Menu:

Final Fantasy X

Square nous a fait un joli cadeau de Noël cette année, en nous livrant Final Fantasy X plus tôt que prévu, à savoir le 18 décembre. Préalablement prévu pour la fin janvier, les masses de joueurs se sont précipité pour avoir leur copie de ce jeu tant attendu. Final Fantasy X est le dernier opus à être complètement offline, le premier à sortir sur la Playstation 2 et le premier à offrir des voix aux personnages. Voyons un peu ce que j'en ai pensé. Vous êtes Tidus, un joueur étoile de Blitzball (un jeu dont je parlerai plus loin) de la merveilleuse ville Zanarkan. Un jour, lors d'une finale, une force immense et destructrice détruit complètement la cité mythique, vous projettant 1000 ans dans le futur. Vous vous retrouvez donc à la dérive dans des terres inhospitalières où vous serez récupérés par une tribu, les Al-bhed. Eux-mêmes se font attaquer par "Sin", la même force qui a détruit votre ville. Encore une fois, vous serez ballotés et vous vous retrouverez sur une plage, regardant des joueurs de Blitzball. Dès lors, vous rencontrerez Waka, Yuna, Lulu et Kimarhi. Ceux-ci désirent faire un pélerinage pour Yuna, afin de récupérer des Aeons (summons). Vous ne désirez qu'une chose, retourner chez vous. Vous embarquez donc avec eux, en espérant pouvoir un jour revoir votre ville natale. Au long de l'aventure, Sin vous sera expliqué ainsi que les causes et effets de cette force surnaturelle. C'est assez pour l'histoire, je ne veux pas vous dévoiler de punchs. Pour votre quête, ou plutôt celle de Yuna, vous aurez plusieurs personnages. Tidus, comme mentionné plutôt, est un joueur de Blitzball qui se débrouille bien à l'épée. Son père, Jecth, était lui aussi un joueur de Blitzball émérite, mais un père plutôt absent. Yuna est l'invocatrice du groupe. Elle est en mesure d'appeler des Aeons (summons) pour vous aider au combat. Waka est, lui aussi, un joueur de Blitzball. Ayant perdu son jeune frère par Sin, il voit en Tidus son frère disparu. Lulu est la sorcière du groupe. Ses magies noires vous aideront dans les multiples combats que vous aurez à faire face. Également, son corsage défit les lois de la gravité ;) Kimarhi est un garde du corps de Yuna. Étant un Ronso (humanoïde à tête de lion), il maîtrise l'art du combat chez les bêtes. Auron (mon préféré) est un ami de votre père, Jetch. Il s'y connait beaucoup sur Sin car il l'a déjà combattu 10 ans auparavant. Cependant, son attitude mystérieuse vous empêchera d'en savoir beaucoup dès le départ. Il est extrêmement puissant par rapport aux autres personnages. Finalement, Rikku, une jeune Al-bhed de 15 ans, vous rejoindra en mi-parcours.

Voyons maintenant les gros changements avec les précédents Final Fantasy. Tout d'abord, les personnages parlent pour la première fois. Dans les anciens, nous pouvions nous fier à notre imagination pour entendre les voix, mais dans celui-ci, vous les écouterez. Cela m'inquiétait un peu à prime abord, mais j'avoue que j'ai été conquis. Les voix sont d'une grande richesse et collent bien aux personnages. Par exemple, Waka parle un langage plus-que-commun, ce qui lui donne de la personnalité. Auron a une voix grave et sombre, quelqu'un qui a beaucoup de vécu. Cependant, la voix de Tidus vous énervera peut-être au début (une voix de pré-adolescent) mais au fil du temps, vous vous y habituerez. Second grand changement, l'expérience. En fait, il n'y a plus d'expérience, vous avez maintenant droit à des points AP. Ces points vous permettront de vous diriger sur une énorme carte, remplie d'aptitudes. Vous serez à même de choisir les aptitudes que vous désirez avec vos points. Par exemple, vous pouvez choisir de prendre 200HP supplémentaire, augmenter votre vitesse ou débarrer une nouvelle habileté. De plus, il vous sera possible d'aller piger dans les habiletés des autres, rendant la personnification des joueurs sans fin. J'ai adoré ce nouveau système, bien qu'il faut se l'avouer, même si on nous offre autant de liberté, c'est tout de même assez linéaire et on suit notre petit tracé, du moins, pour la première moitié du jeu. Troisième grand changement, les combats. Dans Final Fantasy X, tous vos personnages seront à la portée de la main. C'est à dire que dans un combat, vous pouvez changer de personnage immédiatement lors de votre tour de jeu. Encore mieux, en changeant, vous ne perderez pas votre tour et le nouveau joueur pourra attaquer dès son arrivée. Ce qui pourrait vous sembler facile (d'avoir tous les personnages) l'est un peu en effet. Cependant, cela ajoute une certaine forme de stratégie aux combats. De plus, vous serez toujours en mesure de savoir qui frappera le prochain (l'un de vos joueurs ou un ennemi), rajouttant également de la stratégie. Chose intéressante, si un personnage ne fait qu'une seule action dans tout le combat, celui-ci sera récompensé également pour son action et gagnera des AP. Aussi bien vous dire que vous changerez souvent de personnages en combat. Ceci est très bien car cela vous permet de "monter" vos personnages équitablement. Contrairement aux autres Final Fantasy, tous vos personnages progresseront, évitant ainsi des laissés-pour-compte, comme il était fréquent dans les autres.

