtes le seul survivant d’une escouade envoyée pour réparer les dégâts. Vous devrez échapper aux monstres puisqu’une bombe nucléaire a été activée. 20 missions vous placeront dans diverses situations embarrassantes, c'est-à-dire contre une armée de mutants débiles. Bien que cette nouvelle génération de FPS sur GBA soit intéressante à plusieurs points de vue, les adversaires sont généralement très limités dans leurs stratégies et, dans Dark Arena c’est particulièrement ridicule. Pour le reste, le but de ce jeu, tout comme pour Doom : recherche de clés, pièces secrètes, armes puissantes et carnage à chaque pas. Bien que les visuels soient colorés et la conception des tableaux intéressante, le tout est souvent flou et le draw-in limite beaucoup trop la vue au loin. Vous devrez souvent chercher les portes qui se fondent dans les murs. Le jeu souffre de ralentissements à l’occasion et, lorsque vous approchez trop des monstres, la pixellisation les rend méconnaissables. Au niveau du contrôle, c’est assez similaire aux autres FPS et vous ne devriez pas avoir de difficulté à jouer. Les boutons L+R permettent d’effectuer des mouvements latéraux, comme dans tous les FPS sur GBA. La musique est peu inspirée et n’est pas très entraînante. Les sons sont généralement peu remarquables, voir étouffés. Il est vrai que le GBA a des limites au niveau du son, mais là elles ne sont pas du tout atteintes. Il ne faut qu’écouter ce que fait Nintendo pour voir que ça peut être mieux. Comme tous les autres FPS sur GBA, vous pouvez vous lancer à 4 dans le deathmatch (plusieurs cartouches requises). Seulement 5 tableaux sont disponibles, contrairement à Doom qui recycle tous les tableaux du jeu. Dark Arena n’est pas très original, mais si vous adorez les FPS, c’est un autre jeu à essayer.

Plusieurs sites ont réduit Ecks vs Sever au rôle de simple clone de Doom, ce qui ne pourrait pas être plus loin de la réalité. Si vous cherchez un FPS original, qui prend une approche différente au genre tout en offrant des visuels incroyables, Ecks vs Sever est pour vous. Vous aurez le choix de prendre le rôle de l’un ou l’autre des deux protagonistes. L’un est un agent du FBI et l’autre une criminelle. Les 12 missions du jeu peuvent donc être jouées des deux points de vue, une variation intéressante pour le genre. Les missions sont donc adaptées pour les deux personnages, dans un cas vous serez plus souvent à la chasse, et dans l’autre pourchassé. Le moteur 3D basé sur le raycasting fonctionne excessivement bien sur le GBA. C’est peut-être bien les graphiques les plus poussés sur la petite console de Nintendo jusqu’ici. Le moteur reproduit divers lieux avec réalisme, trait absent de la majorité des jeux GBA qui sont presque toujours cartoon et excessivement colorés. Bien que les textures soient limitées, au niveau de la conception de tableau nous avons droit à beaucoup de créativité. L’animation des ennemis est de loin supérieure aux autres FPS sur GBA, et plusieurs objets s’animent lorsque vous les tirez. Le contrôle est assez précis malgré que les mouvements latéraux soient beaucoup trop grands pour être utiles. Avec la grande variété d’armes, vous aurez beaucoup de plaisir à explorer les stratégies possibles. J’ai surtout aimé le sniper qui offre un zoom incroyable pour une console portable. C’est un feature très réussi, tout comme les lunettes pour la vision de nuit. Au niveau du son, là, ça fait pitié. Malheureusement, le moteur graphique du jeu demande trop au CPU du GBA et le développeur a dû laisser tomber complètement la musique du jeu. Il y en a dans les menus et c’est tout. Les bruitages sont corrects, heureusement, mais l’ambiance est tout de même un peu diminuée sans musique. Là où le jeu compense, c’est dans le multi joueur (plusieurs cartouches requises). En jouant les missions solos du jeu, vous pouvez déverrouiller des tableaux supplémentaires pour le multi joueur. Le jeu offre du deathmatch et un mode original où vous devez trouver les pièces d’une bombe. Le seul manque c’est qu’il n’y a pas de bots dans les modes en multi joueur. Contrairement aux autres FPS, Ecks vs Sever nous donne l’impression que le jeu est beaucoup plus original et créé pour le GBA en particulier. C’est un excellent jeu que je recommande aux fans des FPS.

