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Dark Summit, Transworld Surf, MX 2002

Depuis l’avènement de Tony Hawk sur nos consoles et ordinateurs, les jeux de sport extrême sont de plus en plus populaires. Que ce soit la planche à roulettes, la planche à neige, ou le bmx, toutes les raisons sont bonnes pour se lancer sur la piste, sauter le plus haut possible tout en réalisant les figures toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Ceci dit, j’ai l’impression que l'on commence à avoir fait le tour et que l’on répète un peu. Dans le fond, que cela soit sur une piste enneigée, sur le roulement d’une vague ou dans une cour d’école, le principe demeure sensiblement le même : prendre un bon élan, sauter et appuyer le plus rapidement possible sur les boutons afin d’effectuer les manœuvres souhaitées…

Dark Summit : cela prend beaucoup de culot, ou de confiance en soi, pour sortir un jeu de planche à neige sur Xbox, après l’excellent Amped. Du moins, un peu d’originalité. C’est ce sur quoi les gens de chez THQ et Radical Entertainment se sont fiés. À quoi bon se battre sur le même terrain, alors que la guerre est perdue d’avance ? Misons plutôt sur l’originalité, et rapprochons-nous un peu plus des jeux de plate-forme. Ici, pas de circuit mondial, pas de photographes et pas de médailles. Vous êtes plutôt situés dans un futur rapproché, genre Mad Max, et vous incarnez Maya, une jeune planchiste qui croit avoir trouvé, en les lieux du Mont Garrick, l’endroit idéal pour pratiquer son sport favori. Mais, c’est sans compter sur l’affable Chief O’Leary, qui n’a pas vraiment envie que vous alliez mettre votre nez dans ses affaires qui sont, disons-le, plutôt louches. En fait, le but du jeu est assez simple, vous devez effectuer certaines missions, sur les pentes, et lorsque vous les réussissez, des points de remonte-pente vous sont attribués. Vous pouvez vous servir de ces points pour grimper plus haut, jusqu’à ce vous atteigniez le sommet et que découvriez ce qu’il y a sur l’autre versant.D’entrée de jeu, le concept est plutôt intéressant et original. Les missions sont assez variées et vont de la poursuite à la réussite de sauts particulièrement difficiles.

La présentation est très moyenne et manque un peu de fini. Par contre, les menus sont assez simples de navigation. Vous n’avez, au début, que le choix d’une planchiste, en l’ocurence Maya, et c’est en effectuant certaines combinaisons de sauts que vous pourrez débloquer des costumes et des planches supplémentaires. La montagne est vaste, et agréable à explorer. Ce qui est intéressant, c’est la fonction qui vous permet de redémarrer une mission s’il nous est impossible de la réaliser, sans avoir à redescendre la piste au complet. Les contrôles sont simples et faciles à maîtriser, peut-être un peu trop au goût de certains. La planchiste, si on a moindrement le tour, se replace automatiquement en fonction de l’atterrissage, ce qui nous laisse nous concentrer sur le magnifique 1080 que l’on est en train de réaliser. En fait, il devient difficile de rater son coup, à moins de complètement manquer son saut.

Les graphiques sont bien, mais sans plus. Ils manquent un peu de raffinement. L’environnement est intéressant : il est composé de graffitis, de camions, de déchets radioactifs, etc. Les mouvements de la planchiste sont généralement fluides, et surtout complètement irréalistes. Dans ce cas-ci, ce n’est pas du tout un défaut, mais cela rajoute plutôt à l’esthétisme général du jeu. Par contre, le jeu rame parfois, et j’ai même cru remarquer certains ralentissements ce qui est presque impardonnable, lorsque l’on connaît le potentiel de la Xbox. Dark Summit est assez original pour compenser les petits manques, même s’il souffre un peu côté réalisation. Sans être un jeu génial et à posséder absolument, il peut être amusant pour les mordus du genre qui sont déjà las de Amped et qui cherchent quelque chose de différent, mais pas trop. Par contre, je vous suggère fortement de l’essayer avant de l’acheter.


Transworld Surf : les jeux de surf ne sont pas légion. Il n’y en pas des centaines, et j’ai comme l’impression que la difficulté à reproduire de façon convaincante les vagues, graphiquement et physiquement, n’y est pas pour rien. Mais bon, les jeux de sports extrêmes sont à la mode (lire se vendent comme des petits pains chauds), et les capacités de calcul de la nouvelle génération de console permettent enfin de se lancer dans l’aventure. Mais, ce premier véritable essai est-il convaincant ?

