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Airblade, MotoGP 2 et Victorious Boxers

La plupart des joueurs se contentent de rouler par terre, mais certains prendront plaisir à flotter dans Airblade. Criterion Games nous avait déçu avec TrickStyle, un jeu de course qui utilisait aussi un hoverboard. Cette fois, le développeur améliore grandement son offrande en laissant de côté les éléments de course. Le jeu met en valeur le moteur graphique Renderware, qu’il développe lui-même et qui a fait ses preuves dans GTA3 et THPS3. Le cœur du jeu prend forme dans le Story Mode. Ethan Palmer, un excellent skateboarder, sera mêlé aux intrigues des ses amis. Tout le brouhaha commence lorsque Oscar, son pote, quitte son emploi avec un objet précieux qu’il a développé, le Airblade. Son employeur désire faire disparaître le Airblade puisqu’il prouve qu’il est possible de créer une forme de transportation, qui puise son énergie des champs gravitationnels, qui sont inépuisables. L’intrigue est pour le moins faible et c’est ainsi que vous serez pourchassé par les fiers à bras de la grosse multinationale.

Le jeu se déroule donc dans 6 tableaux qui présentent une série d’objectifs à accomplir. Ces objectifs défilent un après l’autre et vous devez accomplir ce qu’on vous demande avant de passer à la prochaine étape. Ça devient donc extrêmement linéaire alors que le jeu serait beaucoup plus plaisant si les objectifs étaient non séquentiels. Ce qui est le plus désolant dans cette approche c’est que, pour passer un tableau, il faut réussir tous les objectifs dans un laps de temps chronométré. Ça veut donc dire que vous aurez à recommencer à plusieurs reprises un tableau avant de trouver comment enchaîner tous les éléments correctement. Au niveau du contrôle, ça se présente sensiblement comme Tony Hawk’s Pro Skater 3. Quelques différences sont à noter puisque le Airblade flotte. Par exemple, vous n’avez pas nécessairement à faire de Oli pour partir un trick. Dans Airblade, le X sert à sauter, le Δ à faire des grinds, le ڤ permet d’effectuer des flips et le O des grabs. En complément, le R2 permet d’utiliser du turbo pour accélérer, le L2 de freiner et R1/L1 pour faire des 180 avec la planche. Évidemment, dans les airs il est parfois possible de faire des tricks et même des Big Air tricks. Tout comme Tony Hawk, il est aussi possible de faire des combos. Généralement, le tout répond très bien quoiqu’il soit nécessaire de s’habituer à la physique particulière du jeu. Les chutes sont assez rares mais sont tout à fait possibles. J’ajouterais qu’un peu plus de vitesse aurait été apprécié car on a souvent l’impression de faire du sur place.

Bien que le jeu offre plusieurs modes, ce qui est difficilement acceptable c’est que le mode Story doit être terminé avant d’accéder à plusieurs éléments importants aux autres modes. Le jeu offre le Freestyle et le Score Attack en solo, de même qu’un mode d’entraînement. En mutli joueur, vous avez droit à Score Attack, Trick List, Ribbon Tag, Show Off et Party Mode. Bien que les modes soient intéressants, le jeu roule beaucoup moins vite en écran divisé qu’en solo. C’est dommage puisque les modes sont plaisant, surtout le jeu de tag. Le party mode est bien puisque c’est un tournoi pour 8 joueurs. À chaque ronde, le joueur ayant fait le moins bon pointage est éliminé, jusqu’à ce qu’un vainqueur soit élu. Visuellement, Airblade se compare bien à la version PS2 de THPS3 et à GTA3. Les environnements sont vastes et la modélisation est bien réalisée. Les textures sont un peu ordinaires mais c’est compensé par un travail d’éclairage de qualité qui ressort surtout lorsque c’est la nuit. Les personnages sont très bien animés et les enchaînements de mouvements se font en toute fluidité. Ce n’est donc pas un jeu époustouflant, mais c’est joli et le travail est appréciable. Les cinématiques sont moins bien étoffées mais, puisqu’elles sont assez courtes et ne servent qu’à faire avancer l’histoire entre tableaux, c’est pardonnable. Les cinématiques utilisent quelques effets intéressants, surtout un moiré, pour réduire l’aliasing. À l’audio, on reste à un niveau acceptable et les 8 pistes originales sont de qualité. Le nombre est beaucoup trop peu par contre et ça enlève donc le plaisir de jouer aux autres modes du jeu. Les voix sont assez bonnes, quoique les dialogues soient assez médiocres.

