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Baldur's Gate: Dark Alliance

Rien n’est plus satisfaisant qu’un jeu de hack n’ slash. Jusqu’ici la Playstation 2 n’a pas été tellement gâtée et il manquait un vrai champion dans l’exploration de donjons. Les gens de Snowblind Studios ont mis la main à la pâte et le résultat est époustouflant. Au point de réussir à tenir tête à Diablo II sur PC. Arriver à rendre les bains de sang de masse accessibles sur console demande une réflexion sérieuse et des ajustements soignés. Le tout a été fait avec brio et Baldur’s Gate: Dark Alliance nous permet de savourer des heures d’exploration et des combats intenses. À votre arrivée dans la ville célèbre, vous serez accueilli par un groupe de bandits. Ils vous dépouillent et comme ils s’apprêtent à vous dépecer, les gardes de la ville arrivent à votre rescousse. Vous voulez savoir comment retrouver vos effets personnels et ils vous pointent la direction de la Elfsong Tavern. C’est un endroit où les pirates et malfaiteurs se rencontrent et l’hôtesse, Dame Alyth Elendara (une demi elfe au bustier +4), vous aidera à entamer votre quête. Vous découvrez qu’une nouvelle guilde de voleurs tient la ville en état de siège depuis plusieurs semaines et qu’ils ont même été jusqu’à tuer des gardes. On vous déconseille de vous mesurer à eux mais puisque vous avez l’aventure dans l’âme, l’opportunité de vous éprouver arrivera assez vite.

Le jeu est divisé en 2 actes et plusieurs zones distinctes. Au départ vous aurez à fouiller les égouts de la ville de Baldur’s Gate à la recherche de la guilde de voleurs. Viendront ensuite des catacombes, des grottes, montagnes, forêts et marais. Chaque décor offre une palette de couleurs différente, des effets de lumière et d’ombre particuliers et des créatures natives à l’environnement. Le déroulement de l’histoire est somme toute assez linéaire et les éléments de jeu de rôle limités. Il y a une certaine interaction avec les NPC et quelques quêtes secondaires peuvent vous aider à dénicher de l’information et des objets de valeur. Toutefois, le jeu demeure surtout axé sur l’action et l’exploration. Lorsqu’on parle Donjon, on parle aussi d’expérience et d’un système relativement complexe pour l’évolution des personnages. Bien que le jeu soit basé sur le monde des Forgotten Realms, pour rendre le tout intéressant on a adapté le système pour que l’évolution soit plus rapide et plus simple. Trois personnages (classes) s’offrent à nous au départ. Un nain spécialisé en combat corps à corps, un humain archer qui peut faire un peu de magie et une elfe magicienne. Évidemment, le nain vous permettra de terminer le jeu avec le plus de facilité mais les trois classes offrent des défis particuliers et intéressants. J’ai surtout apprécié l’elfe et la possibilité d’effectuer de la magie. Chaque classe a donc des habiletés martiales ou magiques dans lesquelles pourront être investis les points d’expérience accumulés à chaque niveau. Au niveau deux vous gagnez 2 points d’expérience, au troisième 3 points, etc. Ces points vous permettent d’acheter des niveaux de compétence. Selon la puissance de la compétence désirée, chaque niveau pourra coûter plus. Par exemple, la boule d’électricité coûte 11 points au premier niveau ! Il faut donc accumuler l’expérience pour s’acheter les meilleurs pouvoirs à des bas niveaux. Aussi, à tous les 4 niveaux vous pourrez augmenter d’un point les traits de caractère de votre personnage. Divers bonis se rattachent à chaque trait et, selon vos objectifs, il sera intéressant d’augmenter la force, le charisme, etc. Vous pouvez vous attendre à atteindre le 15ème niveau avant la fin du jeu, ce qui vous permettra d’accéder à des pouvoirs très puissants.

Ce type de jeu serait vraiment moche sans objets magiques et vous trouverez donc au fil des heures des objets de plus en plus puissants à saveur de Donjon (+1 à +5 et traits particuliers comme le feu, la glace, régénération, etc.) Les personnages peuvent utiliser deux jeux d’armes, le premier pour le corps à corps et le deuxième pour les arcs. Tous les personnages peuvent utiliser une amulette et deux bagues. De plus, 5 types d’armures peuvent être portés (bottes, gants, casque, armure corporelle et bouclier). C’est donc une bonne variété sans tomber dans l’excès. Pour le nain, il sera intéressant d’utiliser des armes à deux mains malgré l’abandon du bouclier qui se révèle très utile étant donné qu’on peut l’utiliser pour bloquer en combat. Parfois c’est mieux de taper aveuglément si on frappe fort ! Le tout est facilement accessible par le système de menus. Votre inventaire inclut aussi les potions (guérison, mana et portal) et l’or que vous accumulez. Vous pouvez vérifier en tout temps les quêtes que vous avez découvertes et les statistiques de votre personnage. C’est là le plus grand travail du développeur car la prise en main avec la manette dualshock est excellente. Vous pouvez accéder simplement à toutes les fonctions incluant la magie avec un simple bouton. Le contrôle sur le personnage est excellent et le mouvement, rapide et précis. Vous n’allez pas du tout vous ennuyer de votre clavier/souris, même qu’on peut se concentrer sur le jeu puisqu’il n’y a pas une foule de combinaisons à apprendre.

L’animation est fluide et précise en tout temps. Ça roule presque toujours à 60fps dans les environnements tout en 3D. La vue est isométrique tout comme dans Diablo mais là il vous est possible de tourner la caméra sur 360 degrés pour mieux voir dans les environnements qui sont parfois restreints. En quelques occasions vous devez voyager sous une caméra fixe mais elle réussit bien à garder l’action bien en mire. Aucun zoom n’est possible mais le fait pouvoir jouer avec la caméra compense le manque et offre déjà beaucoup plus que la compétition. Les détails ne manquent pas au niveau visuel et ceux qui pensent que la PS2 ne peut se départir de son problème d’aliasing seront surpris de constater que Baldur’s Gate: Dark Alliance n’en souffre pas du tout. De même, il n’y a pas énormément de clipping, seulement lorsque certains monstres meurent et se retrouvent en des position fâcheuses (dans un mur). Au niveau sonore, on a une grande variété de sons et de bruitages. C’est juste et ça rend l’exploration encore plus plaisante. Le swoosh de l’épée, les barils qui éclatent en miettes, les monstres qui se lamentent… tout est réaliste. Les voix des autres personnages sont assez bien jouées par les comédiens mais nos trois héros n’ont pas reçu les mêmes faveurs. Lorsque vous interagissez avec eux vous devez choisir vos réponses dans un menu texte. Côté musique on a plusieurs pièces orchestrales qui jouent à des moments importants du jeu. Elles manquent peut-être d’intensité étant donné le volume qui n’est pas très fort. Mais lorsqu’elles jouent on apprécie grandement.




Liens

Baldur's Gate: Dark Alliance (Site Officiel)
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