Quatrième gros changement, le Blitzball. Dans Final Fantasy X, nous n'avons pas droit à un jeu de cartes où l'on peut collectionner. Nous avons droit au Blitzball, un genre de water-polo qui se passe dans une énorme sphère d'eau. Le jeu se déroule par tour et impose de la stratégie et beaucoup de chances. Mis à part un tournoi à Luka, vous ne serez pas obligés de jouer. Cependant, à chaque point de sauvegarde, il vous sera possible d'y jouer. Vous pourrez également engager des nouveaux joueurs et, en participant, leur attribuer des nouvelles habiletés. Quoique le concept soit intéressant, je dois avouer que je préférais les jeux de cartes. Les parties de Blitzball peuvent être longues, très longues, tandis qu'une partie de cartes ne prenait que 2-3 minutes. Cinquième gros changement, les graphiques. Évidemment, un passage à la Playstation 2 équivaut à une grande augmentation de la qualité graphique du jeu. Bien que Squaresoft n'ait rien à envier à ses compétiteurs, la compagnie vient de hausser encore la barre des plus beaux graphiques. Les personnages sont de plus en plus humains et non seulement dans les cinématiques. Leurs visages sont animés, ce qui permet d'ajouter beaucoup de langage non-verbal à leurs voix. On voit qu'un travail soigné a été fait aux personnages et, en pleine action, ils sont aussi beaux que les personnages dans les cinématiques des précédents Final Fantasy, c'est peu dire. Les cinématiques, quant à elle, prouvent bien le génie de Squaresoft. Je n'ai sûrement pas à vous dire qu'elles sont magnifiques, vous le savez déjà. De plus, elles sont parfois complètement intégrées à l'action, rendant le jeu encore plus jouissif pour les yeux. Fait à noter, les personnages commencent à avoir de plus en plus de traits asiatiques, prouvant du même fait que les personnages sont de plus en plus précis.

Ce qui n'a pas changé. Mouvement déjà amorcé depuis Final Fantasy VII et sans cesse augmenté, Final Fantasy X atteint des sommets au niveau de la linéarité. À un point tel que je me demandais si je ne mettrais pas Final Fantasy X dans la catégorie aventure au lieu de jeu de rôles. Les puristes seront probablement déçus, mais écoutez bien. J'ai fait tous les Final Fantasy qui existent, même ceux sur Gameboy et je dois avouer que c'est tellement bien intégré que vous ne serez pas lésés. J'avoue que parfois, un peu plus de liberté serait la bienvenue, mais cela ne m'a pas empêcher de savourer ce jeu. Sachez que vous pouvez également désactiver la petite flèche rouge qui vous indique, en tout temps, la direction à emprunter. Autre chose qui n'a pas changé, la musique. Nobuo Uematsu revient encore une fois en force avec une trame sonore très bien réalisée. En plus, cette fois-ci, il est aidé par deux nouvelles personnes, à savoir Junya Nakano et Masashi Hamauzu, ce qui nous donne des nouvelles intonations, même du Heavy Métal (?). Cependant, nous n'avons pas droit à une trame comme celle de Final Fantasy VI. J'ai été un peu déçu de la trame sonore, malgré le fait qu'elle nous reste dans la tête longtemps. Certaines pièces, en plus de leur contexte, viennent quasiment vous chercher une larme. Dans le même ordre d'idées, une autre chose qui n'a pas changé, c'est l'histoire. Bien qu'à chaque Final Fantasy c'est une nouvelle histoire, le scénario est toujours à la hauteur. Final Fantasy X, c'est comme voir un bon film ou lire un bon roman. On embarque rapidement et on ne veut plus le lâcher. Des fois, vous riez avec les personnages, d'autres fois, vous êtes triste. Des jeux qui permettent d'aller chercher vos émotions ainsi, il n'y en a pas beaucoup, ils sont même très rares. C'est pourquoi, à chaque nouveau Final Fantasy, j'ai toujours hâte d'embarquer, mais j'ai toujours de la peine quand je le finis, car je sais que je devrai attendre encore une autre année pour essayer le prochain.

Bref, quoi dire de plus au sujet de Final Fantasy ? Ahh oui ! Est-ce le meilleur de la série...? C'est toujours une question difficile à répondre. Certes, c'est le meilleur dans un monde en 3D, mais est-il meilleur que Final Fantasy VI (le III américain) ?? Eh bien, je crois que oui. Malgré que Final Fantasy VI était le plus profond, le plus RPG parlant, Final Fantasy X offre tellement de nouveautés et une ambiance tellement parfaite que je dois m'avouer vaincu. J'ai désormais un nouveau Final Fantasy préféré. Un jeu à avoir dans sa vidéothèque absolument, bien que je sais que les fans l'ont probablement déjà ! Pour les autres, si vous aimez les jeux d'aventure et de rôles, ne passez pas à côté d'un chef-d'oeuvre de la sorte. Espérons que Final Fantasy XII sera à la hauteur du X (compte tenu que le XI sera online).




Liens

Final Fantasy X (Site Officiel)
Pour lire la critique complète sur HardGamers...