FIFA 2002 et NBA Courtside 2002

S’il y a un sport de plus en plus populaire au Québec et en Amérique du Nord, c’est probablement le soccer. Les Européens ont parti le bal il y a bien des années et la vague a maintenant rattrapé l’amérique. Ainsi, EA Sports nous présente encore cette saison, la nouvelle mouture de leur jeu de soccer sur la GameCube, soit Fifa 2002. D’entrée de jeu, on nous sert une belle séquence très rythmée basée sur le moteur graphique, histoire de nous mettre l’eau à la bouche. Évidemment, comme c’est dans les habitudes du développeur, le jeu contient une tonne d’équipe provenant d’une foule de ligues différentes, de quoi donner des mots de tête aux néophytes et fera le bonheur des amateurs. En fait, c’est plus de 400 équipes dans 16 ligues qui sont disponibles et si vous trouvez cela insuffisant vous pourrez toujours créer vos propres joueurs, vos équipes et même vos ligues et tournois personnels.

Bien sur la GameCube de Nintendo fraîchement débarquée donne les capacités techniques pour permettent un rendu des graphismes impeccables et Fifa en est un bon exemple. Chacun des joueurs est très détaillé et le visage de ceux-ci offre une palette d’expressions très larges et très réalistes. Cependant, on a abusé quelque peu des effets de réflexion et les joueurs paraissent de temps à autres comme étant très « plastiques ». Fait particulièrement ingénieux, l’équipe de développeurs a même trouvé un moyen de représenter la foule. Vous le savez probablement, recréer les milliers de spectateurs présents lors d’un événement sportif en 3D est pratiquement impossible, même avec les consoles de l’heure. Dans Fifa 2002, on a privilégié un modèle de foule en 2D, mais ce qu’il y a de particulier c’est qu’on lui a ajouté un effet de flou et on a animé les spectateurs d’une façon plus fluide que par le passé. Ceci donne le même effet que si vous regardiez une partie à la télévision. Cela rajoute un effet photo-réaliste très convaincant. Il ne faut pas oublier de mentionner que le jeu bénéficie d’une fluidité sans reproche et les reprises nous permettent de revoir les différents jeux en détails et d’admirer la qualité graphique. C’est sans parler de la quantité industrielle d’angles de caméra disponible qui vous permettront de bien choisir et de configurer à l’aide de zoom la façon dont vous préférez voir l’action. Au niveau du son et de la trame sonore, le nom de EA Sport n’est plus à refaire. Évidemment, ceux-ci ont les moyens financiers de mettre la main sur des chansons connues et très dynamiques. Cependant, si vous voulez en profiter pendant les parties vous devrez les activer, car par défaut elles ne le sont pas. Quant aux effets sonores c’est aussi très bien dosés, les bruits provenant du terrain sont très réalistes et la foule réagit en fonction de l’intensité de la partie.

Pour bien ressentir le plaisir d’une partie de soccer, il est primordial d’avoir une bonne prise en main et de manipuler facilement les différents joueurs sur le terrain. Malheureusement, bien que l’on déplace les personnages aisément et que ceux-ci répondent bien aux diverses manœuvres, on déplorera le choix des touches associées aux différents mouvements. En effet, ceux-ci sont placés étrangement, cela prend plusieurs heures avant de pouvoir démêler et utiliser efficacement les différents lancés. Malheureusement, les divers assistants présents dans le jeu pour faciliter la tâche au débutants s’avèrent inefficaces pour pallier à cette lacune. Cependant, comparativement aux versions précédentes de la série, les imperfections dans les lancers et le système de jauge de la puissance du coup rendent un réalisme rarement atteint dans ce type de jeu. Ainsi, ce n’est pas toutes les passes qui atteindront leur cible et si vous effectuer des lancers trop puissants il y a fort à parier qu’ils rateront leur but, donc tout doit être bien dosé pour réussir ses jeux.

Ce jeu de soccer se savoure idéalement entre amis, ainsi vous pourrez vous mesurer les uns contres les autres où tous contre l’ordinateur et sachez que ce dernier sera en mesure de donner du fil à retordre même aux joueurs les plus chevronnés. Du même coup, vous comprendrez que le jeu, même seul, se révèle être très bien calibré (selon le mode choisi évidemment) et rare sont les faux pas des joueurs adverses. Pour le premier jeu de soccer sur la nouvelle console de Nintendo, c’est un grand départ. Le jeu est très fidèle à la réalité et donne une excellente sensation de jeu. Toutefois, la prise en main qui est à mon avis trop longue, gâche les premières minutes du jeu. Mais une fois l’étape de l’apprentissage des commandes passée, le jeu se révèle comme étant digne de la série Fifa d’EA Sports avec plusieurs nouveauté et des graphiques inégalés. Les amateurs de soccer y verront probablement un des jeux des plus aboutis et des plus matures.