Alors que tous les joueurs attendent un jeu Mario original pour le GBA depuis sa sortie à l’été 2001, Nintendo continue dans sa lancée en offrant un deuxième port, cette fois de Super Mario World qui avait vu le jour sur SNES. Une fois passé par-dessus cette déception, c’est un extraordinaire jeu que Nintendo nous livre et qui pousse encore une fois plus loin les limites du GBA. Avec Super Mario World: Super Mario Advance 2, vous recevez pas moins de 96 tableaux qui peuvent être joués avec 2 personnages, soit Mario et Luigi. C’est donc une surprise de voir Luigi s’insérer dans cette aventure qui était jusqu’ici unique à Mario. Les deux personnages ont donc des contrôles légèrement différents, Luigi étant un peu plus flottant, idéal pour les tableaux avec des grands sauts. Comme toujours, vous devrez sauver la Princesse Peach du vilain Bowser qui la garde prisonnière sur Dinosaur Island. Le jeu reproduit très fidèlement la version SNES à tout les niveaux, la seule complication étant au niveau de l’écran GBA qui est moins haut, ce qui rend certains tableaux plus verticaux difficiles. Le design des tableaux, une des forces de Nintendo, a conservé toute sa fraîcheur et son originalité. Comme toujours, vous aurez les champignons, les fleurs magiques et la capacité de voler avec un bon élan. Mais là où Nintendo change le jeu, c’est en nous offrant Yoshi. Vous pourrez faire éclore Yoshi, et le monter comme un cheval. Il vous permettra de sauter sur la tête des ennemis qui normalement vous blessent, d’avaler les ennemis et de crasher du feu. En déverrouillant les niveaux du Road Star, vous pourrez même trouver des Yoshis de différentes couleurs et ayant différents pouvoirs. À l’audio, c’est du Nintendo classique et le GBA reproduit relativement bien la trame sonore de la version SNES. J’ai bien l’impression que c’est du côté visuel que le GBA va pousser plus loin puisque l’audio semble toujours être limité. Peu importe, Nintendo nous offre une aventure incroyable, une des meilleures à voir le jour sur SNES et peut-être bien le meilleur Mario jamais. Par contre, Nintendo nous offre le même Mario Bros qui avait été offert avec Super Mario World l’été dernier. Bien qu’intéressant, il aurait été mieux de nous offrir autre chose. Cela dit, si vous cherchez un jeu de plate forme, Super Mario World: Super Mario Advance 2 offre de loin la meilleur durée de vie avec ses 96 tableaux. Le jeu vaut bien le coût d’achat, contrairement à beaucoup de jeux.

