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NHL Hitz 20-02 vs NHL 2002

Oubliez le jeu scientifique, les belles passes, le jeu défensif serré et les sorties de zone toutes en douceur. C’est maintenant l’heure de NHL Hitz 2002 ! Le livre de règlements de la ligue nationale de hockey ? Pas besoin ! Aux douches les puristes, le hockey en est maintenant réduit à sa plus simple expression, merci à Midway. Et le pire dans tout ça ? C’est l’FUN quand même… Allez comprendre. En cette fin de semaine du match des étoiles et de tout son contingent de concours d’habiletés, Hitz 2002 tombe juste à point, surtout pour ceux qui ne veulent rien savoir de la trappe et des autres aléas défensifs, merci à Jacques Lemaire. Pour les autres qui n’auraient pas encore compris, NHL Hitz propose une version dépouillée de notre sport national, où on ne conserve que les éléments essentiels à un jeu d’arcade. Vitesse, beaucoup de buts spectaculaires, vitesse, mises en échec style «Slap Shot», vitesse, pas d’arrêts de jeu, sauf lorsque l’on marque un but et, ha oui, de la vitesse.

Côté jouabilité et présentation, le jeu est à la hauteur de ce qu’il représente : la prise en main est rapide et facile et les menus sont simples. En fait, ils n’ont qu’une fonction, vous amener directement sur la glace. Vous pouvez jouer une partie, de type hors-concours, un tournoi ou une saison complète, dans laquelle vous affrontez tour à tour chacune des équipes de la ligue nationale. Il est aussi possible de créer sa propre équipe et de l’améliorer au fil des parties, alors que des points sont attribués à vos joueurs au fur et à mesure qu’ils progressent. Quoi de mieux que de mettre sur pied sa propre équipe, partie de rien, et de l’amener en grande finale ? Il y a aussi plusieurs items qu’il est possible de débloquer tout au long de la saison. Alors que, normalement, l’ordinateur vous attribue des bonus, il faut, dans ce cas-ci, les acheter vous-même. On y retrouve les éternelles «grosses têtes», des patinoires plutôt extravagantes, des anciens uniformes, etc. Le seul défaut consiste en le fait qu’aucun système de statistique n’est proposé. C’est dommage, car il aurait été agréable de pouvoir comparer son équipe aux autres, surtout dans le cas des batailles et des mises en échec. De plus, différentes épreuves, de style concours d’habileté, vous sont proposées. Fait à noter, ces concours vous permettent d’améliorer concrètement votre jeu et, après avoir réussi la première série, vous remarquerez une amélioration sur la patinoire.

Sur la glace, l’arbitre ne sert qu’à une chose : rien ! Il n’y a pas de pénalités, ni d’arrêts de jeu, sauf lorsqu'un but est marqué. Et ça, croyez-moi, cela arrive souvent. En fait, cela doit être un peu déprimant d’être gardien de but et d’avoir un bon coup de soleil sur la nuque. Sur la glace, oubliez toutes notions de défensive, c’est du trois contre trois et la surface de jeu est, si on peut dire, beaucoup plus petite que le standard LNH. Alors, beaucoup de deux contre un, d’échapées, de lancers foudroyants et de cognages intenses. Et, lorsque votre équipe contrôle le jeu, elle s’enflamme, au sens figuré et réel, ce qui a pour effet d’augmenter les qualités de vos joueurs. Pour ce qui est de la réalisation, le jeu est aussi beau qu’il peut l’être, ce qui n’est quand même pas mal pour une version première génération. La Xbox en a dedans, et Black Box Games semble maîtriser chacun des aspects de la console. La foule est totalement modélisée en 3D, mais l’aréna est à l’image de la surface de jeu : beaucoup plus petit ! En fait, il n’est composé que de quatre rangés. Évidemment, avec seulement huit joueurs sur la patinoire, il va sans dire que ceux-ci sont très bien modélisés. La glace reflète parfaitement l’action et les effets spéciaux sont impressionants : lorsque les joueurs s’enflamment, ce n’est pas qu’à moitié !

Là où j’ai peut-être des petites réticences, c’est sur la durée de vie. En misant sur le côté arcade, Midway sacrifie quelque peu la profondeur et on a l’impression d’avoir rapidement fait le tour du jeu, surtout lorsque l’on joue seul. Si c’est le cas, il est peut-être préférable de le louer. C’est une autre histoire à deux ou à quatre joueurs, surtout si on a l’esprit quelque peu compétitif ! Bien réalisé et à la hauteur des attentes, NHL Hitz 2002 est assez solide sur patins, et travaille fort dans les coins. Il faut donner crédit aux joueurs, qui n’ont pas peur de donner leur 110% et de mettre l’épaule à la roue. C’est un jeu que je respecte beaucoup et je pense que c’est important !