Depuis 1998, le joueur de basket-ball Kobe Bryant s’est lié à l’équipe de Left Field Productions pour collaborer à la réalisation de jeux de basket-ball. Il y eu d’abord le décevant Kobe Bryant in NBA Courtside et le un peu plus abouti NBA Courtside 2 Featuring Kobe Bryant tout deux sur le Nintendo 64. C’est toujours ce même Kobe Bryant qui, aujourd’hui, casse la glace des jeux de basket-ball sur la GameCube dans NBA Courtside 2002. C’est donc à travers trois modes de jeux principaux qu’on vous offre d’incarner vos vedettes favorites de la NBA. Il y a évidemment le mode « Quick Play » qui vous permettra d’exécuter une partie sans tout le tracas d’une saison régulière, qui constitue le seconde mode qui n’a pas besoin d’être présenté. Mais en plus de ces deux derniers, il y a le mode « Arcade ». Celui-ci à ceci de particulier : vous jouez sur un toit d’édifice à trois contre trois. À peu près tout les slams dunks,… sont démesurément exagérés et donnent lieu à de superbes cascades qui seront très savoureuses à revisionner en ralentie et le système de pointage est légèrement modifier car vous pouvez récolter plus de point si vous effectuez votre lancer à partir de cercle qui apparaissent aux hasards sur le terrains.

Que dire de la prise en main, si ce n’est qu’on ne pouvait pas faire plus simple et efficace à la fois. D’ailleurs, je tiens à mentionner l’utilisation judicieuse du bâton analogique « C » pour faire les passes. Bien qu’il soit placé en retrait des autres boutons, il nous est possible d’effectuer, entre autres, des passes arrières particulièrement rapides et précises car vous n’avez pas à vous servir du bâton de déplacement pour viser comme c’est habituellement le cas. De plus, vous avez la possibilité de changer en plein match la stratégie d’équipe grâce à la croix de direction. Fini le temps où vous deviez mettre le jeu en pause pour choisir une stratégie différente, maintenant vous pouvez le faire rapidement et en pleine action. Pour ce qui est des autres commandes, tout est automatisé (ou presque) et cela nous permet de réalisé de beaux jeux simplement, par contre un peu plus de liberté n’aurait peut-être pas nuît, surtout lorsqu'on pense que certaines touches exécutent la même action.

Le jeu nous offre bien entendu la possibilité de créer nos propres joueurs en leur donnant l’image que l’on veut (laissant place à l’imagination bien sûr). En cour de saison vous aurez aussi l’opportunité d’effectuer des échanges ou de licencier des joueurs de votre équipe. Le titre inclus un système d’adrénaline particulièrement intéressant et auquel vous devrez attacher une certaine importance lors de parties. En effet, chaque point marqué ajoutera un certain pourcentage selon l’intensité du jeu exécuté. Ce qu’il faut savoir c’est qu’un haut niveau influencera énormément l’efficacité du jeu de vos coéquipiers. Ce sera donc à vous de vous assurer de soit abaisser le niveau d’adrénaline de l’équipe adverse ou encore d’augmenter celle de votre équipe, ceci vous aidera assurément à vaincre les opposants. La qualité graphique du jeu est plus qu’acceptable, les personnages sont détaillés et les visages des joueurs très fidèles à la réalité. Cependant, le point négatif à ce niveau est sans doute la qualité plus que douteuse de la foule. C’est que l’on a fait appel aux vieux personnages de cartons très peu animés et ayant autant d’animosité qu’une feuille de papier, c’est le cas de le dire. Dans NBA Courtside 2002, la trame sonore est excellente, mais par contre elle est peu présente durant le jeu, ceci aurait peut-être pu donner un peu plus de rythme et d’ambiance aux parties.

Malheureusement, malgré les divers points en sa faveur, NBA Courtside 2002 souffre de graves problèmes. La première chose qui saute aux yeux est sans aucun doute les mouvements très « cassés » et irréguliers des joueurs. On peu le percevoir particulièrement lors de la transition entre deux actions (ex. : course vs. lancer au panier). Ceci donne un aspect quelque peu saccadé et ne rend pas une bonne fluidité. Deuxième point négatif, l’intelligence artificielle qui manque grossièrement de travail. À plusieurs reprises lors d’une partie, les joueurs peuvent rester planté près du panier sans bouger alors que l’adversaire s’avance dangereusement et aura le champ libre pour marquer, ceci est évidemment très frustrant lorsque cela nous arrive. C’est sans parler des bogues franchement trop évidents qui viennent ajouter à l’impression de travail inachevé. C’est qu’il n’est pas rare de voir un joueur passé complètement à travers l’anneau du panier lors d’un superbe dunk (et qui peut être revisionné sous toutes ses coutures au ralentis) ou encore voir les joueurs entrer en collision et sembler être pris de convulsion avant de poursuivre leur mouvement.

Ainsi, malgré la notoriété du joueur de basket-ball, Kobe Bryant, sont apport dans le développement du jeu semble (encore une fois) s’être limité à l’exécution des captures de mouvements qui ont servi à animer les joueurs. Bien que le jeu offre certains éléments qui peuvent s’avérer très intéressants, celui-ci ne réussit pas à séduire dû principalement à ces défauts trop apparents. Ce qui aurait pu être un excellent premier jeu de basket-ball sur la GameCube se révèle n’être qu’un léger divertissement à consommer qu’en location et entre amis.

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