Test – Mass Effect 3

Mass Effect 3 n’est pas exempt de défauts et sa conclusion ne fera pas l’unanimité. Toutefois, il s’agit d’un jeu chargé d’action et peuplé de personnages mémorables.

Shepard est sur Terre et assiste impuissant à l’invasion des Moissonneurs. Plutôt que de combattre les envahisseurs aux côtés de David Anderson, le chef de la résistance, Shepard reprend du service à bord du Normandy, afin de rallier un maximum de forces extra-terrestres pour repousser l’invasion. Alors que la guerre fait rage, il devra nouer des alliances improbables, galvaniser les troupes intergalactiques et combattre les ennemis ou exposer les traitres qui se dresseront sur son chemin. Il vous faudra environ 30 heures pour compléter la campagne solo du jeu. Ceux qui ont joué aux deux précédents volets apprécieront davantage toutes les ramifications de l’histoire du jeu, la majorité des personnages rencontrés au cours de cette saga étant présents d’une manière ou d’une autre dans la conclusion de cette trilogie. Certains d’entre-vous seront déçus de découvrir que peu d’entre-eux vous joindrons à bord du Normandy. En effet, uniquement quatre personnages tirés des deux premiers volets pourront faire partie de votre commando.

A propos, à bord du Normandy, un touchant mur affichant le nom des coéquipiers décédés dans les précédents jeux est présent. Il sera mis à jour au fur et à mesure que la guerre fera des ravages dans vos rangs. S’il était possible de terminer difficilement la mission suicide de Mass Effect 2 en sauvegardant un maximum de troupes, vous ne pourrez pas sauver tout le monde cette fois-ci. Certaines morts sont poignantes et si bien scénarisées qu’elles vous rendront triste. Il va s’en dire, les qualités d’écriture de l’équipe de BioWare sont remarquables. Au niveau de la structure du jeu, vous passerez beaucoup de temps à bord du Normandy et de la Citadelle. Ces lieux débordent désormais de petits détails, d’éclairages subtils et sont peuplés d’un grand nombre de personnages aux poses variées. Il est d’ailleurs possible d’interagir avec un plus grand nombre de personnages. Plusieurs quêtes secondaires seront débloquées en discutant avec ces derniers ou en écoutant ceux-ci parler tout simplement. Hélas, le journal de mission est plutôt mal conçu et il devient difficile de s’y retrouver.

Bien entendu, l’exploration galactique et les missions à la surface de planètes diverses occuperont une bonne partie de votre temps. A partir de la vue galactique, vous pourrez utiliser les relais cosmodésiques pour passer d’un secteur à l’autre et explorer différents systèmes solaires. Le mini-jeu de recherche de ressources de Mass Effect 2 a été remplacé par un mini-jeu plus simple, mais hélas plus ennuyeux. En effet, alors que votre vaisseau se déplace dans un système, vous pouvez sondez l’espace environnant afin de retrouver des épaves, des vestiges ou des survivants. Si vous utilisez trop fréquemment votre scanner, des Moissonneurs détecteront le Normandy et le prendront en chasse. Si vous ne sortez pas du système à temps, vous devrez recommencer cette phase de jeu. S’il advenait qu’une planète soit identifiée par votre scanner, vous pourrez analyser celle-ci rapidement afin de trouver ce qui s’y cache. Hélas, vos trouvailles ne mettront pas à jour votre journal de mission automatiquement et vous n’aurez d’autre choix que d’arpenter la Citadelle à votre prochaine visite afin de compléter des missions secondaires.

Lorsque vous mettrez le pied sur une planète ou à bord d’une station orbitale ou un vaisseau, vous pourrez comme toujours choisir deux coéquipiers pour vous accompagner, chacun possédant ses pouvoirs et ses armes, que vous pourrez mettre à jour via une interface très claire. Les armes peuvent toutes accueillir deux mods différents parmi cinqs mods uniques, qui affectent différentes statistiques (poids, capacité, précision, etc). En ce qui concerne les amures, uniquement Sheppard peut porter des armures différentes, ce qui est quelque peu dommage. Avec les crédits remportés à la fin des missions, vous pourrez vous procurer du nouvel équipement ou mettre à jour celui que vous possédez. Fait ìntéressant, vous pourrez faire vos transaction en personne à la Citadelle ou à bord du Normandy (moyennant une frais supplémentaire). En ce qui concerne les combats, le jeu pousse le niveau d’action un peu plus en intégrant des sauts, des roulades, une attaque au corps à corps plus puissante et en développant davantage le système de couverture. Ce n’est pas forcément un choix heureux, on est loin d’un Gears of War au niveau de l’exécution. Trop souvent vous périrez en raison des contrôles inconfortables, en particulier lorsqu’une grenade tombée à vos pieds vous forcera à réagir rapidement.

Ayant reçu le jeu sur la Xbox 360, j’ai mis à l’essai le périphérique Kinect. Même si la jaquette du jeu prétend que le jeu est meilleur avec Kinect, force est de constater qu’on peut très bien faire sans. Même s’il est amusant d’utiliser la reconnaissance vocale pour répondre à voix haute à des choix de réponse durant les conversations, ou encore donner des ordres à nos coéquipiers en plein combat, il demeure plus rapide d’utiliser le contrôleur pour arriver à ses fins. Et comme il peut arriver parfois que nos paroles ne soient pas interprétées correctement, le simple risque d’erreur découragera bien des joueurs. Autre nouveauté, un mode multijoueurs est livré avec le jeu. Celui-ci est toutefois très peu développé pour l’instant. Il ne propose qu’un mode coopératif permettant à quatre joueurs d’affronter une douzaine de vagues d’ennemis de plus en plus dangereuses, sur six cartes différentes. Parfois, vous aurez aussi à réaliser des objectifs bonus. Toutes les classes du jeu sont disponibles, de même que six races différentes. Au terme de chaque match, vous pourrez mettre à jour votre personnage et acheter des objets comme des armes, des armures et plus encore.

L’intérêt du mode multijoueurs est d’augmenter la préparation galactique du joueur dans la campagne solo. En effet, au cours du jeu, vous accumulerez des ressources de guerre, représentées par un pointage. Par défaut, de pointage est multiplié par 50%. Plus vous jouez au mode multijoueurs, plus votre préparation galactique augmente. Il n’est toutefois pas nécessaire d’obtenir un multiplicateur de 100% pour terminer le jeu. Si votre pointage final est particulièrement élevé, vous aurez accès à une fin légèrement plus optimiste. A propos, la fin du jeu sera une grande déception pour bien des joueurs. Il est dommage que la trilogie se termine ainsi. Même s’il existe seize fin différentes, elles diffèrent peu. C’est à ce demander si la conclusion finale sera accessible via des contenus téléchargeables…

Jeu disponible en français ou en anglais (selon la version)

Une critique de François Taddei

Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: Electronic Arts
Développeur: BioWare
Lien: Site Web officiel

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François Taddei