Si vous êtes un peu tanné de THPS3 ou de Dave Mirra Freestyle BMX 2, vous pouvez donner une chance à Airblade. La profondeur est moins grande, le contrôle moins bon et l’histoire tirée par les cheveux, mais Airblade offre une variante intéressante au genre. Le moteur graphique Renderware est bien utilisé et l’animation excellente. Ne vous attendez pas à passer 40 heures devant ce jeu, mais une location d’une fin de semaine peut s’avérer gratifiante. Criterion Games a fait beaucoup de chemin depuis la version précédente et, s’ils continuent, le prochain jeu risque d’être de taille pour affronter Tony Hawk. Il faudra par contre ouvrir le jeu car la linéarité empêche d’apprécier l’expérience originale de voler sur un airblade.


Au lancement de la Playstation 2, Namco nous a offert MotoGP, un jeu de course de moto qui arrivait à bien représenter ce sport. Un peu plus d’un an plus tard, Namco revient avec une version à jour du jeu. On a retouché ici et là le moteur graphique, doublé le nombre de pistes et fait plusieurs ajouts qui font de MotoGP 2 la meilleure offrande dans le genre. MotoGP 2 reproduit 10 des 16 courses du Dorna 2001 500cc Grand Prix. Les 5 circuits ajoutés à cette version sont Catalunya, Assen, Le Mans, Mugello et Sachsenring. Le mode Arcade vous permet de vous lancer immédiatement contre 20 coureurs. Vous pouvez apporter plusieurs ajustements pour mieux apprécier l’expérience et l’adapter à vos goûts. Le Time Trial vous offre évidemment de faire des tours contre la montre alors qu’un mode Challenge vous pousse à vaincre les 70 défis proposés. En les terminant tous, vous aurez accès au mode Legends qui vous donne le droit de courir contre 5 légendes du sport : Kenny Roberts Sr., Freddie Spencer, Kevin Schwantz, Wayne Rainey, et Michael Doohan). Ces 5 coureurs seront aussi accessibles dans les modes Arcade et Time Trial.

Le championnat vous permet de simuler plusieurs saisons consécutives. Au départ, vous avez le choix entre trois équipes. Avant chaque course, vous pouvez faire une session de pratique qui vous aide à apporter des ajustements à votre bolide (transmission, accélération, freins, pneus, conduite). Vous devez ensuite vous qualifier et faire la course. Après une saison complète, il vous sera possible de changer d’équipe si vous avez atteint les exigences (nombre de points au classement, podiums) demandées par chaque équipe ou rester avec la même équipe. Le vainqueur sera élu après 5 saisons, alors il faut bien choisir son équipe pour s’améliorer à chaque saison. Le jeu offre trois niveaux de difficulté et l’option simulation, pour ajuster la force des adversaires et le réalisme de la conduite. Lorsqu’on active la simulation, les motos sont beaucoup plus sensibles et réactives à votre conduite. Ces bombes sur deux roues roulent à des vitesses incroyables et le danger les attend à chaque virage. C’est donc très important de freiner au bon moment, d’accélérer doucement en sortant des virages serrés et de pousser à fond aussitôt qu’une ligne droite se présente. Le jeu calcule tout, que ce soit le verrouillage des freins, le survirage des roues et les dérapages contrôlés ou non. La vibration de la manette dual shock ajoute au réalisme, surtout dans les bacs de sable. Le jeu se contrôle donc très bien et on peut généralement éviter les accélérations en saccades puisque les boutons analogiques du dual shock sont suffisamment sensibles au toucher.