La présentation est bien amenée et, après une intro où l’on voit les meilleurs parmi les meilleurs, c’est à notre tour de se jeter, pardonnez le jeu de mot, à l’eau. Le choix des surfeurs est impressionnant, (treize sont disponibles), tout comme leur représentation graphique. Différents modes de jeu s’offrent à nous : le Pro tour, le Single Run, le Free mode et le multijoueur. Le but du jeu est assez simple : réussir une liste d’objectifs spécifiques à chacunes des plages où vous devez compétitionner. Il y en a neuf en tout, et c’est deux fois plutôt qu’une (jour et soir) que vous devrez essayer. Les points à réussir sont assez variés, et vont du combo à la libération de dauphins emprisonnés, en passant par les oiseaux que vous devez effrayer. Des défis intéressants, en perspective. Parce qu’en plus d’avoir à vous battre pour passer au niveau supérieur, vous devrez aussi entamer un pugilat contre les contrôles, qui ne sont pas toujours à la hauteur. Ceci, combiné au fait qu’il est souvent difficile de prévoir les vagues, fait en sorte que Transworld Surf est un jeu qui offre son lot de frustrations. De plus, le temps alloué aux combos étant, à mon avis, beaucoup trop long et permissif, donne l’effet contraire à celui escompté : au lieu de ramasser les points nécessaires, on se retrouve avec absolument rien parce que nous avons chuté 5 secondes après avoir réussi la dernière figure. C’est un cas pour lancer la manette dans le mur, je vous le jure ! (Ce que je n’ai évidemment pas fait, la console appartenant à Micro.Info.)

Là où le jeu prend de l’intérêt, c’est dans sa réalisation. Pour la première fois sur console, il est possible de voir des vagues qui ressemblent et agissent en tant que telles. Les lois de la physique ne sont évidemment pas respectées dans tous leurs détails, mais juste assez pour donner un semblant de réaliste. Chapeau à Angel Studio pour le bon travail, effectué de ce côté. Bref, Transworld Surf est un jeu intéressant pour ce qu’il apporte, mais un peu trop difficile pour être appréhendé par tous et chacuns. La courbe d’apprentissage est longue et fastidieuse, et il faut un intérêt marqué pour ce sport, si on veut en venir à bout. Malheureusement, n’ayant pas passé mon enfance sur les plages de Malibu ou d’Australie, remarquez que je ne m’en plaindrais pas, je n’ai pas l’attitude du surfeur qui, voyant pointer la vague au loin, se rue sur sa planche comme un singe sur sa banane.


MX 2002 : laissons maintenant de côté le charme bucolique de la montagne et le chaud soleil des tropiques et allons plutôt nous plonger le nez dans le royaume des moteurs deux-temps, là où ça sent l’huile, la graisse et la fumée ! Et non, je ne parle pas d’une roulotte à patates frites située quelque part sur le bord de la 132, mais plutôt de MX 2002, jeu mettant en vedette les merveilleux petits bolides sur deux roues que sont les motocross. Y a-t-il une vie après Motocross Madness ?La réponse à cette question n’est pas claire. Sans être un mauvais jeu en soi, MX 2002 laisse quand même perplexe, quant à sa profondeur.

Après une ouverture spectaculaire et un menu simplissime, il nous est possible d’entamer une carrière en commençant, bien évidemment, tout au bas de l’échelle. Nous devons donc faire nos classes sur des parcours plutôt douteux, avant d’accéder à la cour des grands ! Le jeu offre deux modes : les courses proprement dites, et les concours d’habiletés, dans lesquelles vous devez effectuer des sauts qui se veulent, espérons-le, spectaculaires. De plus, tout au long de notre cheminement sont parsemés différents tutoriels nous permettant d’améliorer notre conduite et qui sont contextualisés aux parcours. Cette façon de faire est plutôt agréable, car elle nous permet d’alterner entre la compétition et l’apprentissage, gardant, du même coup, notre attention. La conduite se fait toute en douceur et les contrôles répondent, dans l’ensemble, assez bien. Par contre, l’intelligence artificielle des autres coureurs laisse parfois à désirer. Ils sontà la fois trop agressifs et inconstants, mais encore une fois, beaucoup trop prévisibles dans leur ligne de course

Pour la réalisation, rien de bien extraordinaire. C’est bien, sans être épatant et les graphiques oscillent entre le semblant de réalisme et le raccourci. Certaines parties de la piste sont très bien rendues, mais il ne faut pas regarder trop loin avant de voir apparaître le bon vieux pixel. Là, par contre, où le jeu ne livre pas la marchandise, tient dans l’aspect sonore. Le ronronnement des moteurs n’est pas assez appuyé et certains effets sont franchement surfaits, surtout lorsque l’on compétitionne dans un stade. Disons que Pacific Coast Power and Light n’y est pas allé de main morte dans l’écho, ce qui devient franchement agaçant. La trame musicale laisse franchement à désirer : elle est répétitive à un point tel qu’elle tape un peu sur les nerfs. En fin de compte, MX 2002 n’est pas un mauvais jeu à proprement parler, mais souffre probablement d’un manque de temps et de ressources. Un peu plus de profondeur eut été souhaitable, alors que l’on se lasse assez rapidement. La réalisation n’est pas tout à fait à la hauteur et le jeu semble surtout bâclé. Mais, si on a rien de mieux à se mettre sous la dent, il repose quand même sur des bases assez solides pour au moins être essayé.





Liens

Dark Summit
Transworld Surf
MX 2002 featuring Ricky Carmichael