Ha ! les traditions. Noël, les anniversaires, Pâques, les vacances de la construction, la Saint-Jean et NHL de EA Sports. Je me souviens encore de la version 1993, alors que le commentateur y allait d’un sympathique «Tonight from Quebec Coliseum, EA Sports presents the game between the Montreal Canadiens and the Quebec Nordiques». Maintenant, les Nordiques s’appellent l’Avalanche et Montréal croupit quelque part entre la huitième et la treizième position, se battant pour une place dans les séries. La ligue est composée d’équipes aux noms aussi originaux que les Trasher et le Wild, et… trève de nostalgie et cessons de disgresser ! Surtout lorsque l’on a entre les mains la version 2002 d’un des jeux de hockey les plus constants, toutes plateformes confondues (sauf la Dreamcast, évidemment, mais c’est une autre histoire !), et j’ai nommé NHL 2002.Après un départ très moyen sur PlayStation 2, en 2001, j’attendais avec une brique et un fanal cette toute première version à paraître sur la Xbox. Serait-elle truffée de ralentissements ? Je vais être franc, les programmeurs de EA Canada ont fait un excellent boulôt et appris à travailler très rapidement sur la console de Microsoft. Peut-être le fait qu’elle soit la petite sœur d’un PC ne nuit pas, mais il faut se rendre à l’évidence que la migration des jeux PC vers Xbox sera assez simple.

Du côté de la présentation, encore une fois, il n’y a rien à redire. L’ergonomie des différents menus est simple et détaillée, et c’est très rapidement que l’on se retrouve à attendre la mise au jeu. Six modes de jeu nous sont proposés : Partie hors concours, Saison, carrière, Séries éliminatoires, concours d’échapées et, finalement, tournoi. Mais, le plus impressionnant demeure l’intelligence artificielle et la jouabilité. Pour la première fois, il est possible de jouer au hockey comme cela ça se joue vraiment. Dépendant du niveau de difficulté, les équipes adverses adoptent les stratégies de leurs contreparties réelles. Les Devils jouent la trappe, bien ancrés en zone centrale, alors que l’Avalanche fonce directement au filet. Pour ce qui est des Canadiens, et bien, ils essaient, c’est au moins ça. Aussi, terminé le temps où on pouvait faire traverser la patinoire au complet, tout ça en gardant le parfait contrôle de la rondelle, à un plombier qui joue avec le quatrième trio. Il faut connaître l’art de la sortie de zone, maîtriser la ligne rouge et déborder les défenseurs si on veut pouvoir lancer au filet. Autrement dit, il faut connaître les rudiments et la base du sport. Du bon hockey, comme dans l’temps. Évidemment, il est possible, pour les amateurs du jeu d’arcade, de désactiver certaines options et de se lancer directement en espérant compter le plus de buts possible.

De plus, tout comme sur les versions PC et PlayStation 2, il est maintenant possible, avec les points accumulés tout au long de la partie (en gagnant des mises au jeu, par exemple), d’acheter des cartes de hockey qui donnent accès à certaines options, comme des nouvelles façons de souligner un but ou d’accroître les capacités de certains joueurs pour une période donnée. Aussi, les commentateurs offrent une description et des analyses beaucoup plus précises du jeu et ce, tout au long de la partie. Fait à noter : si le nom d’un joueur que l’on crée se retrouve déjà enregistré, et bien les commentateurs se feront un plaisir de le rajouter à leur liste et nommeront le joueur lorsqu’il sera en possession de la rondelle. Autres nouveautés intéressantes : les caméras contextuelles. Lorsque l’on est en échapée, la caméra se rapproche automatiquement de notre joueur et l’action s’en trouve ralentie, nous permettant de déjouer le gardien de façon un peu plus spectaculaire, un peu à la manière du «Bullet time». Il y a sussi les reprises instantanées lorsque l’on effectue une mise en échec digne des «Broad Street Bullies», ou un arrêt de la trempe de Dominik Hasek.

Pour la réalisation, c’est, encore une fois, presque impeccable. Les joueurs sont fidèlement modélisés et, par le fait même, très ressemblants. Les textures sont aussi belles qu’elles peuvent l’être, c’est-à-dire détaillées et claires, et les effets lumineux sont juste à point. En effet, on retrouve les réflexions sur les visières, les casques et la glace. La foule est en partie modélisée en 3D (les premières rangées), mais retrouve, malheureusement, son effet carton collé très rapidement. Peut-être qu’en ajoutant un flou, comme dans le cas de FIFA 2002, ajouterait un peu de crédibilité. Aussi, il m’est arrivé, rarement, de voir un joueur apparaître et disparaître très rapidement (pop-up), lors de certaines reprises. La musique est en partie canadienne, merci aux Barenaked Ladies, et il est agréable, sinon ironique, de les enttendre chanter «If a had a 1000000 $» lorsque l’on connaît le salaire moyen des joueurs de hockey…




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