Le jeu utilise un moteur graphique performant qui offre des visuels pour le moins réalistes. Cette version du jeu ajoute des conditions météorologiques ajustables. Vous pouvez donc décider si vos courses sont sous le soleil ou la pluie. À cet effet, il faut féliciter le développeur puisque le jeu sous les grosses gouttes est fort bien réussi. La pluie frappe le casque du coureur et la piste, pour créer un effet photo réaliste (à l’occasion). Si vous avez activé le mode simulation, rouler sous la pluie se révèle un bon défi. La modélisation des motos et des coureurs est juste et l’animation des coureurs a été améliorée. Voir un adversaire se retourner pour voir si vous êtes proche apporte une touche sympathique au réalisme. Les reprises montrent bien les qualités et défauts du moteur. Le photo réalisme n’est pas du tout aussi bien étoffé que dans GT3, mais le rendu est hônnete. Appuyé d’une bande son avec un tempo rapide, le plaisir de courir est plus qu’acceptable, même si la musique n’est pas très originale.

Si vous cherchez un jeu de course sur deux roues, MotoGP 2 fait très bien le boulot. Avec 10 circuits, plusieurs modes et 39 motos, vous en avez pour votre argent. Le moteur graphique offre une expérience visuelle plus qu’acceptable et le travail pour bien rendre la pluie est superbe. Alors que la musique déçoit un peu, les bruitages des motos accentuent le réalisme. La prise en main est excellente et, en quelques minutes, le joueur moyen pourra se battre pour un podium. Avec des améliorations en tous points par rapport au premier MotoGP, cette version rehausse la barre, et les attentes pour la prochaine version seront donc plus grandes. En attendant, MotoGP 2 est un jeu de moto solide qui apportera beaucoup de plaisir aux amateurs de la course en moto.


La boxe reste la dernière forme de violence que la société tolère et apprécie. Après tout, ils portent des gants ! Mais transposer ce sport sur console semble être un défi de taille. Les jeux sont rares et rarement bons. Trouver l’équilibre entre la simulation et l’arcade nécessite un travail minutieux que le développeur japonais New Corporation a parfaitement maîtrisé pour nous offrir Victorious Boxers. usqu’ici, vous aviez le choix entre Ready To Rumble Boxing et Knockout Kings, deux jeux sympathiques qui n’arrivaient pas à traduire toute la complexité, la fluidité et l’art de la boxe. Victorious Boxers utilise une approche particulière et réussit avec succès à offrir de la boxe à partir de personnages tirés d’un manga ! Soyez rassuré, le jeu ne souffre pas de ces racines particulières, au contraire, il a son charme unique qui le diffère des autres jeux de boxe. Pour avoir joué d’innombrables heures à Mike Tyson’s Punchout, les personnages un peu cartoon n’ont rien de mal. Et dans ce cas-ci, ce ne sont que les personnages qui sont loufoques, puisque la boxe est au rendez-vous.

