La compétition dans le monde des cartes accélératrices 3D est très féroce. Année après année, les fabricants créent des puces de plus en plus performantes, dotées de nouvelles fonctions 3D encore plus évoluées. Pour sa nouvelle carte accélératrice 3D, la Fury Maxx, ATI va un peu à l’encontre de ses compétiteurs. Au lieu de nous arriver avec un nouveau processeur, ATI arrive avec une nouvelle technologie permettant d’incorporer deux processeurs ATI RAGE 128 PRO GL sur une même carte.
Grâce à la technologie appelée « AFR », pour « Alternate Frame Rendering », les deux processeurs, équipés chacun de 32 megs de mémoire, travaillent en alternance, affichant tour à tour leurs images. Cela n’est pas sans rappeler le principe du « SLI » (scan line interleaving) mis de l’avant par 3DFX il y a quelques années pour les cartes Voodoo 2. A prime abord, j’étais un peu sceptique quant à cette technique (AFR). Mais, dans la pratique, je n’ai rencontré aucun problème.
Les spécifications de la Fury Maxx sont impressionnantes. Elle a un « fill rate » de 540 mpixels/secondes (comparé à 480 mpixels/seconde pour une GeForce 256 DDR), elle a deux puissants processeurs et un total de 64 megs de mémoire. C’est donc une technologie qui tenter de ravir le marché visé par Nvidia et les GeForce 256.
Aucun problème au niveau de l’installation. La Fury Maxx s’est avérée très stable dans toutes les applications et jeux, ce qui peut paraître surprenant pour une nouvelle carte. Mais il faut garder en tête que la puce 3D, elle, n’est pas nouvelle. Si jamais un jeu s’avérait à mal fonctionner avec les deux processeurs 128 PRO, une option des pilotes vous permet d’en désactiver un. Les performances vont évidemment s’en ressentir.
La Fury Maxx a été évalué avec le logiciel 3D Mark 2000, ainsi que dans Quake 3 (Open GL) et Unreal Tournament (D3D). Dans tous les tests, elles a surpassée facilement la Elsa Erazor III (TNT2), obtenant même plus de 60 images/secondes en 800x600x16 dans Quake 3. Les écarts les plus considérables ont cependant été observés en haute résolution. Là où les autres cartes voient leurs performances diminuer, la Fury Maxx reste relativement stable. Il faudra par contre suivre l’évolution des nouveaux jeux vidéo, puisque la Fury Maxx, contrairement au Geforce 256, ne supporte pas le T+L (Transform et Lighting) matériel. Si cela importe peu pour l’instant, puisque peu ou pas de jeu en prenne avantage, il pourrait en être autrement dans le futur.
Il s’agit donc d’un bon coup pour ATI. La carte est stable et très performante. A la vitesse où évolue la technologie, les gens devront cependant y penser deux fois avant d’investir plus de $400 pour une carte vidéo
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