Les fans de Sonic savant qu’ils vont devoir s’habituer à le voir sur des consoles qui ne sont pas fabriquées par Sega. Le petit Sonic fait merveilleusement bien le saut sur GameBoy Advance et malgré que le jeu ne soit pas très innovateur, nous y retrouvons tout le plaisir de faire aller Sonic à des vitesses incroyables. Cette fois, vous aurez droit à 6 mondes offrant 12 tableaux en tout (4 tableaux sont cachés). Bien que les univers soient recyclés, la conception des tableaux est nouvelle. Pour explorer ces tableaux, vous pourrez profiter des 4 personnages offerts par Dimps, chacun ayant des manœuvres et un contrôle légèrement différent. Le jeu utilise principalement le moteur utilisé sur Genesis, apportant du même coup plusieurs nouveautés développées pour Sonic depuis sur Dreamcast. Les premiers niveaux sont donc assez simples d’approche et encouragent surtout la vitesse. C’est un jeu de plate forme à défilement horizontal et le jeu offre une animation rapide, constante et parfois étonnante. Les visuels sont colorés, bien définis et variés. Tout au long des tableaux, vous aurez à accumuler des anneaux. Aussitôt qu’un ennemi vous touche ou que vous heurtez des piques, vous perdez tous les anneaux. Il faut alors se dépêcher à les récupérer. Tant et aussi longtemps que Sonic (ou les autres personnages) ont en main un anneau, ils ne peuvent pas mourir, c’est donc important de toujours en avoir. Les contrôles répondent bien, et c’est important puisqu’à la vitesse où le jeu défile parfois, ça prend beaucoup de précision pour éviter les obstacles et ennemis. Au niveau sonore, la musique sonne bien et le tempo favorise la rapidité. Les bruits sont corrects et c’est surtout le son des anneaux qui plaît beaucoup. Bien que 12 tableaux soit peu, le jeu offre d’autres bonbons. Tout d’abord, vous pouvez élever des créatures virtuelles dans le mini Chao Garden. Ces mêmes créatures permettent une interaction avec la GCN en vous permettant de transférer les créatures pour les faire courir dans le mode Chao Races de Sonic Adventure 2 Battle. Dans les Chao Garden, vous pouvez aussi jouer à des minis jeux, quoique très simplistes. C’est donc un excellent jeu de Sonic, et rareté sur GBA, il n’offre aucun mode en multi joueur. Cela dit, si vous aimez Sonic et les jeux de plate forme, c’est un excellent choix.

Bien que conçu un peu comme un jeu de plate forme, cette incarnation de Spyro se veut plus une aventure, tout comme l’était Season of Ice sur Playstation. Digital Eclipse y va donc d’une tentative osée, en offrant une vue isométrique tout comme THPS2 sur GBA. L’effet est intéressant, malgré qu’en bout de ligne le jeu souffre des limitations de cette vue sur la petite console. À la base, le jeu vous offre plus de 20 tableaux originaux, quelques minis jeux et la possibilité de sauvegarder une seule partie sur la batterie. Vous partez donc à l’aventure, à la recherche de fées qui sont prisonnières dans la glace. Elles ne sont pas toutes faciles à trouver et vous devrez même interagir avec des NPC pour acquérir certaines d’entre elles. Visuellement, Spyro se joue donc d’en haut. Mais avec la grosseur d’écran du GBA, ce n’est pas toujours évident de se déplacer dans le simili-3D. Ce qui rend le tout si difficile, c’est qu’avec cette vue les dénivellations sont très difficiles à percevoir et vous ne savez donc pas toujours s’il faut sauter ou pas. Puisque Spyro doit souvent sauter et planer, ça peut être frustrant. Au-delà de ce défaut, les tableaux sont jolis et colorés. L’animation est fluide et les visuels défilent bien à l’écran. Les contrôles répondent bien et c’est plutôt le moteur graphique qui complique les mouvements plutôt que les manœuvres disponibles. C’est appuyé par une bande son inspirée des jeux Playstation et c’est généralement bien fait. Les sons sont aussi bien numérisés. Ce qui aurait pu rendre le jeu plus facile et intéressant, c’est l’ajout d’une carte pour chaque tableau. Car vous aurez souvent à revenir sur vos pas, à la recherche du chemin manqué ou de tel ou tel item. Vous devrez donc être très minutieux dans votre exploration. Pour compléter le tout, Digital Eclipse a inclus plusieurs minis jeux qui apportent une variété bienvenue. Alors que l’aventure est suffisamment longue, c’est à souhaiter que le prochain Spyro sera retravaillé pour améliorer les quelques défauts qui ternissent un jeu d’aventure qui est tout de même bien intéressant et de qualité. Si vous aimez Spyro, les aventures simples d’approche et les jeux de plate formes, Spyro the Dragon : Season of Ice répondra bien à vos attentes.




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