Contrairement aux autres jeux de boxe, Victorious Boxers n’a que deux modes. Le cœur du jeu se déroule dans le Story Mode et c’est là que vous aurez à affronter vos adversaires. Vous prendrez donc le rôle de Ippo Makunouchi, un jeune boxeur qui devra monter les échelons pour devenir champion. Avec ses airs de Rocky, Ippo part de très loin. Au départ, il s’initie à la boxe pour cesser d’être victime des mauvais traitements des malfaiteurs à son école. Vous découvrirez qu’il a du cœur, une solide droite et beaucoup de rapidité, et que les adversaires sont nombreux et coriaces. Après chaque victoire, les personnages deviendront disponibles dans le mode VS Game. Le jeu compte 44 boxeurs dans trois catégories de poids. Chacun offre un défi particulier et vous affronte avec un arsenal différent. Là où Victorious Boxers marque des points, c’est avec son système de combat. L’utilisation de la manette dual shock est exceptionnelle. Ce qui est si ingénieux c’est l’utilisation du bâton analogique gauche pour contrôler à la fois les déplacements et les esquives défensives du boxeur. Lorsque vous bougez le bâton au maximum le personnage se déplace alors que les mouvements légers (1/2 et moins) permettent des esquives. Au départ c’est un peu difficile à maîtriser mais lorsqu’on réussit à effectuer les mouvements désirés, le système se révèle extrêmement intuitif et performant. Ça permet de contrôler les mouvements et les attaques simultanément. Le résultat permet donc de boxer comme il n’a jamais été possible de le faire dans un jeu vidéo.

Pour les frappes, vous pouvez effectuer des coups droits (Δ, ڤ), des crochets (X, O) et un grand nombre de coups avec les boutons R1, R2, L1, L2 en combinaison avec les boutons Δ, ڤ, X, O. Puisque vous contrôlez tous les mouvements avec le pouce gauche, ce n’est pas du tout difficile d’effectuer des enchaînements en se déplaçant. De plus, un système de verrouillage s’assure que le boxeur reste généralement face à l’adversaire. Il peut arriver qu’un bon coup ou un déplacement vous tourne de côté mais c’est relativement rare et, puisque ça arrive dans le vrai sport, il faut le gérer. Plusieurs autres facteurs entrent en ligne de compte. Lorsque vous frappez, la rotation du corps, l’angle du coup et les combinaisons affectent l’efficacité. Il faut aussi considérer la fatigue de votre boxeur et de l’adversaire. À ce sujet, vous devez vous fier aux réactions des boxeurs pour savoir comment ils se sentent puisqu’il n’y a aucun indicateur sur l’écran. Après plusieurs coups successifs, il est possible que votre boxeur soit beaucoup moins efficace et rapide. Ça prend donc beaucoup de stratégie et d’habileté pour réussir à gagner contre les meilleurs boxeurs. Ce qui risque de déplaire le plus aux amateurs occasionnels du sport, c’est la présentation du jeu. Visuellement, le jeu n’arrive pas à impressionner avec son style dépouillé et typiquement japonais. Bien que les boxeurs soient bien proportionnés et dessinés, les textures et modèles 3D sont loin d’être au niveau actuel, appréciable dans d’autres jeux de sport. Les textures sont minimalistes, tout comme le sont les décors et les cinématiques. Heureusement, une grande variété d’angles de caméras permet de combattre dans les conditions idéales et le manque de finesse n’entrave en rien le moteur graphique qui roule sans failles. Au niveau audio, ce n’est guère mieux et les quelques trames sonores et bruitages ne servent qu’à encadrer les combats de façon générale. Il faut lire les dialogues qui n’ont rien de littéraire, et la musique aurait pu être en midi.

En bout de ligne, ce jeu se concentre sur une chose, permettre une expérience de boxe crédible et complète. Et je peux vous dire que là, il réussit. Malgré quelques imperfections, c’est le premier jeu à bien réussir à simuler la boxe. Avec une petite touche arcade ici et là, c’est un jeu exigeant et accrocheur. Ses deux modes sont étoffés et le jeu offre énormément de profondeur avec ses 44 boxeurs originaux. Le graphisme aurait pu être plus beau, la musique plus dynamique et variée, il aurait pu y avoir des boxeurs connus, mais malgré tout cela, c’est un excellent jeu de boxe. Simplement dit, Victorious Boxers devient la référence en boxe et ses adversaires sont KO.





Liens

Airblade (Site officiel)
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MotoGP 2 (Site officiel)
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Victorious Boxers (Site officiel)
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